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BELMONT ET LE HOHWALD




Le Hohwald, une naissance difficile

       Le Hohwald, une naissance difficile

       La commune du Hohwald a connu une naissance administrative difficile: ce n’est qu’en 1867 qu’elle est officiellement constituée en regroupant des « banlieues » de Breitenbach, Barr et Albé. Cependant, ces dernières collectivités défendent âprement leurs droits forestiers, si bien qu’aujourd’hui encore la commune du Hohwald se plaint de n’être pas propriétaire des bois situés sur son territoire.

       Avant cela, les termes « Le Hohwald » existent pour désigner le lieudit, ainsi que la paroisse catholique.

       L’on trouvera ci-après quelques indications données par l’abbé Nartz sur la genèse du lieu. Il montre bien la façon dont un village a fini par se constituer par addition de petits établissements divers. Cependant, aux petites implantations catholiques signalées par l’abbé Nartz, il convient d’ajouter les implantations protestantes dont la plus importante est la scierie de Barr. De plus, il semble que les seigneurs du Ban de la Roche y aient eu des droits de chasse, car ils y avaient un chasseur du nom de Didier Marchal, décédé en 1761 d’un accident de chasse. Voici ce qu’écrit l’abbé Nartz :

       « Depuis le XVème siècle, le fief de Villé possédait une métairie au Hohwald, comme l’atteste la « Waldordnung » de 1512; Andlau de son côté y avait une vacherie, que l’abbaye tenait des archiducs. Mais ce ne fut réellement que sous les Zurlauben (24) que le pays commença à être peuplé. L’Altmelkerei fut établie par eux et développée par l’intendant du Comte de Meuse (25), J. Cassaigne.

       Louée en 1722 au suisse Milchel Gerber à raison de 30 écus d’Empire, la ferme, maison avec étable pour 40 bestiaux, l’était en 1757 moyennant 60 livres d’argent français, que le preneur s’engageait à « livrer à Villé, au château de la seigneurie, pour le 11 novembre, plus un quintal de beurre ».

       De 1729 à 1739, la seigneurie y établit une nouvelle cense, dite la Neumelkerey, qui fut encore d’un meilleur rapport, louée en 1761 à Thiebaut Guth pour 1400 livres, cours de France, à livrer en deux termes à l’Hôtel seigneurial de Villé.

       De son côté, l’Evêché eut sa cense également, la Weidenthalhoff, établie sur ces terres en 1708 par les suisses Daniel Jost et Christian Gerber; la ville de Strasbourg en fonda une en 1730; les 27 communes eurent la Zundelhutte, le Sperberbüchelhof et le Foerstergut. Des cabanes s’y ajoutèrent, jusqu’à ce qu’un décret du Conseil Souverain les fît raser, et elles furent rasée, avec la maison forestière de la dame de Meuse (26), en dépit de ses réclamations.

       Or, les colons qui s’établirent ainsi ne furent ni des bourgeois ni des paroissiens proprement dits; la plupart, cependant, se rattachaient à Breitenbach, où le curé Franck tenait un registre spécial pour le Hohwald. »




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