LES CENSES DE SALM
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Reconstruction des censes de Salm
Les censes de Salm ont fait l’objet d’une étude magistrale publiée par C. Jérôme dans le numéro 91 du journal L’Essor. Nous la suivrons très largement. Les registres paroissiaux de Vipucelle complèteront nos sources. Période 1663-1715 En 1663, il est fait mention des deux « moitresses » ( = métairies) de Salm qui n’ont pas survécu aux guerres (10). Nous présumerons donc que les familles connues de nous qui viennent s’y installer dans les années qui suivent le font dans des conditions fort précaires. Il s’agit, pour ce que j’en ai repréré, des familles suiventes:
A partir de 1715 En date du 2 décembre 1715, le Prince de Salm passe contrat avec Bénédict Schlaster (alias Schlecht); le contrat est très favorable au « moictrier » (larges surfaces utilisables, exemption d’impôts) mais en contrepartie celui-ci à la charge de bâtir. Il semble donc que le Prince souhaite refaire à neuf ses propriétés ruinées, et en prenne les moyens. En raison du décès prématuré de Benoit SCHLASTER, c’est son fils Christian qui sera le grand bâtisseur. On retrouve d’ailleurs, sur l’une des fermes, ses initiales, C S, et la date de 1720. Outre cette ferme, Christian batit une autre maison et fait quantité de défrichements. C’est une sacrée personnalité que celle de Christian SCHLASTER. Après avoir rebati à neuf, il vend ses biens, le 22 mars 1728, à Jacob FARNY, Christian ROUSHTY et Jean CHARPENTIER (ZIMMERMANN), des noms anabaptistes que nous rencontrerons à nouveau. Et, en 1736, nous le retrouvons sur la Princess Augusta... Franchement, j’en croyais à peine mes yeux de voir son nom sur les listes du bateau. J’ai vérifié et revérifié: c’est bien le vrai Christian SCHLASTER qui est parti, abandonnant derrière lui ce qu’il avait bâti! Il est permis de penser que ses motivations étaient vraiment désinteressées, car il laissait derrière lui des biens importants. Quelle personnalité, quand même! J’aurais bien aimé le connaître. |