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Index Les Voyageurs de la PRINCESS AUGUSTA



LA CENSE DE LA HAUTE GOUTTE




GRANDES FAMILLES

       Famille Eyer (alias Le Eyer, alias probablement Eicher)

       Deux sœurs du nom de EYER finissent leurs jours à la Haute Goutte. Il s’agit de Suzanne (+ 6 1 1720), épouse de Jean SCHEPPLER, et vraisemblablement de Madeleine, épouse de Jean ROPP. L’une et l’autre sont de grandes matriarches ayant laissé une importante descendance, sous le nom de leur époux bien sur. L’on se reportera donc aux tableaux de ces derniers noms.

       Le nom de EYER est des plus interessants: ce nom (18) est présent dans des villages suisses qui ont fourni des immigrants au Ban de la Roche, tels que Riggisberg, Steffisburg ou Thurnen; en particulier il est interessant de noter, en date du 26 6 1636 à Thurnen, Canton de Berne, le baptème de Madeleine EYER, fa de Christen et de Elsbeth HENNI; les deux filles ont un frère également appelé Christen, baptisé le 26 11 1656 à Thurnen; le nom de HENNI est connu parmi les immigrants suisses du Ban de la Roche (à rapprocher du nom de Hennig, très courant à Steffisburg); de plus, ces mêmes parents font baptiser une fille appelée Susanna le 21 8 1659 à Thurnen, Berne, Suisse; et le nom de Scheppler, nom de l’époux de notre Suzanne Eyer, celle du Ban de la Roche, est également présent à Thurnen.

       Etant donné que Riggisberg et Steffisburg sont des sous-ensembles de Thurnen, toutes ces données nous paraissent suffisantes pour conclure que nos Madeleine et Suzanne EYER, de Salm puis de la Haute Goutte, sont les mêmes personnes que les filles de Christen EYER et de Elsbeth HENNI

       Je pense également (sans certitude absolue bien sur) que le nom de EYER est à rapprocher de celui de Conrad EICHER, de Steffisburg, anabaptiste executé en 1529 (19); en effet, en allemand, ces noms se prononcent presque pareil. Le CH, placé comme il est, au milieu de EICHER ne donne pas un ch guttural ( = la jota espagnole), mais une sorte de yod (comme dans yesterday) qui serait précédé d’un h fortement aspiré. Bien entendu, une fois en France, le h aspiré saute, chacun sait bien que nous sommes incapables de prononcer cette lettre. Si bien que EYER et EICHER, c’est pareil. Nous nous sentons d’autant plus autorisée à faire ce rapprochement que nous avons trouvé, aux paroissiaux protestants du Ban de la Roche, une interessante forme intermédiaire: + de Anne EYACHER le 27 11 1736 à Natzwiller.



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