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Index Les enfants de la PRINCESS AUGUSTA




LES CAQUELIN

Des Caquelin chez les «Dunkards»

       La documentation disponible nous montre un «Jacob COCKLIN» et un «John COCKLIN» parmi les premiers fidèles de la congrégation des Dunkards (49) du Comté de Cumberland (50).

       Le nom officiel de cette petite Eglise est German Baptist Brethren, en abrégé Brethren (= frères); mais l’habitude s’est prise de les appeler Dunkards (= plongeurs) en référence à leur pratique du baptême par immersion. Ils font partie de ce que l’on appelle en Pennsylvanie les Plain sects, en référence à leur habillement «simple», c’est à dire des habits de couleur sombre, sans coquetterie, fabriqués à la maison.

       Jean Nicolas CAQUELIN (c’est lui, semble-t-il, qui devient « John GOCKLEY ») épouse Magdalena EBERLY, fille de Michael Heinrich EBERLY et de Veronica ULRICH;

       Où les CAQUELINS s’établissent à leur arrivée en Amérique, on ne le sait pas exactement, mais ensuite ils font souche dans un petit village de Pennsylvanie appelé Upper Allen. Cela se passe probablement vers 1750, car c’est à cette date que les chroniques font état de l’arrivée de familles de German Baptist Brethren dans ce village du Comté de Cumberland. Nous sommes près de Mechanicsburg qui, comme son nom l’indique, se caractérise par une activité liée au travail des métaux extraits des mines de la région.

       La famille est très liée aux «German Baptist Brethren» (51), c’est à dire aux disciples d’Alexander MACK, ceux qui ont implanté les Dunkards en Pennsylvanie. Nous parlons bien ici des Brethren eux mêmes et non du Ephrata Cloister, dissidence qui à un pied dedans et un pied dehors.

       Cette petite église existe encore aujourd’hui aux Etats Unis; en revanche, en Allemagne, il n’y en a plus; ils n’ont jamais été très nombreux, et tous ont pris le bateau, en l’espace de quelques années: la première arrivée de Dunkards en Pennsylvanie se situe en 1723; Alexander MACK lui même arrive en Amérique en 1729 sur le Allen, avec un groupe de coréligionnaires. David BRECHT est peut-être arrivé sur l’un de ces navires, ou bien encore sur le Britannia, arrivé en 1731.


LES DUNKARDS EN QUELQUES DATES

1679: naissance à Schiescheim (Palatinat) d’Alexander MACK, fils de meunier; cette ville, au cœur du Palatinat, connaît une effervescence religieuse ancienne; le père de MACK est Ancien de l’Eglise réformée, et brièvement maire du village

Fin du 17ème siècle: MACK est influencé par le piétisme et fréquente en particulier le prédicateur charismatique Ernst Christoph HOCHMANN; la maison de MACK sert à des réunions de piétistes; la répression apparaît; MACK cherche refuge à Schwarzenau

1707/1708: MACK vend ses biens et s’en sert pour organiser la vie des réfugiés de Schwarzenau; financièrement très à l’aise au départ de sa vie, il partage ses biens avec une grande générosité et finira pauvre au point de n’avoir pas de pain d’un jour sur l’autre

1723/24: relations complexes entre les Dunkards et BEISSEL, qui en reste suffisamment proche pour y recruter des disciples, mais aussi suffisamment éloigné; dès qu’il lui semble que son indépendance est menacée, il éprouve le besoin de vivre en ermite…

1720: arrivée de BEISSEL en Amérique

11 septembre 1729: MACK et les siens arrivent en Pennsylvanie à bord du Allen

1732: BEISSEL va vivre en ermite en un lieu que les Indiens appellent le trou du serpent; des disciples viendront le rejoindre; les cabanes deviennent peu à peu des bâtiments conventuels, c’est le début tout à la fois du Ephrata Cloister et du village de Cocalico (qui tirent son nom de vocables indiens signifiant le Trou du serpent)

1733: arrivée du dernier groupe de Brethren en Amérique

1735: décès d’Alexander MACK; BEISSEL assiste aux funérailles avec une émotion sincère (le plus fort, c’est que c’est vrai! MACK était une personnalité estimable)… et en profite pour recruter quelques Dunkards, orphelins suite à la mort de leur maître et touchés de son chagrin



LE VILLAGE DE SCHRIESCHEIM
Village d’origine de l’époux de Sara CAQUELIN; situé à deux pas de Heidelberg>
       Voici de qui nous lisons à propos de ce village et d’Alexander MACK (52) :

       «As the organizer and first minister of the small religious group in Germany who called themselves “New Baptists,” Alexander Mack (1679-1735) is one deserving high honors. Today the Brethren Church, the Church of the Brethren, the Fellowship of Grace Brethren Churches, and the Old German Baptist Brethren, as well as a number of groups in Asia, Africa and South America -- all trace their denominational origins back to Alexander Mack and a baptismal service of eight persons in the Eder River at Schwarzenau, Germany, in August of 1708

       Mack was born in the obscure agricultural village of Schriesheim, a few miles from Heidelberg, Germany in 1679, more than 300 years ago. His ancestors had been political and religious leaders of the village since their arrival there in 1560. His father was twice mayor of Schriesheim and a successful mill owner. Although Alexander had hoped to attend the University at Heidelberg, the death of an older brother made him a logical heir to the large mill, cutting short his educational aspirations. Schriesheim suffered from successive occupations by invading German and French armies. Three times the Mack family had to flee to nearby hills for safety. Growing up Mack became disillusioned by war and war-making states, and confused by the participation of Christians on both sides of a conflict.

       During an era of relative peace, in 1701 Mack and Anna Margaret Kling were married in the village church. Their wedding united two of the most prestigious families of Schriesheim. Ten months later their first child, a son was born. A second son was born to Alexander and Margaret in 1703 and was christened by the pastor in the Reformed Church. This event was the last indication on record of Mack’s formal relationship to the institutional church.Although Mack had only a grade school education, he was an avid reader of the Bible and as a young man became increasingly disaffected with the local Reformed Church. He questioned the sterility of the sermons in his church which dealt primarily with academic topics and theological disputes of little interest to him. He was also disillusioned by the immorality of some of the clergymen and the lack of integrity by many lay persons. With many other Christians in other congregations he became part of a revival movement called “Pietism.”»





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