A : parfois, en général en fin de syllabe, le son a est intermédiaire entre a et o ; ce qui explique pourquoi certains adjectifs de finale ah font leur féminin en otte ; en milieu de syllabe, il arrive que le son soit intermédiaire entre a et è Aané : aulne ; par extension tout bois chauffant mal Adjectif utilisé comme adverbe : l'utilisation d'un adjectif comme adverbe n'est pas courante en patois welsche, mais, lorsqu'elle se produit, elle exprime une intense émotion et vaut à elle seule une longue phrase ; Exemples : "Je t'entends sourd" : "je ne comprends pas un mot de ce que tu me dis, mais il semble que ça soille des bêtises ou des méchancetés ; je ne cherche donc pas à comprendre, et, si par hasard j'avais quand même distingué une partie des contours de l'ombre de quelque chose de ce que tu veux dire, je ne te ferais pas l'honneur de te demander de préciser quelles peutes hablereilles tu cherches à déverser dans mes pavillons auditifs, qui, je te le rappelle, ne sont pas des poubelles" ; "Il était noir enragé !" : "il était dans une telle colère que les murs en tremblaient, que les enfants se cachaient sous les meubles et que, dans la cour, les oiseaux s'arrêtaient de chanter ; au bout du pferch, c'est tout juste si le petit bach osait continuer de golotter à mi-bruit " ; "Il baillait bleu" : "il restait bouche bée, d'un air complètement stupide" Aga : regarde ; "aga ouar ! " : regarde voir ! (avec nuance de surprise intense) Ahoudé : aujourd'hui (cf latin hodie) Aidant : serviable ; peut-être adjectif ou substantif ("Le Joseph, c'est un aidant") Ancien : responsable laïc de l'Eglise Annexions : les annexions allemandes (1871-1918 et 1940-1944) ont eu beaucoup d'influence sur l'évolution du patois welsche ; l'objectif était de ne pas être compris de l'occupant, ce qui eut pour effet : 1) de faire vivre le welsche une génération de plus que les autres patois (il y a encore, au début du 21ème siècle, des personnes moyennement âgées qui le parlent très bien) ; 2) de le faire évoluer de façon à le rendre aussi incompréhensible que possible pour l'occupant : lettres avalées, évolution du vocabulaire par accentuation des différences tant avec le haut français (que les occupants comprenaient en général bien) qu'avec l'allemand Aperner, ou Eperner , (conjugaison régulière) : apprendre Apôtre : personne désagréable, haute dans sa tête, donneuse de leçons Asile (salle d') : école maternelle Assir (s') : s'asseoir ; "assis te" : assieds-toi Attis (faire des) : faire des manières Auxiliaire : l'auxiliaire le plus couramment utilisé est l'auxiliaire avoir ; sur la question de savoir si l'auxiliaire être existe en welsche, l'Académie patoise est divisée ; certains font remarquer qu'on dit : "j'ai hayé" (je suis allé), auxiliaire avoir ; les autres répondent que, bien au contraire, on a, comme en haut français, utilisé l'auxiliaire être puisque celui-ci se conjugue je ê, tu ê, il ê … ; donc, on croit avoir dit "j'ai hayé", auxiliaire avoir, mais en réalité on a dit : "J'ê hayé", auxiliaire être … ; ces hautes disputes sont un peu trop savantes pour moi, mais en même temps, il faut bien reconnaître que les discussions linguistiques jusqu'à épuisement du sujet sont indissociables de la vie patoise ; n'oublions pas que le patois, langue non écrite, est toujours légèrement différent d'un village à l'autre, et même d'une génération à l'autre ; le recensement régulier (sans prétention, en famille ou au bistrot) des différences, ressemblances, évolutions, constitue une sorte de formation permanente au patois considéré dans sa variabilité, formation indispensable au maintien de l'intercompréhension Assez : se place après le nom Avis (être d') : être d'accord Babette (Elizabeth) : dans les villages catholiques, prénom supposé de la bonne du curé ; prénom emblématique des paysannes de la région ; sauf au Ban de la Roche, où le prénom devient rare à partir de la Réforme ; cette abstention pose problème, car, auparavant, le prénom d'Elizabeth (diminutif : Babylon) était courant et a même donné lieu à un matronyme (Jean Banzet dit Babylon) ; il semblerait qu'il y ait eu une sorte d'interdit pesant sur ce prénom Bach : petit ruisseau, fontaine, réservoir (allemand Bach) Bailler : donner Bailler bleu : être bouche bée Ban : territoire sur lequel s'exerce l'autorité d'un schloss Ban-houa : garde champêtre (allemand Bann-wart) Barmoki ou Bachmoki : va te faire foutre (littéralement : baise mon cul) Batiss : 1 ver de fruit ; 2 parasite Bell (Je n'sais d') : je n'en ai aucune idée Bémon : habitant de Belmont (qui se prononce Bémon en patois) ; de même, les habitants de Waldersbach sont des Ouaterpa ; ceux de Fouday des Fouda ; ceux de Natzwiller, des Nassville, etc … les habitants portent souvent le nom de leur village sans qu'on y ajoute de suffixe ; mais on dit quand même : les Bandelarochois Bête comme les quatre pattes d'un cheval : le sommet de la bêtise Besogner (transitif) : avoir besoin de ; nécessiter Beyesse (de beyer = bailler = donner ?): fille, et plus précisément fille à marier ou sur le point de se marier, d'être "donnée" en mariage Bian : blanc, blond (adjectif ou substantif) ; bian café : café au lait ; un bian : une personne aux cheveux blonds (et non une personne à peau blanche) Bon d'la : façon d'exprimer son agacement sans prononcer en vain le nom du Seigneur (évite de dire "Bon Dieu") Boquion : 1 bucheron ; 2 personne robuste ; 3 gros souliers Bout : fin, extrémité (d'une phrase, d'un village …) Brimbelles : myrtille, airelles Baisse : ornière, creux, petite vallée Boquet (féminin : boquesse) : boiteux Bourgeois : avant la révolution, habitant rattaché officiellement à un village ; étant donné qu'il s'agissait souvent de serfs, le terme surprend quelque peu, mais c'est bien celui qu'on utilisait Buo : bois ; un buo : un arbre ; les buos : la forêt Caboulé : cassé, détruit, ruiné Cape : coiffe ; cape-Sarah : coiffe typique du Ban de la Roche, dont le pasteur Oberlin aurait voulu rendre l'usage obligatoire pour les femmes Cause (j'ê pas la) : je ne suis pas la cause de … ce n'est pas ma faute si … Ch : le ch guttural (comme dans l'allemand Bach) est très caractéristique du patois welsche ; du coup, cela m'oblige à écrire sch pour le son che comme dans le français cheval ; à part ça, j'ai essayé de garder une orthographe naturelle, pour faciliter la lecture, car je ne suis pas de ceux qui considèrent les patois comme des langues étrangères, et je ne vois pas de raison de les rendre plus inaccessibles qu'ils ne le sont. Châ : viande (litt : chair) Chader : brûler Cheyer, ou chéer : tomber (ancien français choir) ; se conjugue je chê, te chê, il chê ; ou je cheille, te cheille, il cheille Cherpeye : panier ; cherpeyotte : désigne toutes sortes de petites corbeilles (à couture, à linge, etc …) Cherté (temps de) : période inflationniste ; en particulier la période de très forte inflation du 16 eme siècle, due principalement à l'arrivée massive d'or et d'argent d'Amérique ; l'arrivée de l'or, auparavant fort rare, réduit à un rôle marginal la monnaie d'argent, la seule vraiment accessible au peuple ; à Strasbourg, les autorités se plaignent de ne pas savoir quoi faire de leurs monceaux de pièces d'argent ; l'impression devient courante, même dans le peuple, que l'on a de l'argent mais que c'est comme si on n'en avait pas ; on comprend donc fort bien que l'imagination populaire ait produit le thème de l'argent du Diable qui se révêle n'être que saletés et feuilles de chênes Chleifah : traînard Chlaoueye : petite quantité (diminutif : chlaoueyotte) Chmadrée : râclée Chmousler, déschmousler : fureter Chnafiolerie : escroquerie Chnorer : pleurer, gémir Chrepser, déchrepser : asperger d'eau Choouotte : chouette Chtaye : étable, écurie Chtopfer : monter la tête Chtopfah : "exciteur", meneur Chtraffer : voler ; d'où chtrafferie (vol), chtrafferiotte (chapardage) Conjugaison : en patois, des verbes qui sont, en haut français, très irréguliers, retrouvent une conjugaison régulière ; exemples : 1) verbe êt (être) : j'ê, te ê, il ê, on ê … ; 2) verbe hayer (aller, marcher, se déplacer, se porter) : je haye, te haye, il haye … : 3) verbe veuiller (vouloir) : je veuille, te veuille, il veuille … Contagion : épidémie meurtrière Couerail : séance de bavardage Couérailler : bavarder Cotte : juppe Couleurs : quand un Ban de la Rochois éprouve une intense émotion, la conséquence en est souvent qu'un adjectif de couleur va jaillir dans une phrase, là où on l'attend le moins ; s'il est surpris au point de rester bouche bée, il baille bleu ; s'il est très en colère, il est noir enragé ; et, s'il est noir enragé contre sa femme, et que celle-ci est rousse, il la désignera comme sa roge ; ou sa sauvage roge, ou sa rohouse roge, ; et, comme les roges, comme chacun sait, c'est tout bon ou tout mauvais, il pourra aussi utiliser ce mot comme terme d'affection ; mais jamais en contexte émotionnellement neutre ; s'il veut savoir si le noir hoch sera bientôt prêt, il se contente de poser la question à sa fomme. Cra : corbeau Craouer : monter péniblement Cuite : ensemble de ce que l'on fait cuire, en une seule fois, au four collectif ; en général une dizaine de miches de pain (la quantité d'une ou deux semaines) plus une ou deux quiches et tartes, qui permettront de marquer le jour de la "cuite" par un repas amélioré Dé- : préfixe donnant un sens péjoratif ; (le sens est donc fort différent de celui du préfixe dé- en haut français, qui sert à dénier l'existence de ce à quoi il est accroché, mais sans être spécialement péjoratif ; exemple : gangler veut dire "pendre" ; mais dégangler veut dire "pendouiller" et non "dépendre, décrocher") ; peut s'accrocher à n'importe quel verbe Déblamer : décrier Débousser : abandonner Débroyer : bâcler ; triturer ; trafiquer Déchnabrer : bavasser Dekikser : zigouiller Dékuikser : grincer désagréablement Dégriller : trembler Dépangler : pendouiller, brinqueballer Déparler : baragouiner Derri : derrière ; hayer po derri : suivre Diadelé : diable Dialecte (de l'allemand Dialekt et non du français dialecte) : comme partout en Alsace, désigne exclusivement le dialecte alsacien de famille germanique, à savoir le hachepaille ; le mot "dialecte" ne doit en aucun cas être utilisé comme un substitut plus chic (ou plus "politically correct") de "patois" ; sous peine d'incompréhension totale ; par exemple, si vous ne comprenez pas ce que vous dit votre interlocuteur d'expression welsche, n'allez pas lui dire : "Excusez moi, je n'ai pas compris, car je ne parle pas le dialecte" ; il le sait bien, que vous ne parlez pas le hachepaille, puisque vous êtes un Français de l'intérieur ! mais il ne voit pas le rapport avec ce qu'il vient de vous dire en patois, c'est à dire en welsche. Ebêches : outils Ech : porte Enragé : 1 enragé, atteint de la rage 2 en colère ; noir enragé : furieux 3 acharné, passionné ; enragé au travail : très ou trop travailleur ; enragé à l'église : très ou trop pieux Entendre sourd : ne rien entendre (ou ne rien comprendre) du tout ; parler sourd : parler sans être compris du tout ; il fait sourd : il n'y a absolument aucun bruit (sous entendu : c'en est terrifiant, comme si toute la nuit retenait son souffle, comme si les fantômes eux-mêmes avaient cessé de respirer) Epithète : se place toujours avant le nom : "un bian tabilier" (un tablier blanc) ; un "bian café" (un café au lait) ; un "sauvage cochon" (un cochon sauvage, c'est à dire un sanglier) ; le "neuf prédicant" (le nouveau pasteur) Evolution : le patois n'est pas resté le même tout au long de l'histoire ; il a même sans doute évolué beaucoup plus que le haut français, qui, comme toutes les langues écrites, est moins vulnérable aux déformations que les basses langues purement orales ; le welsche que Jacques-Jérémie Oberlin a noté en 1775 présente des différences avec celui d'aujourd'hui ; Ce que j'en ai remarqué : Beaucoup de dj, tsch, hh, on parlait avec énertchie ! on rendait souvent la langue très rude en avalant les voyelles, ne laissant plus que les consonnes ; mais parfois, au contraire, on adoucissait le haut Français en intercalant des voyelles (exemple : un tabilier pour un tablier ; un ouvérier pour un ouvrier ; aperner pour apprendre) ; Signalons aussi la première personne du singulier en ons, comme chez les paysans de Molière : dj'ons (j'ai) ; dj'espérons : j'espère ; dj'v'lons (ou bien, en moins énertchik : je veulons) : je veux ; aujourd'hui, à la place de j'ons, j'espérons, je veulons, on dirait, en bon patois : j'ai (ou j'a) ; j'espère ; je veuille Enfin, du temps de J.J Oberlin, il semble que la grammaire des verbes était plus différenciée qu'aujourd'hui ; par exemple le subjonctif ressemblait vraiment à un subjonctif. Expressivité : les mots des différents patois sont souvent plus expressifs que les mots des hautes langues ; c'est un fait d'expérience ; si l'on prend, par exemple, le mot welsche rebabouiller, on devine sans explications qui s'agit de répliquer vertement, de renvoyer quelqu'un dans ses buts ; de même, quand on entend "hochpouiller", avec un vrai ch guttural comme en allemand, et des poux comme ceux que les enquiquineurs cherchent dans la tête de du pauvre monde, …où en étais-je ? bon, pour reprendre le fil : quand on entend que quelqu'un s'est fait hochpouiller, on comprend, sans dictionnaire, qu'il a passé un mauvais moment. La vie a voulu que je passe mon enfance à Nîmes, où je n'ai pas la moindre attache, et où je n'avais personne pour m'expliquer que s'embroncher, c'est se prendre les pieds dans un obstacle et se casser la figure ; mais ce n'était pas le peine, le mot parle tout seul. Il y a là une différence importante entre les patois et les hautes langues. Une haute langue, cher lecteur, ça a des responsabilités que tu n'imagines pas ; ça doit transmettre les ordres du pouvoir quels qu'ils soient, donc ça doit pouvoir tout exprimer ; d'autant plus que ça ambitionne, dans l'idéal, de devenir un jour langue unique mondiale ; donc pas question d'accepter de d'exprimer mieux certaines idées que d'autres ; une haute langue, c'est une langue qui estime que la planète ne peut pas se passer d'elle, alors tu te rends compte la catastrophe s'il y avait des mots qui manquent ! c'est, potentiellement, l'humanité entière qui en serait mutilée dans ses moyens d'expression ; je tremble rien que j'y penser ! de plus, une haute langue, cela met un point d'honneur à traiter tous les mots comme étant égaux entre eux, car le pouvoir doit être juste avec tous ses sujets ou donner l'impression de l'être. Au contraire, celui qui parle patois choisit de le faire (au moins aux époques modernes) ; pour exprimer des sentiments neutres ou des idées générales, il peut utiliser la haute langue, et il le fait souvent ; il n'a donc pas un besoin absolu et égal de tous les mots patois ; il en a de préférés, des mots dont il est fier, justement à cause de leurs capacités expressives ; c'est ceux là qu'il défendra et transmettra, laissant les autres tomber dans l'oubli ; de même, il sait qu'il n'a pas de grammaire ou de dictionnaire pour l'aider à communiquer s'il change de village ou de région ; ce qui privilégie les mots que l'on comprend par intuition. Fabrique : usine, forge, tissage … tout endroit où l'on travaille en grand Faire potin : tempêter Feminin : le genre féminin est très répandu en patois : la dahlia (le dahlia) ; la wasserschtein (ou pierre d'eau : l'évier) Fiafes : "fables" ; histoires sans fondement, sottises Fier (un) : un sacré ; un fier bran : un sacré bout de temps ; de fières chtrafferies : du vol caractérisé Falloir : devoir ; j'ai fallu (ou j'a fallu) : j'ai du ; on faut hayer : on doit aller, il faut aller Flot : ruban Fomme : femme (en fait le son de la voyelle est intermédiaire entre o et a) Fouarer : ferrer (les boeufs ou les chevaux) ; avoir des oies à fouarer : s'esquiver sous un faux prétexte Fouarique : échoppe du maréchal ferrant Forme interrogative : pour exprimer la forme interrogative, le welsche paraît ignorer les inversions de type "Veux-tu ?" "Faut-il ?" ; il use largement de formes telles que "Est-ce-que …" "Pourquoi que …" Fraler : écraser ; plier sous une charge France de l'intérieur : la France sauf l'Alsace Froua : froid ; hiver Gallant : amoureux , synonyme bon ami Gamousse : poche, gousset Gangler : pendre ; dégangler : pendouiller Ganguiole : cloche Garnissaire : soldat logé chez l'habitant Geline : poule (latin galina) Gens morts : morts ; sonner gens morts : sonner le glas Golotte : filet d'eau Grabler : creuser Grébi (féminin : grébotte) : boeuf de trait ; "Hue grébi !" : "Hue !" Guéard : gaillard Guelsah : ivrogne Guerre des Suédois : guerre de Trente Ans Guilloriou : "glorieux", orgueilleux Guiner : regarder ; déguiner : espionner, reluquer Guingler : tintinnabuler ; avoir des sous en poche H : le h est toujours fortement aspiré Hablereye, ou hablereille : mauvais discours, rumeur, calomnie Hachepaille : dialecte alsacien (d'où hachepailler : parler l'alsacien) Haillottes : broussailles Handlère : balai Hans : individu bizarre Hapolah : 1 terme par lequel les villages catholiques voisins désignent les Ban de la Rochois ; 2 personne austère Haut : important (parfois utilisé en un sens ironique) ; haut français : français académique (décalque de hoch deutsch : haut allemand) ; haut dans sa tête : prétentieux Haxe : sorcière (de l'allemand Hexe) ; synonyme genoch (origine inconnue) Haxellerie, ou haxellereille : sorcellerie Hayer : aller, marcher, se porter ; peut se conjuguer comme un verbe régulier : je haye, te hayes, etc … ; mais on peut aussi, selon l'époque, le lieu et l'auteur, trouver "Je va", ou "J'allons" ; n'oublions jamais l'extrême variabilité du patois, langue non écrite ; certes, le patois a des règles au sens où il a une logique interne, mais il ne faudrait quand même pas aller s'en faire le Vaugelas et lui inventer une grammaire normative Hetler : lambiner Herri-Hans : Georges-Jean (de Veldenz) ; ou plutôt son fantôme car, de son vivant, on ne s'amusait évidemment pas à appeler ce redoutable seigneur par un diminutif ! Heures ; aux heures-ci : à présent ; à l'heure là : à l'époque Hierig, ou Herri : Georges ; probablement est-on passé de Georges à Jorg (prononcé Yorg), puis à Hierig (prononcé Hyérick, puis Hirik) , puis à Herri Hoch : pommes de terre ; noir hoch : pommes de terre en robe des champs (non épluchées) ; bian hoch : pommes de terre bouillies ou vapeur, épluchées Hochpouiller : maltraiter Hocker, déhocker : s'incruster, rester là où l'on a rien à faire Hodé (hardier) : berger communal ; la plupart des familles possédaient une unique vache ; le hodé rassemblait au matin celles du village, les menait paître en hauteur, et les ramenait le soir Hopper : attraper (d'où hoppah : accapareur) Hostler : secouer ; déhostler : secouer méchamment I : il Kayserlick : soldat de l'empereur Kenielle : prénom local, perçu par le pasteur Marmet comme l'équivalent de Régine (il note avoir baptisé "Schmitt Kenielle, Königin, Régine ou Reine") Kiorer : chercher (cf ancien français quérir) Kristgeld : 1) piécette que le Kristkind (voir ce mot) apporte aux enfants à la Noël ; 2) par extension toute sorte d'argent de poche Kristkind : petit Jésus (de l'allemand) La fois là : autrefois Laufiah : escroc Laufier (se faire) : se faire avoir Le, la … (plus prénom) : le prénom était précédé de l'article : le Claude, la Mougeotte Logette : cabane Lour : veillée Maginer : imaginer ; d'une façon générale, le patois welsche "mange" beaucoup de lettres Maïnté ! : bien sur ! Mais ! renforce l'affirmation qui précède Mal la jambe : mal à la jambe Marier (transitif) : épouser Meilleure aise (avoir) : préférer Mintou (féminin : mintouse) ou mantou : menteur Mon …on … on … : Mon … (sous entendu, Mon Dieu !) ; un bon hapolah ne prononce jamais en vain le nom du Seigneur, il s'arrête donc en cours de route ; sur le même principe Ié…é…é évite de dire Jésus. Mougeon : prénom très répandu ; signifie Dominique (au masculin) ; diminutif de Dimanche (car le Dimanche, c'est le jour du Seigneur, donc, le dies dominicus en latin) ; autres formes : Monch, Munsch, Demonsch Mougeatte : féminin de Mougeon ; donc Dominique, au féminin Mougeotte : 1 Marguerite 2 en fait, la question se pose de savoir si Mougeotte se distinguait toujours de Mougeatte ; normalement, ce devrait être le même prénom, car la voyelle, placée comme est est, rend un son intermédiaire entre a et o ; mais l'analyse des registres paroissiaux montre qu'il y avait bien des personnes que le pasteur appelait indifféremment Mougeotte ou Marguerite ; la question se pose de savoir qui cette équivalence avait vraiment pour origine les villageois, ou si elle n'avait pas plutôt pour origine le pasteur, qui parfois jouait aux devinettes pour trouver un équivalent français aux noms patois ; mais il est également possible que les villageois aient consciemment maintenu une différence entre Mougeotte et Mougeatte, afin de conserver une différence entre Marguerite et Dominique Mouss-bié : renfrogné (littéralement : museau de bœuf) Moté : église ( ancien français moutier, monastère) Mousotte : 1 souris ; 2 petite fille (affectueux) Moussah (féminin : moussate ; vient de mousser): hypocrite: "Le fier moussah !" : "Quel faux cul !" Mousser : cacher (ancien français : musser) Mout : très (ancien français moult ; noté par J-J Oberlin) Nam ! : N'est-ce pas ? (en plus affirmatif) ; nam que … : n'est-ce pas que … ; en fait, Nam est un "Bien sur ! " deguisé en "N'est-ce pas ?" Ne : souvent omis dans une phrase négative ; la négation est "pas", ou, autrefois, "mie" Neyouz (expression catholique) : 1) membre de la famille Neuhauser ; 2) par extension : anabaptiste Noir : 1 noir (la couleur) 2 homme aux cheveux noirs (féminin : noirte) ; 3 à la rigueur, autrefois, personne à la peau noire parce que barbouillée par la fabrication du charbon de bois ; synonime : Maure ; mais ne désigne en aucun cas une personne dont la peau est noire en raison d'une origine africaine 4 peut signifier "complètement", dans un sens péjoratif ; noir enragé : très très en colère ; noire nuit : nuit noire (et inquiétante) ; il fait noir sourd : décrit un silence complet et pesant 5 l'expression noir hoch, signifie pommes de terre en robe des champs (épluchées, les pommes vapeur sont du bian hoch) Ouar (voir) : expression qui s'ajoute partout (Dis me ouar ; Magine te ouar) Ouar comment qu'c'en est avec … : faire le point sur Ouet : sale, physiquement et moralement. Ouet bête : sale individu -ot (féminin -otte) : suffixe diminutif largement employé Paire (une) : deux … ou nettement plus ; une paire d'heures : de nombreuses heures Palas (sabots) (du français plat) : sabots rendus plats par l'usure et servant à faire des glissades ; un grand classique des jeux d'enfants au Ban de la Roche Parcours : prés communaux Parmi ça : ici et là (péjoratif) ; au hasard Peute : laid Pferch : pré (de l'allemand Pferch) Pierre (bonne) ; pierre apportant de l'aide aux humains, en particulier pour avoir des enfants (ou pour conserver en santé ceux qu'ils ont) Pile : moulin à huile Plumon : édredon Portion : part d'affouage, ou plus généralement toute part résultant d'un partage Poupon : bébé ; Roche aux poupons : bonne pierre située près de la Hutte, à Belmont, où les familles désirant un enfant venaient le chercher Prédicant : pasteur Protocole : toute sorte de papier officiel Pu bié : meilleur (littéralement "plus bien" ; signalé par JJ Oberlin) Que : mot se plaçant un peu partout, sans avoir de sens particulier (en haute grammaire, on dit que ce terme est "explétif") ; Comment que c'est : Comment c'est Redondance : le patois welsche est volontiers redondant ; sortir dehors, c'est sortir ; les chevilles de pied, c'est les chevilles ; les œufs cuits durs, c'est les œufs durs Rhabillement : habits Racousat : rapporteurRagain : 1 regain (second "gain", seconde récolte de foin ayant repoussé après une première fauche ; il est réputé meilleur que le foin ordinaire ; on le donnait aux bêtes dans les grandes occasions, par exemple à titre de cadeau de Noël) ; 2 automne (moment du regain) Rain : chemin escarpé Ramouiller : geindre Raousler (déraousler) : traînailler, chercher l'aventure Re- : préfixe indicant la répétition ; même sens qu'en haut français, mais usage plus large : je r'ê : "je suis à nouveau" ; "son ancien gallant la r'aime, qu'on dirait" : "on dirait que son ancien petit ami l'aime à nouveau"; "Allons sopé, que je peuyeusse aller d' re-mi de bonne heure." (Allons souper, que je puisse rentrer chez moi [littéralement : aller chez re-moi] de bonne heure) Rebabouiller : répliquer vertement, envoyer promener Regarder bête : regarder sans comprendre Rester : habiter Riotte : fou rire Roge (adjectif ou substantif ; féminin identique au masculin) : 1- rouge ; 2- personne à cheveux roux ; "Un roge, c'est to bon ou to mauvais" ; " Encore à hocker parmi la, le sauvage roge !" Rohou (féminin rohouse) : coureur de jupons Routcher : glisser Ru : ruisseau Sauvage : méchant, brutal, déloyal, ou affligé de tout autre défaut pas forcément bien défini Secret ; avoir un secret contre … (une maladie) : connaître les plantes qui la soignent Sens linguistique : Contrairement à un haut locuteur, (qui peut toujours se reporter à un dictionnaire ou à une grammaire, et qui a l'assurance d'une langue à peu près stable et sans modifications majeures à l'intérieur des frontières de l'Etat-nation au quel elle correspond et durant une période de plusieurs siècles), le patoisant doit avoir le sens linguistique ; déjà, s'il va de Rothau à Belmont, il observera quelques petites différences ; et il changera complètement de bain linguistique s'il pousse jusqu'à Barr, où l'on parle le hachepaille ; ce qui n'empêche qu'il a besoin de comprendre et de se faire comprendre ; alors, cher lecteur, si tu essaies de te mettre à sa place, essaie d'avoir un peu de sens linguistique, et ne viens pas chnorer à tote heure pour que je t'explique ; débrouille toi ; prends par exemple, le mot enhaxé ; tu dois être capable d'en faire seul ton affaire ; tu parles le français, non ? donc, tu connais le sens du préfixe en et du suffixe é ; et ne viens pas me dire que tu ne parles par le hachepaille ; moi non plus ; n'empêche que, puisque tu t'intéresses à l'Alsace (sinon, tu ne lirais pas mon livre), tu as eu, tu as, tu auras, ou tu pourrais avoir (si tu te bougeais un peu), assez d'occasions de rencontrer des mots allemands (et l'allemand, c'est presque le hachepaille ; on ne va pas pinailler, l'objectif c'est de se comprendre, pas de multiplier les différences artificiellement) ; donc, pour reprendre le fil : tu sais, ou tu pourrais savoir que die Hexe, c'est la sorcière ; et, entre Hexe, et haxe, il y a si peu de différence que cela ne vaut pas la peine d'en parler ; pour conclure : être enhaxé, c'est être ensorcelé, je te le dis parce que c'est mon jour de bonté, mais ne viens pas me réclamer ce genre d'explications à tout bout de champ, sinon quand crois-tu que je pourrais faire les recherches qui te permettent de lire ce livre ? Il importe de savoir qu'un patoisant peut, autant qu'un autre, être amené à voyager, et qu'il a donc besoin de se faire comprendre hors de son village ; et il y arrive fort bien ; mon arrière-arrière grand mère du Ban de la Roche s'est mariée à Barr, sa fille s'est, tôt dans sa vie, installée en Bourgogne et sa petite fille a épousé un Bourguigon de Brazey en Plaine (21) ; et pourtant on a toujours réussi à se comprendre dans la famille ; une autre de mes arrière grand mères était une vraie ch'tie de Dunkerque, mais elle a vécu presque toute sa vie au Maroc ; elle n'avait pas fait de hautes études, ce qui n'empêche qu'elle se faisait comprendre de ses voisins qui parlaient l'arabe ; pas le haut arabe du Coran, bien sur, mais le patois de la tribu Zaer. Sehoo : coup ( fait pour blesser ou tuer) Schlitte : 1 luge, traineau (en général, y compris la luge des enfants) ; 2 plus précisément le grand traîneau de bois utilisé par les forestiers Schloss : château Schmecker, ou schmacker (le son de la voyelle est intermédiaire entre é et a) : sentir ; plaire Sotré : mauvais esprit ; tourbillon de vent Subjonctif : Le mode subjonctif existe-t-il en welsche ? beau sujet de couérail que je propose à l'Académie Patoise ; certains soutiennent qu'il n'existe plus ; moi, je pense au contraire qu'il existe peut-être encore. Il est indiscutable que le subjonctif existait au temps où Jacques-Jérémie Oberlin, parent du célèbre pasteur, prenait des notes sur le patois welsche de son temps. On peut en citer de nombreux exemples (déchtraffés au Jacques-Jérémie) : "Il fat, pourtant, que je vos deheusse" (il faut, pourtant que je vous dise …) "Vala vot'valat. V'lez vous qu'i poutesse la lettre-ci é le poste ?" (Voilà votre valet. Voulez-vous qu'il porte cette lettre à la poste ?" "Allez, lo Bwin Du vos condeusse" (Allez, le Bon Dieu vous conduise !") "Vala un bié enfant. Le Bon Bieu le bénisseusse !" "Allons sopé, que je peuyeusse aller d' re-mi de bonne heure." (Allons souper, que je puisse rentrer chez moi [littéralement : aller chez re-moi] de bonne heure) Aujourd'hui, la question du subjonctif se discute ; par exemple, si je dis : "Crois donc pas tojo que j'te veuille laufier !", on peut soutenir que j'utilise un présent de l'indicatif, car le verbe veuiller (vouloir), au présent de l'indicatif, se conjuge "je veuille, te veuille, il veuille …" ; le problème, c'est que, s'il existe un présent du subjonctif, il se conjugue pareil : "que je veuille ; que te veuille ; qu'il veuille" ; ce qui rend difficile le diagnostic Je ne pense cependant pas qu'on puisse en déduire trop vite qu'il n'existe pas de subjonctif en patois, mais plutôt que comme en haut français, l'indicatif et le subjonctif se ressemblent de plus en plus, du moins aux temps, modes et personnes les plus usités et pour les verbes réguliers du prenier groupe ; exemples, en haut français : "je parle", présent de l'indicatif ; "que je parle" présent du subjontif ; le même phénomène de convergence partielle touche le patois (qui, je le repête au risque de choquer, n'est pas une langue étrangère par rapport au haut français) avec cette différence qu'elle est plus apparente car le nombre des verbes réguliers du premier groupe est plus grand en patois (ex : verbe veuiller, conjugué je veuille, te veuille, au lieu de vouloir, conjugué "je veux, tu veux" ; autre exemple : verbe hailler, conjugué je haille, te haille, au lieu de verbe aller, conjugué "je vais, tu vas …" ). A noter un phénomène amusant : la convergence a parfois eu lieu, non par absorption du subjonctif par l'indicatif, mais au contraire par absorption de l'indicatif par le subjonctif ; ainsi, au temps du pasteur Oberlin, "je veux" au présent de l'indicatif se disait : "je veulons" (ou "dje v'lons" pour ceux qui parlaient "énertchiq'ment" comme en haillepaille); aujourd'hui, on dit "je veuille", ce qui ressemble beaucoup au subjonctif haut français "que je veuille" et s'écarte totalement des conjugaisons patoises de l'époque pour l'indicatif ("je veulons" … finale ons comme chez les paysans de Molière) ; ce qui montre la bonne santé du subjonctif, puisque c'est lui qui absorbe l'indicatif. D'une façon générale, on ne voit pas pourquoi un patois n'aurait pas de subjonctif ; ce mode ne relève pas d'un snobisme propre à ceux qui se voudraient de plus hauts loculteurs qu'ils ne sont ; au contraire, la différence entre l'indicatif (mode des faits avérés) d'une part, et d'autre part le subjonctif (mode de ce qui pourrait être, voudrait être, sera peut-être ou aurait pu être) est une différence naturelle et justifiée. Schloss : château Soyou (féminin soyouse (français soigner): personne qu'a des secrets contre des maladies Sujet apparent : le patois n'est pas très amateur de la dualité sujet apparent/sujet réel ; il la remplace quand il peut par un vrai sujet unique, et qui est ce qu'il semble être , à savoir le sujet du verbe qui le suit ; du coup le verbe falloir devient parfois (sans que ce soit systématique) synonyme du verbe devoir : je faus, te faut, il faut ( = je dois, tu dois, il doit) Tabourer (se): se bagarrer Tahro : blaireau Talée : une pomme talée, c'est une pomme qui a reçu un choc sur une petite partie de sa surface, si bien que cette partie est brunie, et qu'il faut l'enlever à la pointe du couteau pour manger ensuite une pomme parfaitement saine. J'ai été très émue d'apprendre qu'en pays Welsche aussi, il y avait des pommes talées ; je connaissais déjà le mot, mais en tant qu'il appartient au patois bourguignon, dont mon grand-père Charles François était grand connaisseur ; comment diable ce mot a-t-il voyagé sur une surface géographique aussi importante ? Ce genre de question, cela vous entraîne dans des abîmes de réflexion insondables … En tous cas, dans la famille, c'était un mot très important ; chez mon grand père Charles, le dessert, c'était la grande cérémonie du tri des pommes du jardin par le paterfamilias, c'est à dire par lui. Il n'aurait délégué cette tâche pour rien au monde. Il y avait trois sortes de pommes ; premièrement : les très abîmées, qu'il écartait sans appel (manière de dire : "dans la famille, on n'est pas des cochons, on ne mange pas des pommes pourries") ; deuxièmement : les parfaites, qu'il écartait aussi, car elles pouvaient attendre au lendemain sans s'abîmer (manière de dire "on n'a pas la fortune à Rothschild ; et si on l'avait, on saurait en faire meilleur usage que de pratiquer de tels gaspillage") ; et troisièmement : les talées qu'il fallait manger le jour même, après en avoir ôté au couteau la petite partie abîmée en insistant sur la perfection de la pomme une fois cette petite opération chirurgicale accomplie. L'application effective de la règle ainsi instituée était immédiatement campoustée par ses exceptions, comme chaque fois que Charles exerçait son autorité patriarcale. En réalité, mon grand père admettait parfaitement que les enfants, et même les femmes, mangent des pommes non talées. Mais justement : cette tolérance marquait bien leur statut d'êtres dont on tolère tout parce qu'ils sont inaptes aux responsabilités. Il demeurait bien clair que le paterfamilias était celui qui mangeait des pommes talées, symbole de ses capacités productives (ce sont les pommes de son jardin, celles qu'il a cultivées, si bien qu'il ne les jette pas volontiers), de sa maîtrise de soi virile (un homme, un vrai, ça ne se pâme pas de dégout devant un défaut minuscule sur une pomme) et de sa capacité d'analyse et de prévision (le chef de famille, c'est celui qui sait voir que la pomme simplement talée d'aujourd'hui sera demain une pomme à jeter au fumier si on a la faiblesse coupable de la laisser exister jusque là sans la manger) Tché : voiture (littéralement : char) Terette : 1 crécelle (du jeudi saint au samedi saint, elles remplacent les cloches parties à Rome) ; 2 personne très bavarde, "moulin à paroles" Teretou : joueur de terette Tournant : la grande roue qui entraîne le mécanisme d'un moulin, d'une pile ou d'une scierie Tossi, ou tot-ci : par ici Tot-là : par là Trollah (féminin trollotte) : bavard Tronce : grume Valentine :"fiancée", dans le contexte de la fête des Bures Vayer, ou vailler (conjugaison régulière) : valoir Veyon (au temps d'Oberlin : voyon): 1 veau ; 2 marmot (péjoratif) Veuyer, ou veuiller: vouloir ; conjugaison aujourd'hui souvent régulière (je veuille ; te veuilles ; il veuille ; on veuille ; vous veuillez ; ils veuillent) mais autrefois, on pouvait rencontrer "j'veulons". Vouvoiement : les enfants vouvoyaient leurs parents, même dans les familles pauvres, et la réciproque se produisait aussi parfois Exemple, tiré de J J Oberlin :
Welsche : 1 patois roman des confins ouest de l'Alsace et ceux qui le parlent ; 2 par extension, tout Alsacien francophone ; 3 par extension encore, terme péjoratif utilisé par les Allemands, pendant les guerres, pour désigner les Français (symétrique de Boche) Wolf : loup Wolfiot : louveteau (je crois avoir inventé ce mot) Zocker : heurter |