Les Livres Virtuels

Index Les Voyageurs de la PRINCESS AUGUSTA



LES CENSES DE SALM




LE NOM DE SCHLECHT, SCHLASTER ET VARIANTES AU BAN DE LA ROCHE ET ENVIRONS

       Benoit Schlaster a été cultivateur dans diverses censes de la principauté de Salm: d’abord les Quelles (avant 1702), puis le Donon, jusqu’en 1704, puis Salm à partir de 1712; le contrat précise qu’il doit bâtir, mais il meurt rapidement, et c’est son fils Christian qui est le grand bâtisseur des censes de Salm (village voisin du Ban de la Roche dépendant de la Principauté de Salm, encore indépendante). L’une des fermes porte d’ailleurs encore aujourd’hui, sur son linteau, les initiales CS pour: Christian Schlaster.

       Le caractère lacunaire des enregistrement ne permet pas d’être absolument affirmatif pour lui attribuer une famille, mais, sauf s’il y a, à Salm, deux homonymes complets ayant même nom et même prénoms, nous pouvons risquer la reconstitution de famille suivante:

Génération 1

       SCHLECHT ou SCHLASTER Bénédict (Benoit), + 26 8 1719 Salm; x Barbe BRACK, d’où la génération 2

Génération 2

       SCHLECHT ou SCHLASTER ou SCHLECHTY Christian premier; date de o inconnue; x Elisabeth ROTH; date de mariage inconnue mais naissance d’un enfant du couple en 1722 (voir génération 3) à Salm; migration en Amérique sur la Princess Augusta; xx (hypothèse) Magdalena N, connue seulement par le testament américain de Christian, qui lui lègue des biens; cette Madgalena est officiellement reconnue par les Daughters of the American Revoltion (DAR) pour avoir « rendered aid » durant la Guerre révolutionnaire(12). Un léger doute subsiste cependant: on peut aussi imaginer que Madgalene soit l’épouse, non de Christian premier, mais de son fils et homonyme... en fait la descendance américaine n’est pas certaine de s’y retrouver parfaitement dans la longue liste des Christian fils de Christian fils de Christian... mais nous sommes bien dans la même famille.

       SCHLECHT ou SCHLASTER Barbe b le 7 11 1706 à Salm

Génération 3

       de Christian:

       de certain:

       SCHLASTER Christian II, b le 2 2 1722, à la paroisse catholique de La Broque (les parents n’abjurent pas, mais promettent d’élever l’enfant dans la religion catholique... ce qui au passage nous montre la capacité de négociation de Christian Premier, car il n’était aucunement dans les règles qu’un curé catholique accorde l’Etat-Civil à un enfant protestant sans exiger à cette occasion l’abjuration des parents )

       d’hypothétique:

       SCHLASTER Barbara

       SCHLASTER Anna

       SCHLASTER autres...

       La liste des enfants est difficile à établir; en tous cas, d’après le testament établi en Amérique, Christian premier, à sa mort, laisse trois enfants vivants: Barbara, Anna et Christian

       de Barbe:?

       Un autre argument pour soutenir que le Christian Schlaster de Salm est celui que nous trouvons sur la Princess Augusta, c’est que ce Christian, après avoir bâti la cense de Salm et procédé à de grands défrichements, paraît disparaître au lieu de profiter de ce qu’il a bâti; ses biens sont vendus en partie (source: Les Anabaptistes-Mennonites de Salm, par C Jerome, l’Essor n 91) à Jacob Farny, Christian Rousthy et Jean Charpentier; étant donné que nous trouvons aussi le nom de Rousthy (Rushty) sur la Princess Augusta, cela lève les derniers doutes; la descendance américaine connaît la forme Schlechty, ce qui, conformément à mon intuition, rapproche le nom de Schlaster de celui de Schlecht; je pense qu’il s’agit de deux variantes du même nom; la famille semble avoir fait un petit tour dans la région du Ban de la Roche sans vraiment y faire souche; elle laisse aux registres quelques traces isolées; par exemple: le 7 11 1706, naissance à Salm de Schlecht Barbe, fille de Schlecht Benoit et de Brack Barbe; le 2 2 1722, baptème à la paroisse catholique de La Broque de Christian Schlaster, fils de Christian et d’Elizabeth Roth; les parents sont mentionnés comme calvinistes (ce terme, relevé dans les paroissiaux catholiques, n’étant pas à prendre au pied de la lettre; on ne voit pas pourquoi Christian se serait cru obligé de dire la vérité au curé son son appartenance religieuse dans les circonstances d’alors), mais s’engagent à élever l’enfant dans la religion catholique; Christian est par ailleurs plusieurs fois parrain dans les paroisses protestantes du Ban de la Roche, ce qui laisserait entendre que c’est sans enthousiasme qu’il fit baptiser catholique son enfant; il y aurait donc sans doute une motivation religieuse à sa migration; d’après la descendance américaine, Christian s’installe à Cocalico, Lancaster County, Pensylvanie, puis à Heidelberg, Berck County, Pensylvanie; il laisse un testament, signé Schlechty, dans lequel il laisse sa petite propriété à sa (seconde?) femme Magdalena, et après elle à ses trois enfants vivants Barbara, Anna et Christian.

       Mentions de Schlecht/Schlaster aux paroissiaux:

       naissance d’Agathe b 7 9 1695; au registre catholique de Vipucelle; fille de ROUPAK Melchior et Elizabeth SLECHT du Donon

       naissance de SCHLECHT Barbe le 7 11 1706 à Salm, fille de Benedict SCHLECHT et de Barbe BRACK

       A rapprocher de (cousinage problable):

       Chrétienne SCHLECHT, née en 1671, à Ruggisberg, canton de Berne, Suisse; x Joseph DEPPEN le 14 mai 1694 à Ruggisberg; dont Madeleine, Benedict, Joseph, Christian, Marie, Elizabeth, qui laissent des mentions aux paroissiaux du Ban de la Roche




page suivante