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Index Les enfants de la PRINCESS AUGUSTA




SES ENFANTS»

1-5-6-7-1 Une fille née morte

1-5-6-7-2 Louis; o 26-9-1825 Rothau; + 25-9-1857 à Ottawa (Illinois, USA); boulanger, voiturier; liquidation de la succession le 13-8-1864 au notariat de Schirmeck 1 (cote 1758 W 14); x 22-11-1848 Neuviller avec Amélie Groshens (o 5-2-1829 Neuviller, + 6-7-1852 Rothau) dont Louis, qui suivra; xx ca 1853 avec Caroline Nitschelm, (fille de Jean Martin Nitschelm et d’Hélène Widemann; présente en Amérique avec ses parents lors du recensement de 1850; demeurant en 1874 à Ottawa, où lui est envoyée une copie de l'inventaire de succession); dont Frédéric-Louis; avant son départ pour l'Amérique, il a, en date du 13-4-1853, par acte fait devant Maître Cament, notaire, donné procuration à son père pour la gestion de ses biens en France

1-5-6-7-3 Jean Frédéric; dit Fritz; o 25-8-1827 Rothau; + 1856 à Esqueheries (code postal actuel: 02170); x 22-11-1852 Rothau avec Julie JACQUEL; d’où Paul; pasteur; auteur d'une thèse, éditée chez Berger-Levrault, intitulée "Etude de quelques faits moraux relatifs au salut"; résumé en une page de cette thèse de 20 pages dans mon ouvrage Le Vieillard au fin sourire; on peut aussi la lire à la Bibliothèque Nationale, car elle a fait l’objet, en son temps, d’une publication en bonne et due forme, avec dépôt légal; dans cette thèse, Jean-Frédéric se dit favorable à l’union des églises luthérienne et réformée; nous ne nous étonnerons donc pas outre mesure de le voir passer le reste de sa courte vie à Esquéhéries, en Picardie, région qui avait de longue date une petite communauté réformée qui survivait contre ventes et marées, mais en principe pas de communauté luthérienne; voici ce que le ministère de la Culture écrit sur le petit temple protestant d’Esquéhéries:

le temple protestant d'Esqueheries, où Jean Frédéric Widemann fut pasteur; photo d'Etienne Taquet 
http://huguenotsinfo.free.fr/temples/esqueheries.htm

«Temple de calvinistes construit, sous l'aspect d'une maison, en 1823 ou 1824 (ces dates sont fournies par la monographie de l' instituteur et par une revue protestante); il est agrandi d' une petite sacristie en 1893 (d'après les archives communales); il a du être restauré après la guerre de 1914, 1918; les dates de 1830 et 1929 sont inscrites au-dessus de la porte d' entrée, sans qu' il soit possible de les rattacher à un événement; une comparaison entre les plans cadastraux montre que la sacristie a été détruite entre 1967 et 1981; le bâtiment est aujourd'hui désaffecté»; le ministère de la culture donne deux adresses pour ce temple: 4, rue Neuve; ruelle des Maréchaux

1-5-6-7-4 Frédérique; o 10-9-1830 Rothau; x 20-11-1850 Rothau avec Gédéon MARCHAL, contremaître puis entrepreneur; d’où postérité qui suivra;

1-5-6-7-5 Octavie; o 20-9-1832 Rothau; + 6-6-1860 Rothau; x 15-2-1854 Rothau avec Théodore KAYSER, (de Mittelbergheim, 67; commis, puis employé de bureau)

1-5-6-7-6 Adèle (1835-1838)

1-5-6-7-7 Marie; o 4-5-1837 Rothau; x 9-7-1857 Rothau avec David HORTER (o 26-10-1832 Barr; + 1882; maire de Rothau de 1872 à sa mort)
Le couple a 10 enfants repérés, dont cinq meurent en bas âge; il convient d’y ajouter le petit Jules, écrasé par un cheval à l’âge de six ans; les enfants qui survivent sont Paul-Emile; Ernest; Jeanne; Madeleine


       David HORTER, boulanger, fut conseiller municipal à partir du 10-8-1865; il fit fonction de Maire du 12-4-1871 au 26-8-1871, puis fut Maire en titre du 28-4-1872 au 12-12-1881, c’est à dire à peu près jusqu’à sa mort.

       C’est dans des conditions dramatiques qu’il succède à Gustave STEINHEIL.

       Nous sommes le 25 janvier 1871 à 9 heures du matin, au domicile de Gustave STEINHEIL, où se réunit le conseil municipal, auquel s’ajoutent pour l’occasion les citoyens les plus imposés de la commune, car l’on va prendre une décision ayant un fort impact financier. La guerre franco-allemande n’est pas tout à fait terminée, mais l’Alsace est déjà envahie. Les Prussiens sont là, ils multiplient les réquisitions; les Badois, de passage en octobre 1870, ont brûlé, accidentellement semble-t-il, la grange de Théophile Scheidecker, des biens de l’instituteur et l’aile gauche de la mairie. Et surtout, les Prussiens veulent la liste des jeunes gens du village en âge de porter les armes.

       Jusqu’ici, Gustave STEINHEIl a refusé de la remettre, mais les amendes pleuvent: d’abord 500 F, puis 5000, et l’on est menacé de 25000. Les autres communes du canton dans une situation similaire, ont des amendes bien moindres, le maire de Rothau étant considéré comme un meneur. D’abord, il lui fut demandé de payer l’amende de 500 F pour éviter au village d’avoir des «garnissaires» (soldats logés chez l’habitant); il l’a payée, mais il a eu des garnissaires quand même, 62 hommes chez lui, logés et nourris à ses frais; il est de plus menacé d’être envoyé en forteresse en Allemagne; il ne se sent plus habilité à prendre seul cette décision, et demande un vote; la sanction financière est d’une extrême gravité; les caisses de la ville étant vides, Steinheil se dit conscient que c’est lui qui paiera l’amende sur ses biens propres, il est prêt à le faire, mais elle mettra son usine en difficulté, et l’obligera à réduire son activité au détriment des ouvriers, avec même des risques de famine; malgré tout cela, il reste partisan de continuer à refuser de donner la liste, mais ne veut pas décider seul; si le Conseil municipal décide de donner la liste, il s’inclinera et démissionnera, à la fois parce qu’il n’est pas partisan de cette remise et pour ne pas compromettre la ville aux yeux de l’occupant.

       La discussion s’engage. Certains veulent remettre la liste, pensant ou voulant penser qu’elle n’aura pas d’utilité militaire pour les Allemands. D’autres sont partisans de refuser. Pour s’en tenir à la famille, «Frédéric» (?? Frédéric-Adrien ??) Wiedemann est partisan du refus et prêt à contribuer à l’amende à proportion de sa fortune. Eugène WIEDEMANN et David HORTER refusent le jusqu’au boutisme. Finalement, la résistance apparaît suicidaire, et la décision est prise de donner la liste. S’agissant de la démission de M. STEINHEIl, elle soulève les protestations de plusieurs de ses collègues, parmi lesquels son futur successeur, David HORTER. Mais Gustave STEINHEIL insiste pour démissionner: il est fatigué, angoissé, désireux d’échapper au moins pour un temps aux épuisantes tractations avec les fonctionnaires prussiens.

       En raison de l’annexion, David Horter ne peut se permettre qu’une gestion apolitique, mais cependant il continue de faire tenir en Français les registres de délibérations de la commune.

       Il défend avec énergie l’arrivée du chemin de fer à Rothau et restructure le réseau d’eau potable, qui était insuffisant. D’une façon générale, il veille avec vigilance à tout ce qui touche à la santé, à la sécurité et au bien être de ses concitoyens. Il réorganise le corps des sapeurs pompiers, avec Albert WIDEMANN à sa tête. Il interdit aux chevaux de galoper dans les rues du village et crée un bureau de bienveillance pour les indigents. Son épouse Marie WIDEMANn participe probablement à sa gestion, car, après la mort de son époux, elle détient chez elle le livret avec la liste des indigents de la commune.

       David HORTER a une politique de bonne entente entre protestants et catholiques, et rachète, pour l’église catholique de Rothau, la cloche de l’église désaffectée de Solbach; cela peut paraître mineur, mais, dans les légendes de la région, les cloches ont une forte valeur symbolique (voir le chapitre sur les cloches).

1-5-6-7-8 Adèle; o 2-1-1840 Rothau; + 23-8-1932 Barr; x 8-5-1866 Rothau, avec Jonathan SPECHT, de Barr, tanneur; d'où Jules-Ernest, Adèle, Jonathan, Sophie-Louise; après la mort de son mari, elle abandonne la tannerie et prend une petite boutique de lingerie rue Neuve à Barr; c’est mon ancêtre


       Etant donné qu’elle a longtemps habité rue Neuve à Barr, je reproduis ci-après une description de cette rue faite en 1838; celle-ci n’est pas à prendre au pied de la lettre, même s’il est vrai que la rue Neuve, étant malgré son nom la plus ancienne de Barr, était plus pittoresque que pimpante; la description est rédigée dans un contexte polémique: à l’époque, la communauté catholique poursuit ses efforts pour obtenir une église et une école situés au centre ville plutôt que dans le prolongement de la rue Neuve; c’est pourquoi cette rue est décrite en termes si négatifs; voici donc à quoi ressemblait alors ce petit "enfer" barrois dont le rédacteur de la pétition s'est fait le Dante:

       " …ils arrivent dans la maison d'école et le débouché de la rue Neuve au bout de la petite Dunkelgass, où l'entrée de la vallée fait éprouver aux enfants toute l'impétuosité des vents, des pluies battantes ou des bourrasques de neige par tous les courants d'air qui s'y rencontrent. Pour arriver aux écoles, le plus grand nombre des enfants doit passer par la rue Neuve, qui est la plus étroite et en même temps la plus fréquentée de la ville… Puisque la plus grande partie des voitures de Barr et des villages environnants la traverse pour aller en forêt et en revenir, comme aussi les grosses voitures de roulage et autres, qui ont des chargements pour les fabriques et les usines de la vallée, toutes placées au delà de la maison d'école.

       Un autre inconvénient, si déplorable qu'il répugne à la bienséance et à morale publique: le départ du troupeau, dont une grande partie, pour aller au pâturage, traverse la rue Neuve, se réunit au bout de la petite Dunkelgass, où s'opère publiquement la saillie des vaches précisément à l'heure où les enfants se rendrent à l'école… Ce spectacle ne doit point être présenté à la jeunesse, et choque même les personnes âgées qui se rendent à l'église catholique."


       Enfin bon… Adèle a survécu à la rue Neuve… Et à d’autres événements plus graves

       Durant la première guerre mondiale (donc, du vivant de notre Adèle), Barr est deux fois le théâtre d’événements dramatiques, à savoir dans les tous premiers jours de la guerre et dans les tous derniers.

       Début de la guerre:

       La première guerre mondiale commence le 2 août 1914. C’est peu de jours après qu’a lieu, au Ban de la Roche, entre Bellefosse et Belmont, et plus précisément au Col de la Charbonnière, les événements que les locaux appellent Bataille de la Charbonnière, ou Bataille de Bellefosse. Elle s’insère dans ce que les Français appellent «bataille du Donon», et les Allemands «Bataille de la Breuschtal», c’est à dire de la vallée de la Bruche… Encore un désaccord franco-allemand… Si seulement il n’y en avait pas eu de plus graves…

       Quittons un instant Barr, élargissons notre regard à l'ensemble de la région.

       Le 8 août, on se bat à Sainte Marie aux Mines. Parmi les troupes françaises engagées, nous trouvons, pour l'infanterie, le 31ème bataillon de chasseurs, dont l'appui d'artillerie est assuré par le 59ème régiment d'artillerie de campagne ("59ème RAC"). Si Adèle sait tout cela, je suppose qu'elle s'en fout. Elle n'a pas de raison spéciale de s'intéresser à l'un des "coureurs" du 59ème, un certain Henri François, de Brazey en Plaine (Côte d'Or). Sa petite fille, Germaine Senninger, n'a pas encore épousé Charles François (mon grand père), frère d'Henri.

       Le 16 et 17 août, le 59ème RAC cantonne à Rothau, ville natale de notre Adèle, avant de descendre, le 18, vers la vallée de Saint Quirin et le proche Donon, théâtre de combats sanglants auxquels Henri participe.

       Pendant ce temps, une bataille a lieu aux environs de Barr: c'est la bataille de la Charbonnière, un désastre pour l'Allemagne. Dans un contexte assez mystérieux, les Chasseurs Alpins s'infiltrent derrière les lignes ennemies et y sèment le chaos, au point que les divers régiments allemands se canardent entre eux et s'infligent de lourdes pertes. La suite est mystérieuse… Un simple lieutenant dénommé Seyfert s’installe (quelques jours seulement) à Barr et, pendant ce temps, il y règne en maître, agissant à sa guise, coiffant tous les pouvoirs y compris allemands; il fait fusiller, à Gertwiller (village de la «banlieue» de Barr) trois personnes de Bellefosse et de Belmont, dont Emile Hazemann, cousin éloigné d'Adèle; le Dr Hecker, Maire de la ville, et après lui d’autres personnes, enquêtent sur l’affaire avec leurs petits moyens de simples particuliers; il semblerait bien que Seyfert ait eu pour mission de cacher l’existence du friendly fire en faisant passer les pertes allemandes pour les suites d’une opération d’espionnage.

       Sinon, Barr n'est pas sur le front proprement dit, puisque les combats se déroulent en France (je rappelle qu'à l'époque, Barr est annexée: elle est donc supposée se trouver en Allemagne).

       Le Docteur Hecker, maire de Barr, fait face à la situation aux mieux des intérêts de la population civile et des blessés. Il recevra la Légion d'honneur en 1919.

       Le problème est plutôt celui de la faim, car la guerre, en Allemagne, a, bien plus qu'en France, totalement désorganisé la production. Toutes les forces du pays sont au front et l'économie est sacrifiée.

       Fin de la guerre:

       C'est d'ailleurs un effondrement économique total, accompagné de troubles révolutionnaires, qui contraint l'Allemagne à demander l'armistice le 7 novembre 1918. En raison de l'atmosphère troublée, le Conseil municipal crée une Bürgerwehr, garde bourgeoise, pour s'opposer au chaos qu'il sent venir. L'insurrection touche l'armée allemande, qui crée des Conseils de soldats.

       L'armistice du 11 novembre donne le signal des pillages (le Kaiser s'enfuit, l'Allemagne est sans autorités), qui commencent à l'hôpital. Mais laissons M. Weill, adjoint au Maire, raconter:

       "Le 11 novembre, le médecin-chef, Stabsarzt Raab, et l'inspecteur des hôpitaux militaires Schamp, vinrent me voir et me déclarèrent que, le lendemain, ils quitteraient Barr avec tout le personnel et les sœurs garde-malades. Ils voulaient remettre les hôpitaux militaires, "lazaret" (note : ce lazaret est un hôpital militaire secondaire installé dans l'école protestante) et école primaire et de la Realschule, avec leurs installations et leurs stocks d'approvisionnement, à la commune. Il restait une trentaine de malades, hongrois et alsaciens, dont 8 à 10 gravement atteints.

       J'ai demandé à ces messieurs où nous allions prendre les vivres pour subvenir à leurs besoins. Le médecin-chef me répondit qu'il existait, au lazaret de l'école protestante, un dépôt de vivres, de pharmacie et un laboratoire. Ces messieurs me prévinrent aussi qu'il serait utile que ces établissements et dépôts soient protégés dès la nuit prochaine par la police municipale. J'ai accompagné de suite le médecin-chef sur les lieux pour examiner la situation.

      Quand nous arrivâmes au lazaret de l'école protestante, nous avons vu une masse de gens sortir par toutes les portes chargés de toutes sortes d'objets, draps de lit, linge, couvertures, parties de lits, et objets mobiliers de tout genre. Quand je demandai à ces gens où ils avaient pris ces objets et de quel droit, ils me répondirent que les soldats vendaient tout. Comme je reprochais ces faits au médecin-chef, il me répondit qu'il ne pouvait les empêcher.

      De là, nous sommes allés au dépôt d'approvisionnement près de l'école. Nous y avons rencontré quelques soldats dont l'allure nous parut suspecte"


      La garde bourgeoise tente d'enrayer le pillage du lazaret. Les conseillers Ponton, Ledig et Oberlé se rendent sur les lieux munis de bâtons. Une mêlée s'ensuit. Les conseillers Ponton et Ledig sont blessés, mais ils mettent les voleurs en déroute et placent ce qui reste de vivres sous la garde de la ville.

      Suit le pillage d'un autre dépôt d'approvisionnement, situé près de la gare. Mieux vaut, disent les soldats, que la population profite de ces approvisionnements plutôt que de les laisser aux Français. Ils organisent donc la vente, qui dure toute la journée et la nuit à des prix défiant toute concurrence. La municipalité ne s'aperçoit du problème qu'avec retard car elle ne connaissait pas ce dépôt, protégé par le secret militaire.

      L'affaire aurait pu se terminer très mal, car, le 13 novembre, le Conseil des soldats envoie un émissaire au Conseil municipal. Il tient la ville pour responsable du pillage du dépôt de la gare, et présente le décompte des pertes: viande, cornichons, légumes, charbon, matériel de boucherie, foin et autres, le tout pour 31 977 marks, montant que la ville est sommée de payer au Conseil des soldats sous 24 heures, sous peine que huit personnalités de Barr soient arrêtées et tuées.

      La menace était sérieuse: le lendemain 14, il se présente bien une délégation bi-partite composée de mutins du Conseil des soldats et de magistrats du tribunal militaire. Une association aussi surréaliste pourrait faire sourire, mais les Barrois n'y songent pas: les mutins sont excités, et le tribunal militaire a la condamnation à mort facile.

      On s'explique. Les conseillers municipaux font valoir qu'ils ne connaissaient même pas l'existence du dépôt de vivres de la gare, secret militaire! Ils ne peuvent dont en être tenus responsables. Ils mettent aussi sur le tapis tous les vols commis par les soldats, ceux des derniers jours et aussi les vols de raisins dans les champs auparavant.

      Le magistrat représentant le tribunal militaire se laisse convaincre par l'argumentation de la ville, et l'affaire en reste là.

      L'ordre revient avec l'entrée des Français dans la ville. Elle est fêtée dignement: drapeaux français cousus la nuit en toute hâte, illuminations, retraite aux flambeaux le 24 juin (webmestre: 1919); feux de joie sur la montagne le 28; feux de joie et illumination du château d'Andlau le 14 juillet. Revue militaire le 30.

      Les habitants allemands de Barr quittent la ville pour l'Allemagne. Ceux des Barrois qui éprouvent le besoin de retourner leur veste le font, comme cette Lina Zimmermann qui, dans son journal, le 23 août 1914, qualifiait "d'espions" les trois de Gertwiller, et qui note, le 23 juin 1919 "Les Boches acceptent la paix".

      La situation économique reste mauvaise, et de graves mouvements sociaux ébranlent Barr durant toute l'année 1919. La grève commence aux usines Moïse et se termine en grève générale quasi-insurrectionnelle sur le modèle de ce qui se passe au même moment en Allemagne.

      En 1924, une plaque à la mémoire des trois de Gertwiller est apposée sur le mur de l'église protestante (plaque qui, en 1940, à l'arrivée des Allemands, est enlevée par M. Adolphe Dietsch, instituteur à Gertwiller et par sa fille Liselotte; cachée dans leur jardin; et remise en place après la Libération)

Pour mémoire:

1-5-6-7-2-1 Le petit fils Louis: pour avoir une vision complète de la maisonnée de Théophile WIEDEMANN, il convient d’ajouter à ses enfants son petit-fils Louis, fils de son fils Louis parti en Amérique, auquel Théophile sert de père nourricier.


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