ALLARMONT


       La tradition situe les premières constructions et la première Cellae dédiée à St LEONARD par l'ermite fondateur au fond de la Basse de la SCIOTTE.
       Certains historiens citent HILARISMONS ou ALARICIMONS sans autre référence, d' autres préconisent LALARMONT, de large et de montagne, sans autre explication. Sur les documents cités ,à partir de 1682, on note LA LARMONT, LALLARMONT ou LALARMONT.
  • 1574 Le fonctionnement de 3 moulins à grains est attesté dans le VAL DALLARMONT.
  • 1598 Le village s'est développé et compte au partage du comté de SALM en 1598 avec les autres villages de la vallée, plusieurs centaines de maisons.
  • 1619 Une scierie est construite sur la goutte de la MAIX.
  • 1633 Passage des troupes suédoises, alliées aux Lorrains. La vallée est mise à sac.
  • 1636 Au pire de la guerre de trente ans, la population est décimée, la peste vient au renfort de l'épée et la vallée ne compte plus qu'une dizaine de feux.
  • 1660 Un nouveau passage d'envahisseurs détruit totalement la HAUTE ALLARMONT et la SCIOTTE.
  • 1664 Le prieur de SENONES en visite dans la vallée ne trouve que 6 habitants pour ALLARMONT et LUVIGNY réunis.
  • 1709 Construction d'une église, approximativement où se trouve l'église actuelle.
  • 1724 Les routes sont améliorées, et en particulier celle qui longe la PLAINE et qui rejoint sans encombre RAON L'ETAPE , auparavant desservie par la voie romaine, appelée chemin d'AGRON puis chemin des BANNES sur la crête du versant sud de la vallée.
    Nota : Le charbon de bois des fours pour les mines et forges de FRAMONT est produit sur le lieu d'abattage puis transporté dans de grands paniers montés sur roues appelés bannes. Le chemin des BANNES doit son nom à ce transport.
  • 1738 ALLARMONT compte 5 scieries, dont deux à la Haute SCIOTTE
  • 1751 Naissance de la Principauté de SALM-SALM. ALLARMONT est chef-lieu du VAL D'ALLARMONT.
  • 1780 Le village compte 70 feux et beaucoup de familles très nombreuses. Les bûcherons sont moins nombreux, et il y a plus de sagards, charbonniers, de charpentiers. Les premiers commerçants apparaissent.
  • 1802 ALLARMONT qui auparavant dépendait de LUVIGNY devient une paroisse.
  • 1814 Le 5 janvier, triste début d'année, passage d'un corps d'armée allemand de 15 000 hommes et 60 canons. Le village n'est plus qu'un bourbier et les femmes se sont réfugiées en forêt. Le 11, les cosaques traversent le village et s'installent à CELLES SUR PLAINE.
  • 1815 Le 6 juillet, ce sont 60 000 hommes qui traversent la vallée en direction de RAON L' ETAPE et qui bivouaquent à ALLARMONT.
  • 1816 Création d'une petite papeterie.
  • 1817 C'est une année terrible où la famine sévit
  • 1821 Epidémie de choléra.
  • 1833 Achat et démolition des trois maisons pour construire le mur de soutènement de l'église (encore en place à ce jour).
  • 1836 Le village compte 754 habitants et deux écoles. Une papeterie employant près de 40 ouvriers est installée depuis 1816 sur le ruisseau de la SCIOTTE.
  • 1838 Le village s'équipe de fontaines publiques.
  • 1914 Le 24 août les allemands fusillent sans motif le maire et le curé d'ALLARMONT à la sortie du village de CELLES SUR PLAINE.. (Monument au carrefour de la route de LA SOYE).
  • 1940 Nouvelle occupation allemande jusqu'en novembre 1944.
  • 1950 La gare de la compagnie locale de chemin de fer de la vallée, ouverte en 1907 ferme définitivement.





COMMUNAUTE D'ALLARMONT AVANT LA REVOLUTION

       NOM DE LA COMMUNAUTE
       (Sa situation Géographique) : Allarmont (Hilaris Mons) village de l'ancienne pricipauté de Salm, dans une vallée connue sous le nom de Val d'Allarmont, séparé du département de Meurthe et Moselle par la rivière de La Plaine, traversé par l'ancienne route départementale n° 16 de Rambervillers à Strasbourg, aujourd'hui chemin de grande communication n° 9 de Bayon à Schirmeck. Il fait partie du canton de Raon l'Etape et de l'arrondissement de Saint Dié.

       1) ETAT DES PERSONNES :
       Clergé :
       Allarmont possédait une église vicariale du doyenné de Salm et du diocèse de Toul. La nécessité d'établir un vicaire fut reconnue en 1685, lors d'une visite de l'abbé de Haute-Seille "commis par sa Sainteté pour nouer la juridiction spirituelle et ecclésiastique au comté de Salm".
       A cette même époque, ce même abbé assignait au vicaire nommé toutes ses dîmes de Moussey, un tiers de celle de Belval et du Mont, ces dîmes étaient laissées à bail pour neuf ans, il mande aussi de payer audit vicaire pendant la durée de ce bail 340 francs, ce qui aura lieu pour son successeur.
       Il n'existe aucune évaluation des cens et dîmes formant les biens et revenus de la paroisse.
       En 1789, le vicaire s'appelait DEMENGEON.
       En 1789 les actes de baptêmes , mariages et décès , écrits par le vicaire de la communauté étaient inscrits sur un registre côté et paraphé par le conseiller intime de son Altesse Sérénissime, Intendant, grand Bailli de la principauté de Salm. Tous les actes sont signés par le vicaire. Les autres signatures en marques sont en nombre variable pour les actes de même nature.
       Noblesse :
       Le village d'Allarmont dépendait de la principauté de Salm qui appartint longtemps à un seul propriétaire, mais aucun des membres de cette maison n'habitait la communauté avant 1789.
       Les forêts qui se trouvent au sud du Val d'Allarmont leur appartenaient en totalité.
       Chaque individu qui s'établissait dans le Val devait payer cinq francs pour droits de bien venue et d'entrée en ville. Le droit annuel à payer pour le four banal était de dix gros. En 1598, le comté fut partagé entre François de Lorraine, marquis d'Attonchalet, comte de Vaudémont Salm et Philippe Otho comte sauvage du Rhin , lieutenant général et maréchal de camp en Alsace. Le premier eut pour sa part dans le Val d'Allarmont, une partie de Luvigny, Raon sur Plaine et leurs territoires, le second eut le village d'Allarmont, Vexaincourt , et l'autre partie de Luvigny, avec leurs territoires.
       Tiers Etat :
       Tous les habitants du Val d'Allarmont étaient sujets des princes de Salm dont la tutelle était douce. Mais après le partage de 1598 les habitants dépendant du comté du Rhin (Allarmont, Vexaincourt et une partie de Luvigny) furent constamment harcelés dans leur jouissance. La population était très pauvre à cause de l'ingratitude du sol et de l'absence de commerce.
       Le nombre des habitants était très variable : aucun chiffre n'est donné pour les années précédant 1789. Pendant la guerre de trente ans , la communauté fut presque détruite, à tel point qu'un jour le 25 septembre 1664, le prieur de l'abbaye de Saint Pierre de Senones, faisant une visite dans la principauté de Salm " en exécution du mandement à lui adressé par son Altesse Monseigneur le Duc Nicolas François de Lorraine son abbé et seigneur des églises de Celles, Allarmont et Luvigny " ne trouva plus que six habitants à Allarmont.
       Tout était dévasté. Peu à peu, le village se repeupla, les naissances augmentèrent graduellement. Plus tard, malheureusement la mortalité fit des ravages parfois considérables, surtout chez les enfants. Les décès avaient lieu principalement en hiver.

       2) ETAT DES TERRES :
       En 1789, les terrains communaux étaient de diverses valeurs, l'arpent de pré était estimé 57 livres 50, celui de terre 16 livres 10, celui de jardin 40 livres 53, celui de chènevière 29 livres 15, et celui de verger 34 livres 80. A cette époque, bien des terrains étaient encore en friche.
       Forêts :
       Les forêts situées sur le territoire d'Allarmont appartenaient aux princes de Salm; elles étaient exploitées pour fournir des planches, des pièces de charpente nécessaires à la construction des maisons. Au reste, les communes étaient usagers dans les forêts; les habitants avaient droit au bois de chauffage et au bois de devis, en vertu d'un règlement donné le 12 décembre 1596 par les deux princes de Salm pour l'administration des forêts dont ils étaient alors copropriétaires par indivis.
       Le règlement porte (article 8) :
       " Tout ce que nous pouvons accorder est qu'il sera délivré à l'avenir à chaque usager trois cordes (10 stères) au moins dans les cantons respectivement affectés à l'affouage des communautés qui sont susceptibles de cette délivrance ".
       Dans les articles 3, 4 et 5, il ressort que les bois de devis ou de construction, les bois nécessaires pour les rabaissées, fours et réduits à porcs étaient obtenus sans paiement à une condition, c'est que " ce droit ne peut devenir un objet de commerce ou de spéculation "
       L'article 12 accorde en outre " les bois pour les cors de fontaine des fermes et censes, sauf à empêcher qu'ils ne soient multipliés par excès ". Les communautés avaient aussi le droit de vaine pâture.
       La portion de forêt qui était échue aux communes d'Allarmont, Vexaincourt et une partie de Luvigny portait le nom de Ban le Moine. Immédiatement après le partage, des difficultés survinrent entre les habitants du Val d'Allarmont et leur seigneur le comte sauvage du Rhin. Plusieurs de ces difficultés furent décidées et laminées presque aussitôt par jugement arbitral.
       Les autres demeurèrent pendante :
  1. Les habitants du Val d'Allarmont prétendaient avoir certains essarts au dessous des bois de Ban le Moine depuis un lieu dit à Hérenzey jusqu'aux forêts de Saint Sauveur, ils réclamaient le droit de cloison, de marnage, affouage et vaine pâture dans tous les bois et forêts du Ban le Moine.
  2. Les habitants du Val d'Allarmont refusaient de payer au comte du Rhin la rente annuelle et perpétuelle de six régaux d'avoine due par les habitants de Saint Maurice avant le partage du comté.
  3. Ils demandaient l'abolition du droit que possédait le mayeur du village de Pexonne,de mettre, en qualité d'officier, douze porcs à la paxou et glandée des bois communaux du Ban le Moine.
  4. Ils prétendaient que le chemin de la Goutte Terre, allant à Raon sur Plaine, et traversant les bois du comte de Vaudémont , devait être public et communal. Afin de trancher ces difficultés, les comtes de Vaudémonts et du Rhin chargèrent en 1619, deux de leurs officiers de faire des enquêtes sur les lieux et de s'entendre avec les intéressés. Les résultats de ces enquêtes furent approuvés et ratifiés le 5 novembre 1620. Les comtes s'engageaient, pour leurs propres personnes et pour leurs successeurs, à les observer ponctuellement à l'avenir.
       Les trois dernières difficultés étaient tranchées en faveur des habitants du Val d'Allarmont quant à la première elle était réglée de la manière suivante:
       Les essarts prétendus demeuraient restreints et à bornés depuis la base du pré Mathias où était posée une borne tirant à une petite roche marquée d'une croix par le dessus, sise à la lisière du bois, lieu dit à Chaumont, jusqu'à une autre petite roche marquée de même, lieu dit à Patey, faisant séparation des bois du Ban le Moine d'avec ceux de l'abbaye de Saint Sauveur, ces essarts étaient la propriété des habitants du Val d'Allarmont. Ils en jouissaient pleinement moyennant une somme annuelle de dix francs qui devait être payée au comte de Vaudémont, pour la partie , sise sur son territoire, en dessous de Raon sur Plaine. De plus, ils avaient le droit d'envoyer leur bétail à la pâture dans tous les bois du Ban le Moine, sauf en temps de glandée et paxon moyennant neuf bon deniers, chaque ménage pouvait mettre trois porcs à la glandée dans les mêmes bois. Enfin les droits de cloison, affouage et marnage étaient limités à la partie de la forêt comprise entre le lieu dit à Hérenzey.. et le ruisseau du petit Halbach.
       Les habitants devaient pouvoir user de cette partie de la forêt, comme ils l'entendraient, sans en être empêchés par le comte du Rhin ou par ses successeurs , reconnaissant seulement à leur seigneur, les droits de chasse..etc.
       Malheureusement, il n'en fut pas toujours ainsi. En 1737 jusqu'en 1742, les habitants du Val d'Allarmont furent en procès avec Marc de Beauveau, prince de Craon, grand d'Espagne de première classe, baron du Ban le Moine et grand écuyer du duc de Lorraine. Le dit prince de Craon violant la transaction de 1620, avait fait des coupes dans la partie de la forêt réservée aux habitants du Val d'Allarmont. Ceux ci dans une requête où ils énoncérent tous leurs titres, demandèrent qu'il leur fût permis de saisir par provision, les bois coupés, sauf à payer les dommages et intérêts résultant de l'entreprise. Mais la Maîtrise des eaux et forêts de Vic, dans un premier jugement, déclara la requête nulle et condamna les habitants du Val d'Allarmont à payer les dépenses et ainsi qu'une indemnité au Prince de Craon pour le trouble causé dans sa possession.
       Une seconde requête des maires et des habitants du Val d'Allarmont fut suivi d'un second jugement qui reconnut seulement au Prince de Craon la possession du tiers des forêts dépendant du Ban le Moine. Le prince de Craon continua à faire des coupes dans les parties ne lui appartenant pas. Alors, les habitants d'Allarmont lui enlevèrent furtivement 110 sapins qu'il avait fait couper et façonner en chevrons dans le canton du Halbach. De là, un nouveau procès intenté par le prince de Craon et perdu par celui ci.
       Le 26 août 1740, la maîtrise des eaux et forêts de Vic, sur l'intervention du prince de Salm condamna le prince de Craon à se désister au profit des habitants du Val d'Allarmont, de la partie de la forêt du Ban le Moine, comprise entre la borne de Hérenzey et le petit Halbach, suivant l'abornement qui en était fait, elle le condamna en outre aux dépens, à la restitution des fruités depuis son indue détention et aux dommages et intérêts résultants des coupes par lui faites dans le canton dont il s'agit.
       En 1742 le prince de Craon, porta appel de ce dernier jugement devant la table de marbre du palais de Metz, qui jugeait en dernier ressort . Le samedi 11 août, en audience solennelle, la cour confirma le jugement rendu à Vic, et fixa à 7000 livres d'argent au cours de Lorraine, la somme à payer aux habitants du Val d'Allarmont, pour la restitution des fruités.
       Mais l'arrêté de la table de marbre du palais de Metz ne fut pas longtemps respecté. Bientôt même les droits de possession qui avaient été accordés aux habitants du Val d'Allarmont tombèrent nuls, par suite de l'abus de la puissance féodale. Les communes furent entièrement privées de leurs droits pendant environ 50 ans, jusqu'à ce que les lois bienfaisantes du 28 avril 1793 et 10 juin 1793 vinrent à leur secours. A cette dernière époque, Allarmont, Vexaincourt et Luvigny demandèrent à être rétablies dans le droit d'usage qui leur appartenait originairement.
       Le 26 août 1794, le tribunal judiciaire du district de Senones considérant : "que l'acte de partage de 1598 entre le comte du Rhin et le comte de Salm , a pour but de faciliter aux communes du Val d'Allarmont , l'exercice du droit d'usage dans les bois dont il s'agit, d'où il résulte clairement que le droit existait, que le comte de Salm, qui eut sa portion vers Raon sur Plaine et Luvigny, a laissé jouir les habitants de ces deux communes du droit d'usage ; qu'ils en ont toujours joui et qu'ils en jouissent encore actuellement; qu'il n'y a pas de raison de mettre de la différence entre ces communes et les communes réclamantes, vu qu'elles ont les mêmes droits, par ces motifs, réintégrons les communes d'Allarmont, Vexaincourt et partie de Luvigny, connues sous le nom de grande commune d'Allarmont dans le droit d'usage établi par l'acte de partage de 1598 : Signé : Mangin, Huin, Roy et Radis "
       Le 12 juin 1793, les habitants du Val d'Allarmont avaient déjà racheté, moyennant 200 Barrois, l'extinction du cens annuel et perpétuel reconnu au comte de Salm ………sur son territoire, lors de la transaction de 1620

       3) ADMINISTRATION :
       Lors du partage de la principauté de Salm en 1598, le village d'Allarmont échut à Frédéric comte rhingrave. Plus tard en 1710, il revint entre les mains du prince de Salm jusqu'au 2 mars 1793, époque à laquelle la principauté fut réunie à la France, par un décret de la convention, rendu sur la volonté des habitants réunis à cet effet à Senones. Des commissaires furent alors envoyés par la grande assemblée pour changer l'administration de la principauté et y introduire les lois de la République Française.
       Avant 1789, il y avait cependant un maire à Allarmont, il s'appelait Joseph COLIN. Un autre emploi dont il est fait également mention dans les archives est celui de lieutenant de maire qui correspondait sans doute à notre titre actuel d'adjoint au maire : ces fonctions étaient remplies par un nommé Dominique MARLIER.
       Il n'existe pas de registres de délibérations antérieures à 1790 pas plus que d'écrits relatifs aux finances
       Justice :
       La communauté d'Allarmont dépendait pour les affaires de la justice du Grand Bailliage de la principauté de Salm; tous les actes étaient cotés et paraphés par l'intendant de ce même grand bailliage. Et comme la principauté était indépendante qu'elle ne comprenait guère que 10.000 habitants, elle ne devait avoir aucun rapport avec le Parlement de Nancy.
       Instruction :
       L'instruction était donnée par un régent nommé GARNAU. Les enfants ne fréquentaient l'école que pendant l'hiver de la Saint Martin à Pâques; et ne devait pas même avoir de maison d'école. En effet, on lit ce qui suit dans une lettre adressée en 1808 à Monsieur le Préfet des Vosges par le maire, l'adjoint et les conseillers municipaux :
" Les représentants de la commune d'Allarmont ont l'honneur de vous exposer, Monsieur, que d'après votre autorisation en date du 23 octobre 1807, vous avez bien voulu accorder la liberté de faire bâtir une maison d'école dont la commune avait le plus pressant besoin "

       La classe devait donc se faire dans une maison particulière, après 1789, il est question d'un droit dit d'écolage, variable suivant le degré d'instruction des enfants, selon, qu'ils savaient lire, ou lire et écrire, ou encore même lire, écrire et compter.
       La signature du régent se trouve avec le registre des actes de l'état civil, il est donc probable qu'il assistait le maire dans le service du culte, mais nulle part on ne trouve mention de la somme qui lui était allouée.

       4) AGRICULTURE, INDUSTRIE, COMMERCE :
       Agriculture :
       En 1789, les principales cultures étaient le seigle, l'avoine, l'orge. La pomme de terre a été introduite dans la principauté de Salm bien avant sa préparation en France. En effet on dit ce qui suit dans les Vosges pittoresques de Mr CHARTON :
" D'après l'historien GRAVIER, ce fut un curé de La Broque, nommé Louis PRAT, qui exigea de ses paroissiens la dîme des pommes de terre. Les paroissiens s'étant un jour refusés a se libérer, le prévôt de Badonviller les condamna, par une sentence du 19 octobre 1693, à livrer au curé la cinquantième partie de leur récolte pour lui tenir lieu de dîme. Cette sentence imposa la même redevance aux habitants de la vallée de Celles "
       Les récoltes étaient bien peu productives, vu la pauvreté du sol et la rigueur du climat ; il n'existait non plus, ni foires, ni marchés dans la commune, les habitants cultivaient pour leurs besoins et n'occupaient pas de journaliers.
       Industrie :
       Pour ainsi dire il n'y avait pas d'industrie à Allarmont, mis à part la transformation du bois des forêts en planches, en en pièces de charpente.
       Commerce :
       Nul commerce, à cause du manque de voies de communication importante et de l'éloignement des grands centres. La route qui dessert aujourd'hui la commune n'existait qu'à l'état de chemin et ne permettait pas le transport de lourdes marchandises comme des planches ou des pièces de charpente qui se vendaient alors à vil prix.
       5) MONUMENTS EXISTANT SUR LE TERRITOIRE DE LA COMMUNE A LA VEILLE DE LA REVOLUTION :
       L'église était tout simplement une chapelle dédiée à Saint Léonard, existant déjà vers le milieu du XVI ème siècle, reconstruite au commencement du XVIII ème siècle comme le prouve la bénédiction, qui a été faite le 22 août 1709, inscrite sur les registres d'actes de naissances, de mariages, et de sépultures de la communauté.
Allarmont le 14 Février 1889
L'instituteur