Les années les plus belles


Sur la page précédente, j'ai passé en revue, rapidement, les grandes dates "historiques" de l'après guerre de 14-18.
Coté humain, tout reprend aussi très vite.
La faïencerie se reconstruit en se modernisant, l'électricité remplaçant la vapeur comme source d'énergie, de nouveaux ouvriers venant combler les vides laissés par les disparus des quatre années précédentes. La réparation des cités ouvrières va bon train, mais devant l'afflux de demandes, il faut bâtir des baraquements (le Maroc) qui seront remplacés quelques années plus tard par des pavillons. (sur la carte, cité à gauche vers la sortie Lunéville. Où je naîtrai, plus tard...)

L'économie accélère grâce à l'argent de la reconstruction, qui fait vivre tous les corps de métiers. L'usine va dépasser le chiffre des 1000 ouvriers, la population atteindre son maximum avec 2267 habitants dans les années 35.

Badonviller se modernise, assainissement, adduction d'eau, on "tramacadamise" les rues, la musique municipale reçoit un nouveau chef et peut à nouveau animer fêtes et commémorations.

Si l'on peut dire que les gens heureux n'ont pas d'histoire, très peu de pages ont été écrites sur ces années 30.
La frontière la plus proche est maintenant à 80 km, sur les bords du Rhin, à sa place, et le bruit des bottes c'est éloigné d'autant.
Un coup de tonnerre en 1936, avec l'occupation de l'usine par des ouvriers: une grève à Badonviller, impensable, si bien que les "bons" badonvillois accuseront des "étrangers", (comprendre à la ville) d'avoir fomenté et organisé l'affaire.
L'essor est à son maximum, quand la guerre arrive à nouveau, entrainant les ouvriers dans la mobilisation.



Petit inventaire
Badonviller compte toujours deux gares de deux compagnie différentes,
le Chemins de Fer de l'Est (Baccarat - Badonviller) et le Chemin de fer Départemental Lunéville, Blâmont et Badonviller.

LE TACOT DE BADONVILLER

J'ai identifié l'engin sur la photo
. Il s'agit d'une automotrice DE DION BOUTON type J.M,qui a circulé vraisemblablement de 1930 à 1937 et peut-étre jusqu'à 1942, date de la fermeture de la L.B.B.


Commentaires de Christian GERARD : Au premier plan: 3e personne, ma mère Julienne BAGARD; 4e personne, mon père Jean GERARD; 5e personne, ma tante Louise BAGARD épouse de Pierre PERRIN chauffeur de l'engin, absent sur la photo, ces deux dreniers habitaient Babonviller.
Des personnes pourraient éventuellement reconnaitre les autres personnes, qui sait ?
La photo a été prise au terminus à Babonviller vers 1938-1940. L'enquête continue...
Christian GERARD et Bernard.





Cours Ménagers
Je cherche bien sûr tous documents afin d'illustrer ce chapitre.
Envoyée par Micheline VALENTIN, fille de Odette NOUVIER
photo de 1938


       Les cours ménagers étaient organisés sous l’égide de l’abbé Mansuy et du chanoine de Metz-Noblat par la ligue d’action féminine française, emblème marguerite et ruban violet.
       Les jeunes filles de Badonviller et environ pouvaient s’y inscrire, ils étaient gratuits.Les élèves apportaient le nécessaire : denrées farine tissus fils etc... La faïencerie apportant un soutien par exemple gazinière électrique, paiement électricité.
       Les cours étaient dispensés par deux sœurs Marie-Joséphine et Josepha.
       Il y avait une session dans l’année pendant les vacances où ? Le but étant d’apprendre aux jeunes filles à coudre, repasser, cuisiner, bref gérer un foyer. Il y avait également lecture, éducation, théâtre, chanson. A l’issue de la session une fête avec remise de récompense était organisée, le patronage y étant associé avec vente de gaufre etc...
       A Badon les cours avaient lieu dans une maison prêtée par la famille Jacquemin-Claude résidant à Nancy, ceux-ci venant en vacances dans la maison située en face de celle-ci.
       Les photos ont été prises par Sœur Josepha.

       Maman ne sait pas s’il y avait eu des cours avant ni après car elle a été très malade les années suivantes.
       Elle possède un livret sur la ligue et le ruban avec la marguerite, ainsi qu’une autre photo avec l’abbé Mansuy.
       Cependant maman habitant dans le sud je n’aurai cela que lorsque j’irai lui rendre visite (ayant du user de beaucoup de talent de persuasion afin qu’elle m’expédie la photo que je vous joins).
       J’espère que ce sera quand même intéressant pour les amoureux, comme moi, du village de mon enfance.
Micheline Valentin

Cliquez sur les photos ci-dessous pour voir les noms.









Le hameau de Carrières a son intitutrice, Mme Freis, et les écarts ne sont plus aussi nombreux, certains n'ayant pas survécu à la guerre.

Maire
Emile Fournier
Adjoints
Diedler et Geoffroy


Café, restaurants, brasseries
16 pour 2267 habitants, bien...
Fête patronale
dernier dimanche de septembre
La fête a été deplacée pour ne pas se confondre avec le 11 nov.

Foires
3 par an
Jeudi de la Mi-Carême, jeudi de la Pentecôte, Jeudi avant la fête.

Comme pour la liste complète d'avant la guerre, je place en annexe.la suite de cette liste.
A SUIVRE
Pour patienter, visitez donc ce site, très bien documenté, qui vous en dira plus sur les villages lorrains

Guy Marchal, vie des communes