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Index Les Voyageurs de la PRINCESS AUGUSTA



BELMONT ET LE HOHWALD




Famille Zehnter

       Encore une famille à enregistrements très lacunaires.

       A la fin du 19ème siècle, elle foisonne au Hohwald. Il est donc permis de penser qu’elle faisait déjà souche de façon vigoureuse depuis plusieurs générations, mais où? Au Ban de la Roche, les enregistrements sont maigres, mais assez anciens cependant pour savoir que la famille est là depuis longtemps, et qu’elle est alliée à des noms anabaptistes:
- le ? ? 1729, x de Zehnter Benedict et de Anne Sticker, d’où Anne Barbe, o le 26 7 1729 à Salm
- le 21 1 1728 à Wildersbach, + de Zehnter Jean, fs d’Egide et d’Elisabeth Beidler
- le 19 4 1792, + de Zehnter Joseph, fs de Ulrich et de Marie Barbe Sommer
       La famille Zehnter est probablement plus importante que les traces qu’elle laisse.

       Nous la voyons commencer à Salm: démarrage très classique pour une famille anabaptiste.

       Ensuite, il y a un Ulrich Zenter, qui est marcaire à Belmont au temps d’Oberlin, mais les enregistrements qu’il laisse aux paroissiaux sont maigres: nous n’avons trace que de son mariage avec Marie-Barbe Sommer le 22 12 1785 à Schirmeck, puis de la naissance d’une seule fille (Marie) le 2 3 1792 à Belmont.

       Et pourtant, Ulrich Zenter doit avoir quelque importance, puisque c’est à lui qu’Oberlin s’adresse (23) pour obtenir une liste des anabaptistes de la région. C’était déjà à l’occasion d’une inspection de la famille Van der Smissen, qui paraît vraiment avoir chargée, par la Hollande, non pas une fois mais plusieurs, d’avoir un œil sur les frères des Vosges.

       La famille Zenter est bien connue du Martyr’s Mirror:

       « On the 23d of September of the same year, 1639, there was brought bound to Zurich a God-fearing brother, aged in years, named Stephen Zehender, a member of the church at Knonow, but by descent from Byrmensdorf. He was there imprisoned for sixteen weeks, in iron bonds, in the convent prison, a very damp and unwholesome place, called Othenbach, stripped in his bonds, fed on bread and water, and kept very hard in every respect, until he could stand it no longer, and, impaired in body, was befallen with severe misery according to the flesh, and ultimately with death, after he had with a patient and steadfast mind, commended his soul unto God. See Jer Mang., Tract, fol. 7, B., compared with the account of M. Meyli, fol. 6, B., num. 6 »

       En conclusion: cette famille des plus discrètes a sans doute joué, dans l’anabaptisme local, un rôle plus important qu’il n’y paraît. Peut-être a-t-elle moins manqué de religieux notables que de personnes désireuses de transmettre la mémoire.



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