A bord de la Princess Augusta, il y a un bon tiers des passagers qui vient du Ban de la Roche, ou de villages catholiques limitrophes, ou de villages suisses en relation avec le Ban de la Roche. Cela fait beaucoup. A la grosse louche : peut-être, femmes et enfants compris, une centaine de personnes. On peut donc penser qu’ils ont voyagé ensemble, ce que paraît confirmer la lettre de Durs Thommen, qui donne l’impression d’un train de bateaux descendant le Rhin.

       Leur descente du Rhin en bateau était parfaitement visible pour les autorités françaises, qui les ont donc laissés partir.

       A mon avis, ce n’est pas surprenant pour les anabaptistes: ils étaient sous le coup d’un édit d’expulsion de 1712. Il n’y avait donc pas de raisons de les empêcher de partir, bien au contraire.

       S’agissant des catholiques, je pense qu’ils ont du se fondre dans le flot des anabaptistes ou supposés tels.