BADONVILLER et LE PROTESTANTISME
ou
Même le Pape s'en est mélé...


Toujours d'après Louis Schaudel


       En 1518, le Rhingraf Philippe-François ayant adopté la Réforme, entraîna avec lui une partie de la population, et le comte Jean IX de Salm finit par accepter la présence des réformés à Badonviller. Catholiques et Protestants se trouvaient donc à égalité et en cohabitation dans le comté.

       La mention d'un "ministre de la Parole de Dieu de l'église réformée de Badonviller" se trouve dans les dépenses de 1564, pour une somme de 25 francs payée à Jean FIGNON. Somme portée à 100 en 1570. Jean Fignon, faisant dans le genre intégriste à Echery, monastère près de Ste Marie aux Mines (destruction d'images et de statues religieuses) avait été contraint de se réfugier à Genève où il rencontra Calvin. C'est de cette ville qu'il fut envoyé à Badonviller où il exerça son ministère de 1564 à 1577.
     
                Source: BNF. Gallica réf. Protestantisme
     Quelques pasteurs nommés dans un registre de Badonviller (1567-1624)
     Aux archives communales de Sainte-Marie-aux-Mines (Alsace) est déposé le registre des baptêmes de l'ancienne paroisse réformée de Badonviller, aujourd'hui petite ville de l'arrondissement de Lunéville? Autrefois chef-lieu du comté de Salm, elle avait une église réformée florissante jusqu'à 1624. Actuellement, toute la population est catholique.
     Le registre comprend les années de 1567 à 1624 et ne contient que les baptêmes; les mariages et les enterrements ne sont pas inscrits; il fournit des renseignements sur plusieurs pasteurs, soit de Badonviller même, soit de la région de la Sarre d'Alsace; surtout la vie du pasteur Jean Fignon est largement éclaircie.
     Je donne ci-après les extraits du registre se rapportant à notre sujet, en y ajoutant quelques remarques.
     Voici le premier acte de baptême, qui nous intéresse:
     1568 le mercredi 22 janvier a été baptisée: Marie, fille de Jean Fignon, ministre de la parole de Dieu et pasteur de cette église réformée de Badonviller, et a été administré le dit baptesme par maistre Thierry résidant à présent à Guerlain.
     Les parrains: maistre PIERRE, ministre et pasteur du dit Guerlain; Pierre LE BOUCHER, du dit lieu.
     Jean Fignon, nommé ministre et pasteur de l'église de Badonviller, originaire de Metz, a été pasteur à Sainte Marie aux Mines de 1561 à 1562, puis vicaire ou maître d'école à Genève, de 1562 à 1565, ensuite pasteur à Badonviller de 1565à 1583. Il a du quitter sa paroisse et on ignorait où il a trouvé un nouveau poste.
     D'après le pasteur Mathis, auteur d'une Histoire des Eglises protestantes du comté de Saarwerden, il y avait un pasteur Jean Fignon à Rauwiller de 1586 à 1607, date de sa mort. …………
     Ajoutons encore les noms des pasteurs de Badonviller cités dans le registre.
     A côté de Jean Fignon, un autre pasteur desservait les villages voisins, ce qui nous est rapporté par l'acte suivant:
     Le premier octobre 1568 a été baptisé Moïse, fils de Sébastien LE LOUP, ministre de la parole de Dieu des Eglises réformées qui sont en la vallée d'Allarmont.
     Samuel LE POIS: le 29 octobre 1595 sa fille Jeanne fut baptisée. Il mourut peu après.
     Mathieu BARTHOL: le 26 décembre 1597: il était parrain. De 1582 à 1590 il avait été pasteur à Sainte Marie aux Mines.
     1614, le 27 octobre fut baptisé Jean, fils de M. Barthélemy DU CLOUX, ministre de la parole de Dieu à Badonviller.
     En 1623 le 12 avril fut baptisé son fils Charles.
     Du Cloux était le dernier pasteur de Badonviller. En 1624, le comte de Salm fut élevé au rang de prince par l'empereur d'Allemagne. Cette élévation entraîna avec elle la conversion du comte au catholicismes, ainsi que celle de ses sujets. La paroisse fut donc supprimée et le pasteur chassé du pays: il trouva refuge à Annwiller au Palatinat en 1632 à Otterberg. Ceux des habitants réformés de Badonviller, qui voulaient rester fidèles à leur foi, émigrèrent en majorité à saint Marie aux Mines emportant ave eux le registre qui se trouve à la mairie de cette ville et qui nous a fourni ces quelques extraits.
Rauwiller
L. Greier

       Les ministres suivant furent Louis des MAZURES, Jean de la CHASSE, en 1590, Denis de BAULNE en 1591 et, au début du XVIIè
       Le fils du Rhingraf, Philippe-Othon revint au catholiscisme après un voyage à Rome en compagnie du cardinal de Lorraine. Il s'attacha donc à convertir ses sujets allant même jusqu'à lancer une proscription contre ceux qui refuseraient de se convertir! François de Vaudémont se joignit à lui, faisant intervenir le pape pour mettre de l'ordre et faire intervenir des missionnaires.
       Rien n'y fit et les désordre s'aggravèrent dans l'église commune aux deux cultes. En 1612 les catholiques décidèrent de financer la construction d'un temple.
       Le 12 mars 1625, un édit qui prohibait l'exercice du calvinisme dans le comté de Salm et la principauté, prononçait la fermeture des temples, ordonnait aux pasteurs et maitres d'école de partir immédiatement et aux habitants de se faire instruire dans le délai d'une année, sous peine de bannissement.
       La résistance étant très forte, on fit intervenir le père Pierre FOURRIER (voir ci-dessous).

       Vers la fin de 1625, la paroisse catholique avait été reconstituée et le presbytère reconstruit. A l'exemple de la capitale, les autres villages virent la disparition de calvinisme, traité encore d'héresie au début du XIXè siècle... A la fin du délai d'un an fixé par l'edit l'ordre catholique régnait, au détriment de la prospérité du comté. En effet, les réformés étaient partis avec armes et bagages, et comme ils étaient pour le principal des bourgeois, l'industrie et les emplois avaient disparu.
       Il reste de l'intervention de Pierre Fourrier à Badonviller une petite chapelle sur la route de Fenneviller.


Récit complet de l'action de Pierre FOURRIER
Voici ci après un texte tiré d'un ouvrage ancien et relatant la vie de Pierre Fourier.
Ce texte a été passé a l'OCR.
Je le livre brut donc, avec toutes les imperfections de ce genre de manipulation.
(Merci Guy Marchal)



       Une autre mission, mieux connue, celle-là, quoique pas assez encore, est celle qu'il donna à Badonviller dans la province de Salm en 1625. Nouveau trait de ressemblance avec le saint évêque de Genève, il s'attaquait ici à un pays protestant.
       Enclavés en Lorraine, la principauté et le comté de Salm avait été entraînés dans l'hérésie par le rhingrave jean-Philippe. L'apostasie de ce prince, suivie de celle de ses sujets, datait de 1540. La Réforme avait fait tache d'huile.
       Les ministres de Metz venus à Badonviller, capitale de la principauté, avaient prêché d'abord dans les jardins, puis sous les halles, puis dans l'église catholique, dont l'usage leur avait été en partie concédé; enfin ils avaient usurpé les revenus de la cure'.
       Mais l'heureuse influence de la très catholique maison de Lorraine avait ramené la maison hérétique de Salm à la religion des aïeux. En 1691, le rhingrve Philippe-Othon, s'étant rendu à Rome avec le jeune cardinal de Lorraine, y avait fait son abjuration. Au retour, il travailla à la conversion des gens de ses domaines. Il lança même un premier mais inutile édit de proscription contre les dévoyés qui refuseraient de rentrer dans le giron de l'Église. Cette mesure de rigueur n'avait alors rien d'anormal. La tolérance existait encore moins chez les huguenots que chez les catholiques.
       Dans la principauté de Salm, les prétendus réformés n'étaient guère regardés que comme des intrus, violateurs de leurs privilèges et coupables de nombreux attentats. En 1575, ils avaient ignominieusement égorgé, en haine de la vraie foi, un Franciscain nommé le Père Claude Rolet. Un autre religieux de saint François avait eu aussi la gorge coupée et la langue tirée par la plaie 2.
       En vain, en 1604, François de Lorraine, comte de Vaudémont, marié depuis sept ans avec Christine de Salm, qui lui apportait le comté en dot, avait uni ses efforts à ceux du rhingrave. La torpeur du clergé, l'insuccès des missionnaires n'avaient fait qu'encourager les hérétiques. Puissants et hautains, ils commettaient de si odieux désordres dans l'église mixte, que les catholiques avaient préféré leur construire un temple à leurs propres frais. Le Pape et l'empereur finirent par intervenir. Un vicaire apostolique fut nommé en 1618, et, en vertu d'un ordre impérial du 28 novembre 1624, le prince et le comte publièrent, le I2 mars 1625, un édit prohibant 'l'exercice du calvinisme, fermant les temples, prononçant le bannissement immédiat contre les pasteurs et les maîtres d'école, et accordant aux habitants le délai d'une année pour se faire instruire, sous menace de la même peine.
       Mais, afin de ne point violenter les consciences, le comte de Vaudémont et les jésuites organisèrent une grande mission. Ils firent appel à la bonne volonté de Pierre Fourier, et songèrent même à lui faire abandonner sa cure de Mattaincourt. pour l'établir à Badonviller. Le saint protesta que jamais il ne quitterait sa chère paroisse, mais accepta de venir collaborer quelque temps aux travaux des missionnaires. Ceux-ci l'avaient tous en vénération.
       L'un d'eux, le P. Nicolas Fagot, lui devait même sa guérison miraculeuse', et, avec le P. jean Guéret, fort mêlé à la fondation de la Congrégation Notre-Dame, il avait eu cette pensée de recourir au serviteur de DIEU.
       Un autre des missionnaires était le P. Abram, bien connu aussi de Fourier. Le futur historien de Pont à Mousson, le commentateur de Cicéron et de Virgile aimait à couper ses travaux d'humaniste et de professeur par ces rudes labeurs de l'apostolat dans les campagnes. Né en 1589 à Xaronval, il avait alors trente six ans. Depuis plusieurs années déjà, il dépensait volontiers sa surabondante activité soit dans le ministère auprès des populations de la montagne, soit, dans les Exercices spirituels donnés aux communautés. ( Nous attendons d'heure à autre, écrivait Fourier aux religieuses de Nancy, -le.26 septembre 1622, les Rév. Pères Dagonel et Abram qui moissonnent à grosses brassées par les Vosges, où ils avoient déjà confessé et communié la semaine passée jusques à quinze ou seize cents personnes'. ) Quelques jours après, il parle de la retraite prêchée aux religieuses par ces deux Pères à Épinal, où il se trouve lui-même : " Nos soeurs sont extrêmement contentes... (elles) ne se trouvent plus sur la terre et se baignent ès cieux parmi ces Exercices.. Ces deux (Pères) sont très bons, très doux, très aisés à contenter

       La population de Badonviller était un milieu moins abordable. A l'arrivée de Fourier (10 août 1625), les jésuites missionnaires lui dépeignirent la population sous les plus tristes couleurs ; la masse était grossière, pleine de préjugés et entêtée ; les catholiques, privés depuis longtemps de pasteurs, croupissaient dans l'ignorance; les hérétiques, qui formaient l'élément bourgeois, se montraient obstinés dans l'erreur. La maison du curé n'était qu'une masure; l'église vide complétait le tableau de cette désolation. Le bon Père de Mattaincourt avait eu son heure de découragement, et sa première lettre contenait ce sincère aveu de sa défaillance : "Enfin, je suis à Badonviller entièrement contre mon gré, contre mon inclination, contre ma volonté, contre mon opinion. Mais, par nécessité, il falloit y venir.." Nous citons pour ceux qui croient les saints d'une autre nature que le commun des hommes. Mais comme les âmes généreuses, en présence de l'obstacle, au lieu de perdre courage, il se ressaisit. Vous me faites, répondit-il, venir l'appétit . )
       A l'oeuvre le lendemain même, il va droit à ses privilégiés, les pauvres, les malades, les humbles. Il visite jusqu'aux servantes et aux valets, console les affligés et se montre aux calvinistes fort de sa parole éloquente et de ses exemples qui le sont encore plus. Obligé de repartir le 22 août pour les affaires de se religieuses et de ses chanoines réformés, il est de retour le 9 ou 10 octobre. Les semences précieuses qu'il a déposées dans les âmes et qui ont germé en son absence, s'épanouissent durant les deux mois de son second séjour. Avec lui il a amené le Père Bedel, encore jeune et débutant dans le ministère sacré. Il a retrouvé les PP. Fagot et Abram avec un scolastique de la Compagnie. Bedel est ravi d'être à l'école d'un saint qu'il surprend la nuit en extase. Il nous a laissé une relation enthousiaste. Abram est confus devant l'humilité du vieux curé, qui s'efface presque devant lui.
       En l'année 1625, raconte-t-il, je me trouvais avec le P. Fourier à Badonviller, et nous travaillions ensemble à ramener les hérétiques au sein de l'Église. Quoiqu'il fût plus âgé que moi de vingt-quatre ans, il me traitait avec les mêmes égards que si j'eusse été son supérieur, et je dus lutter pendant longtemps pour triompher de sa modestie. Voyant enfin que ni prières, ni sollicitations ne réussissaient, je mis en avant l'amour même qu'il professait -pour notre Compagnie- lui rappelant qu'elle passait, aux yeux des hérétiques, et même d'un grand nombre de catholiques mal éclairés, pour être ambitieuse et pleine de hauteur à l'égard des autres Ordres religieux, tandis que lui, au contraire, jouissait auprès de tous d'une réputation de sainteté, mal fondée peut-être, mais réelle; que, du reste, ses cheveux blancs commandaient le respect.
       Enfin, lui disais-je, que pensera le monde en voyant un jésuite jeune encore prendre le pas en toute circonstance sur un vieillard, un religieux, un curé vénéré de tous? Ces observations le convainquirent, et il voulut bien se relâcher un peu de son excès d'humilité à mon égard.
       Pendant les six mois que je passai dans sa compagnie, j'admirai en lui tant de vertu, tant de grandeur d'âme, de constance, de douceur, d'humilité, de mépris pour les honneurs du monde, et surtout de familiarité et d'union avec DIEU, que son biographe à mon sens n'a rien dit de trop et qu'il est plutôt demeuré au-dessous de la vérité en racontant de lui tant de choses merveilleuses, qui ont paru exagérées à des hommes qui mesurent tout à leur propre mesure
       Le bon Père était seul à ne point s'admirer et même à s'ignorer, se proclamant serviteur indigne et inutile, et se plaignant de ne faire rien au monde à Badonviller que perdre son temps. Autour de lui on était loin de penser ainsi, et une curieuse preuve de l'impression qu'il produisait nous a été conservée par hasard. Ce sont les aimables malices que le scolastique de la Compagnie aimait à infliger à son humilité. Un soir qu'en l'absence des PP. Fagot et Abram, ce jeune religieux se trouvait seul à table avec le P. Fourier et Bedel, il lui fit subir cet assaut .
       Je pense qu'il en coûte bon au R. Père de Mattaincourt d'être saint comme il est; mais aussi c'est un grand honneur d'être réputé en terre, par les grands et les petits, comme le sont les bienheureux au ciel...
       Instituteur des religieuses, réformateur des religieux, restaurateur de la cure de Mattaincourt et de celle de Badonviller: ce sont des titres plus glorieux que toutes les qualités des César et des Alexandre...
       Comme il est doux d'être montré au doigt, et d'entendre le peuple qui dit : Venez, courez, bâtez-vous voilà le saint Père qui passe !... ... Il n'appartient qu'à vous de faire des miracles. Emprunter la toute-puissance de DIEU pour en faire tout ce qu'il vous plaît... je me contenterais bien de ce métier...
       - Bien, bien, répondit Fourier confus et hors de lui, vous voulez faire la guerre à ma sottise... Vous vous moquez de moi par des fictions.
       Mais, au sortir de cette petite séance, il fut pris de remords, envoya Bedel réciter un Veni creator pour que le scolastique ne prît pas au sérieux les reproches qu'il avait faits à son incivilité ). Il en quêta un autre auprès de ses religieux de Lunéville
       Nos bons Pères, je dis hier soir, après le souper, un mot sans y penser qui offensa des personnes que j'adore à l'occasion de quoi par aventure dira-on l'un de ces jours :facta est dissensio inter illos, ita ut discederent ab invicem, comme jadis au xve des Actes des apôtres ; si donc vous n'y obviez par un bon Veni creator que je mendie de chacun de vous, à ce que cette disgrâce se rapaise bientôt, et qu'une autre fois je n'y retombe plus et pense à l'avenir de plus près à ce que je dois dire.
       Sa douceur égalait son humilité. Ces deux vertus évangéliques lui concilièrent l'estime et bientôt l'affection des réformés. jamais il ne voulait, par crainte de les froisser, les appeler hérétiques, mais il leur donnait le nom d'étrangers.
       La plupart quittèrent leur erreur et quelques-uns-le pays. Le temple fut consacré à DIEU sous l'invocation de la Sainte Vierge, et Fourier eut la consolation, avant son départ (18 décembre), de monter dans la chaire de l'hérésie devenue la chaire de vérité. Signe de la sincérité de ces conversions: elles furent durables. Le P. Fagot, qui vit la mission avant, pendant et après les prédications du saint, se félicitait de la lui avoir fait imposer par les princes, comme de la meilleure action de sa vie. Deux ans après, le P. Voirin, parti de Nancy trop tôt pour y être sans doute associé alla y récolter ce que ses devanciers avaient semé'. Aujourd'hui les habitants de Badonviller, entièrement- et franchement catholiques- ont gardé, avec le souvenir légendaire du saint, la foi qu'il fit revivre parmi leurs pères.
       Le P. Voirin, alors ministre au collège de Nancy, partit comme préfet des études> pour le collège d'Auxerre. Pierre Fourier écrit à son sujet, le 25 août 1625 : " Le révérend, le bon et le très bon père Voirin. (que je ne peux nommer maintenant sans soupirer) nous a été pauvrement dérobé pour être envoyé bien loin, où il ne fera pas tant de profit, ce crois-je, comme il eut fait du côté de Lunéville et par toute, notre Congrégation, dont nous sommes tous extrêmement marris... Au Pont-à-Mousson, sans lunettes et sans esprit, et presque sans loisir et sans encre." Lettres, t. II, P. :z38. -
       A propos de ces derniers mots, l'on peut se demander si l'encre était tellement rare, ou si Pierre Fourier en faisait une trop grande consommation. On voit ailleurs l'arrivée d'une bouteille d'encre, apportée par Bedel à sa mission de Badonviller, saluée comme un événement. Quand il écrivit les règles de la Congrégation Notre-Dame, " il venait mendier, à. notre noviciat de Nancy, dit Abram, l'encre dont il avait besoin, " (P.324-) Le P. Voirin, revenu d'Auxerre en 1627, fut attaché à la mission de Badonviller, qui dépendait du collège de Nancy.