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Index Les enfants de la PRINCESS AUGUSTA




LA FAMILLE NITSCHELM

(Val de Munster,68 ; Ban de la Roche, 67 ; Illinois, USA)



LES NITSCHELM (NIDSCHELM) EN FRANCE ET AUX ETATS-UNIS

       Le premier du nom à Rothau est Jean-Martin Nitschelm, maréchal ferrand, originaire du Val de Munster, comme Jean-Georges Wiedeman; la communauté de destin est très forte entre Jean-Georges et Jean-Martin: même origine, même profession, mêmes prénoms dans la descendance, et même… Même femme (Jean Martin Nitschelm épouse Anne Marguerite Groshans, veuve de Jean Georges Wiedemann) et mêmes enfants (Jean Martin élève la couvée Wiedeman, fort bien d’ailleurs à en juger par la réussite de cette dernière). A en juger par les touchants efforts de Jean Martin pour avoir un fils prénommé Jean Georges (voir ci dessous) on peut présumer une grande affection de Jean Martin pour le fantôme de son prédécesseur.
       Voici ce que m’écrit Jean Claude Lauer: «Jean Martin Nidschelm n’est pas arrivé en même temps que Jean-Georges Widemann au Ban de la Roche; par contre, son arrivée a été programmée sans doute par les pasteurs de Munster et de Rothau après le décès de Jean-Georges W.; ce dernier étant né le 7-2-1683 à Stosswihr, Val de Munster, il y a pratiquement une génération d’écart entre les deux.»
       Il convient de souligner l’importance qu’il y avait, pour une communauté villageoise, à ne pas être privée de forgeron.

DESCENDANCE CONNUE DE JEAN MARTIN NITSCHELM:
(observation: les naissances, mariages et décès ont lieu à Rothau, 67, France, sauf mention contraire)

Génération 1

Jean Martin 1er NITSCHELM ; o 21-2-1706 Munster, 68; fils de Jean Jacques et de Marie JAECKEL; + 8-5-1776 Rothau; x 22-6-1735 avec Anne Marguerite GROSHANS veuve de Jean Georges WIEDEMANN; xx 22-4-1755 avec Marguerite HOLWECK veuve GRANDGEORGE;

Génération 2

d’Anne Marguerite GROSHANS veuve WIEDEMANN

Jean Georges; o 7-3-1736; (+ jeune ; décès non reporté) ;
Anne Catherine; o 26-3-1738 Rothau; + 17-3-1783 Rothau; x Jean Jacques SCHEIDECKER, de Fouday, le 28-4-1761
Marguerite; o 17-1-1741; + 5-12-1802 Rothau; x Jean GAGNIERE LE 23-10-1764
Jean Martin; o 5-6-1743; + 28-5-1747
Jean Georges; o 10-12-1746; + 18-1-1747

de Marguerite HOLWECK veuve GRANDGEORGE

Jean Martin II; o 14-1-1756; x Marie WIDEMAN le 18-11-1777 (elle est fille de Jean Michel WIEDEMANN ET de Sara Claude); d’où Jean Martin (o 15-2-1779); Emmanuel Frédéric (o 25-9-1782); Jean Martin (o 10-11-1784);
Jean Georges; o 26-2-1758; + 26-4-1758
Anne Marie; o 25-3-1761; + 30-1-1825 Rothau; x David CLAUDE le 13-11-1781; xx Jean Georges HISLER, de Neuviller, le 29-1-1793
Jean Jacques; o 3-4-1763; + ? ? ?
Jean Georges; o 6-2-1764 Rothau; + 13-5-1850 Le Trouchy; x Anne Catherine WINGUERT le 28-12-1793 à Rothau
Sara; o 4-5-1766 + 30-4-1768;
Jean Michel; o 18-5-1768;
Sara; o 5-4-1772 + 28-5-1772

Génération 3

de Jean Martin II x WIDEMANN:

Jean Martin (1779-1781)
Emmanuel Frédéric; o 25-9-1782 Rothau; + 22-5-1839 Rothau; x Marguerite ZINDEL/ZUNDEL/ZINDLER le 20-1-1808 à Rothau (Marguerite est la fille de Tobias ZUNDEL et de Anne Marguerite SPENDLER, ou SPENLE, et donc la sœur de Christine ZINDLER épouse BANZET, elle-même mère de Frédérique BANZET, épouse de Frédéric WIDEMANN)
Jean-Martin (1784-1786)

Génération 4

d’Emmanuel Frédéric x ZINDEL

Jean-Martin III; o 20-10-1808 Rothau; x Hélène Widemann (fille de Jean Frédéric et de Paisible Marchal) le 14-9-1830 Rothau; d’où une descendance qui suivra; migration en Illinois en 1849; maréchal ferrant, vétérinaire; cette famille a été retrouvée au recensement de 1850 dans l’Illinois; le recensement lui attribue les enfants suivants: Emile Paul; Frédéric (19 ans); Caroline (16 ans); Sophie (13 ans); Adèle (11 ans); Maria (9 ans); vivent aussi avec la famille: Auguste Banzet, 24 ans; et Charles Banzet, 20 ans

       Par ailleurs, la La Salle county genealogical society possède un «obituary» (article nécrologique paru dans la presse locale) le concernant, daté du 23 Novembre 1899, que Margret résume ainsi:

       «John M. NITSCHELM...was born October 19, 1808, at Rothau, Alsace. He was educated for a veterinary surgeon at the University of Paris. He was married to Helen WIDEMAN in 1830, who died in 1884..He came to this country in 1849 and located in Rutland township on a farm. In 1850 he moved to Ottawa and erected what is known as White's brewery. He sold the brewery in 1866 to Albert WHITE, and since has retired from business. He was president of the French benevolent society for 20 years and was a well known and respected citizen. Surviving him are his son, E. P. NITSCHELM, and daughters, Mrs. J. BASTIAN, Mrs. A. BERNARD and Miss Helen NITSCHELM, all of this city [Ottawa].»

Frédérique 1811-1821

Louise; o 21-7-1813 Rothau; + 1-3-1847 Rothau; x WIDEMANN Adolphe (fils de Jean Frédéric et de Paisible MARCHAL) le 16-5-1839 Rothau; d’où une descendance non reproduite ci-dessous; se reporter au chapitre Widemann

Génération 5

de Jean Martin et d’Hélène WIDEMANN

Frédéric Adolphe; o 23-1-1831 Rothau; brasseur; x le 12-10-1865 à Ottawa, Illinois avec Marie Louise CAQUELIN (o 15-8-1844 Rothau; recensée sous le prénom de Louise dans le New Jersey en 1930 au domicile de sa fille; + 16-2-1933 d’après Bible familiale); d’où plusieurs enfants dont deux vivent assez pour avoir une descendance: Laura et Adrian; + 4-5-1888 a Aguas Coleinta, Mexique (note de la famille: «Frederic died in Mexico. He owned or worked with a circus that was touring there and his son was with him when he died. Adrian made it back to the US at the age 17»)


Discussion:

Observation : Marie-Louise CAQUELIN figure au recensement de 1850 comme fille d’Alphonse et «Ellen»; au recensement de 1860, comme fille d’ «Alfonso» et «Nelly»; dans les deux cas, elle est dite née en France. Le recensement de 1880 l’associe à Frédéric et attribue deux enfants au couple: Laura et Edwin; en principe, nous tenons ce dernier prénom pour inexact, car il n’est pas confirmé par la Bible familiale. La mémoire familiale, vivante sur ce point, n’attribue au couple que deux enfants vivants: Laura et Adrian.

On retrouve bien, à Rothau, les parents de Marie Louise: il s’agit d’Alphonse Frédéric CAQUELIN, de Waldersbach, et de son épouse Hélène BRENDLIN (mariage le 1 6 1843 à Rothau).

Voici les renseignements issus du recensement américain de 1880:

Chef de famille: Frédéric NITSCHELM, né en 1831 en Alsace, brasseur; recensé en 1880 à Péoria dans l’Illinois
Sa femme: Louise NITSCHELM (probablement son nom d’épouse); née en 1844 en Alsace; opératrice de machine à coudre
Laura, leur fille, née en 1868
Edwin, leur fils, né en 1870

Pour l’épouse de Frédéric, une tradition orale de la famille semble mentionner le nom de «Louise MEYER», mais en y mettant des points d’interrogation et en exprimant des doutes. En fait, je ne pense pas qu’il faille attribuer, à Frédéric, une seconde épouse qui serait née Louise MEYER. A mon avis, nous sommes toujours en présence de Marie Louise, mais, déformé par un palais américain, le prénom de Marie a pu devenir Meyer, et être perçu comme un nom de famille. Phénomène à rapprocher de la coutume américaine consistant à donner, comme second prénom, à un enfant, le nom de jeune fille de la mère. Et à rapprocher du fait que le frère de Frédéric, Paul Emile, a bien, lui, une épouse nommée Carrie MEYER. Tous ces phénomènes ont pu contribuer à transformer Marie-Louise CAQUELIN, épouse NITSCHELM en «Meyer, Louise, wife NITSCHELM».

Les données familiales la notent, avec un point d’interrogation, comme étant née le 15-8-1844 ou 1846 à Rothau


Note trouvée à propos de ce couple dans les papiers de la famille NITSCHELM:

«Adrian knew his grandmother. He always remembered that his grandfather was 15 years older than his grandmother; had taken care of the «little girl» on the boat, coming to America; then, later, married her»

Frédéric paraît garder des relations avec sa famille restée en France; en effet, parmi les papiers de la famille NITSCHELM, on trouve des faire-part de décès concernant Eugène WIEDEMANN, décédé le 21-5-1911 à Rothau; Albert GANIERE, industriel, décédé le 20-6-1920 à Troyes; Cécile WIEDEMANN épouse de Paul Marchal, décédée le 4-1-1930 à Rothau; ce faire part de 1930 est le dernier en date des faire part de cousins français trouvés dans les papiers de Nitschelm américains; si on le rapproche de l’année de décès de Frédéric, à savoir 1933, on peut penser que celui-ci est le dernier membre de la famille qui ait conservé une mémoire vivante de ses racines françaises.


Elisa, o 21-12-1832 Rothau; sans doute peut on l’assimiler à: Eliza NITSCHELM, x G.B.BASTIEN LE 22-3-1851 à La Salle dans l’Illinois

Caroline, o 6-11-1834 Rothau; sans doute est-ce elle la seconde épouse de Louis WIDEMANN, fils de Théophile et de Marguerite BANZET; le mariage entre Louis WIDEMANN et Caroline NITSCHELM aurait eu lieu vers 1853; il nous est connu uniquement par acte notarié


Voici les seuls renseignements disponibles sur cette famille: Louis WIDEMANN; fils de Théophile et de Marguerite BANZET; o 26-9-1825 Rothau; + 25-9-1857 à Ottawa (Illinois, USA); boulanger, voiturier; liquidation de la succession le 13-8-1864 au notariat de Schirmeck 1 (cote 1758 W 14); x 22-11-1848 Neuviller avec Amélie GROSHENS (o 5-2-1829 Neuviller, + 6-7-1852 Rothau) dont Louis; xx ca 1853 avec Caroline NITSCHELM, (demeurant en 1874 à Ottawa, où lui est envoyée une copie de l'inventaire de succession), dont Frédéric-Louis; avant son départ pour l'Amérique, il a, en date du 13-4-1853, par acte fait devant Maître CAMENT, notaire, donné procuration à son père pour la gestion de ses biens en France; Frédéric-Louis; fils de Louis WIDEMANN et de Caroline NITSCHELM, dont l'existence nous est connue par l'inventaire de succession du 13-8-1864; pas plus de renseignements; semble être né en Amérique; ses intérêts en France sont représentés par Gédéon MARCHAL, manufacturier à la Broque, son subrogé tuteur, et par Frédéric-Adrien WIEDEMANN, maître d'hôtel (probablement aux Deux Clés), à qui Caroline NITSCHELM a donné procuration.


mort né 19-4-1836 Rothau
mort né 19-4-1836 Rothau
Sophie Anne o 26-10-1837 Rothau; + 1912 Serena (Illinois); x BERNARD Charles Alfred vers 1858 en Illinois
Adèle o 13-11-1839 Rothau
Marie o 27-11-1841 Rothau
Emile Paul Nitschelm o 14-3-1844 Rothau; x Carrie MEYER le 25-12-1877 à Ottawa, Conté de La Salle, Illinois, Etats-Unis; au recensement de 1860, Emile est qualifié d’ouvrier agricole, et vit avec Alfred et Sophia BERNARD; vraisemblablement cet Alfred BERNARD est le même que Charles Alfred BERNARD, époux de Sophie Anne née NITSCHELM: Carrie MEYER était née le 5 July 1852 à Ottawa, Illinois; elle est décédée le 16 Avril 1927 (Ottawa, Illinois); ses parents étaient Peter MYER (né en Allemagne) et Adeline DREHR (?) née en Allemagne.

Génération 6
(selon Bible familiale pour les dates précises ; sauf enfants morts en bas age)

de Frédéric et Marie Louise CAQUELIN:
Laura; o 12-2-1868 Ottawa, Ill; + 1953, précisions illisibles sur la Bible familiale; x George MOULTON (1854-1924), sans postérité; recensée dans le New Jersey en 1930; sa mère Louise vivait à l’époque avec elle
Adrian; o 28-5-1870 à Chenoa, Ill; + 25-12-1949 à Newark, New Jersey; x Bonnie SMITH (le 1-9-1888?), d’où Adrian Jesup (ca 1910 - ca 1985)

d’Emile Paul NITSCHELM et de Carrie MEYER

Carrie NITSCHELM O 3 Mars 1890 (Ottawa, Illinois ) ; + 9 Août 1982 (Ottawa, Illinois). Célibataire.


DESCENDANCE CONNUE D’ANDRE NITSCHELM, FRERE DE JEAN MARTIN NITSCHELM:
(selon les notes de Marguerite Nitschelm)

Il s’agit de la branche restée dans le Val de Munster.

Génération 1

André NITSCHELM; o 1726 à Metzeral, 68; fils de Jean Jacques, forgeron à Metzeralder Schmitt von Metzeral»), et de Marie JAECKEL; cultivateur, puis maréchal ferrant à Metzeral; + 1783 à Metzeral; x Salomé BUHL (o 1731; + 25-3-1806 «en la maison de son fils André, maréchal ferrant à Metzeral»); d’où Jean-Martin

Génération 2

Jean Martin N; o 10-11-1764 Metzeral; maréchal ferrant; + 25-2-1847 Sondernach; x Catherine DEMPFEL (o 3-11-1757 Montbéliard; + 6-4-1833 Sondernach; (son ascendance, selon numérotation Sosa: 1 elle même; 2 Jean Georges DEMPFEL, 1726-1797, jardinier; 3 Rose Marguerite SEMLER, 1713-1758; 4 Jörgen DÄMPFLE; 5 ?; 6 David SEMLER; 7 ?); d’où Charles; Jean Martin et sa famille quittent un temps l’Alsace, puis il revient s’installer comme forgeron à Sondernach, probablement vers 1825

Génération 3

Charles NITSCHELM; o juillet 1802 Montbéliard; + 11-4-1856 Sondernach; x Anne Catherine GELLEY (o 24-2-1805 Luttenbach; + 11-10-1860 Sondernach); maréchal ferrant, tourneur de fer, serrurier; d’où plusieurs enfants dont «trois fils qui firent leur chemin dans le textile» Charles, Frédéric et Jean

Generation 4

Charles (Karl); o 23-7-1837 Sondernach; + 1-1-1891 Sondernach;

Frédéric (Fritz); o 30-9-1840 Sondernach, + 27-8-1914 Muhlbach; x Anne Marie SPENLE, d’où Frédéric (1870-1871), Anne-Marie et Frédéric

(Note de Marguerite NITSCHELM sur l’origine l’Anne-Marie SPENLE: «Au lieu dit «Striet», à Muhlbach, canton de Munster, se trouvait un moulin à farine et une huilerie, nommés «Strietmühle»; Anne Marie SPENLE, notre aïeule, épouse de Frédéric NITSCHELM, était la fille du dernier meunier de la Strietmühle, Mathias SPENLE.
Dans les années 1860, à la suite de la création des Grands Moulins d’Illkirch, il dut fermer son moulin et y installa des métiers à tisser.
Notre aïeule descendait d’une lignée de meuniers BRAESCH-SPENLE. En 1793, le meunier Jacques BRAESCH fut appelé à se rendre aux frontières pour défendre le pays de la liberté contre l’ennemi envahisseur. Ci-joint photocopie d’un vieux document: sa pétition à la commission du district de Colmar pour obtenir l’autorisation de maintenir son activité, son départ entraînant la fermeture de son moulin avec conséquences graves pour la contrée. Son cas tombait sous le coup de la loi des exemptions.»)


Jean; o 17-9-1845 à Sonderbach; + 1925 à Sainte Marie aux Mines; x ? ? ?; dont postérité

Génération 5

de Frédéric:

Frédéric, 1870 - 1871 Anne Marie, x Eugen HOFFMANN, dont postérité
Frédéric (Fritz); o 22-01-1876; + 10-6-1953; x 3-2-1903 avec Salomé Ida Marthe RUF (22-4-1877 - 13-7-1904) d’où René; xx 24-3-1908 avec Marie Marthe MEYER (23-7-1883 - 10-10-1963), d’où Marguerite, Erica et Frédéric; d’après sa fille Marguerite, il parlait beaucoup de deux ouvrages de ferronnerie faits par la famille, dont il était très fier: entourage en fer forgé de la statue équestre de Louis XIV place Bellecour à Lyon; clôture en fer forgé le long des deux anciens accès de la gare de voyageurs Perrache, côté nord.


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