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Index Les Voyageurs de la PRINCESS AUGUSTA



TERRES CATHOLIQUES SALMOISES ET LORRAINES




LE VAL DE SENONES ET SES ABORDS

SENONES

       Senones (88210) est le siège de l’abbaye, et sera plus tard la capitale de la Principauté de Salm. C’est donc une bourgade un peu plus imporante que les autres dont il convient de parler en premier. Cependant, j’ignore si les « Seven families » y ont des ancêtres. Certes, il y a pas mal de Noel et de Strasbach aux registres paroissiaux de Senones, mais en général ils sont de Ménil. Il ne faut jamais oublier que les paroisses étaient très étendues et comprenaient plusieurs villages.

MENIL

       Petit village près de Senones. Très dépendant de l’abbaye. En 1694, la population signe de façon unanime une pétition aux abbés pour défendre son droit de vaine pâture.

MOYENMOUTIER

       Moyenmoutier (88420) fut à l’origine un monastère fondé par Saint Hydulphe, dont le nom déformé donnera le prénom local de Idoux. L’habitat est dispersé, composé de plusieurs hameaux qui s’étaient à l’origine bâtis autour de petites chapelles.

       C’est un important gisement de ORY depuis le début du 17ème siècle. On y trouve aussi des GERARD et des NOEL.

FRAIZE

       Les familles qui nous interessent semblent avoir eu des racines à Fraize, dans les Vosges (c’est tout près du Ban de Sapt, et aussi tout près de Chatas, mais à l’extérieur des limites de la Principauté de Salm... qui d’ailleurs n’existe pas encore puisque nous sommes avant 1751).

       Ce village de Fraize, qui est en tous cas la patrie de Marie RAGUET épouse ORY, est vraiment fascinant:

       On y trouve des Antoine (= Otton), Raguet/Raigue et autres variantes; des Chrétien; des Didier/Delon/Didelon et autres variantes; des Noël; des Gérard; des Ory.... tous noms que nous retrouverons sur la Princess Augusta; des Colin et Lallemand, possibles alias de Strasbach; on y trouve aussi des Saulcy/de Saulcy et autres variantes, un toponyme qui dénote des relations avec le hameau du Saulcy dans le Ban de Sapt... c’est-à dire un lieu qui, lui, est lié aux premières mentions du nom de Strasbach... et qui d’ailleurs n’est guère éloigné de notre région... il jouxte la Principauté de Salm sans toutefois lui être rattaché politiquement

       Il est donc bien possible:
- que le village de Fraize ait fortement contribué à repeupler Natzwiller
- puis, que les familles venues de Fraize ait continué sur leur lancée; en matière de déracinement, ce n’est que le premier qui coute; nous retrouverons les noms que je viens de citer sur la Princess Augusta.
LE BAN DE SAPT ET DENIPAIRE

       Le Ban de Sapt est un petit habitat dispersé composé de sept hameaux: Launois, La Fontenelle, Le Rouaux, Laître, Germainfraing, Nayemont, Le Fraiteux. Sans faire partie de la future principauté de Salm, il est cependant limitrophe de Chatas.

       On y trouve un important gisement de Strasbach, ainsi que quelques Ory, Gérard et Noel. Et des Antoine, n’oublions pas ce nom, même s’il ne fait pas partie des « Seven families »; en effet, le nom de Antoine fut l’un des premiers à s’implanter dans Natzwiller réduit à un désert. Peut-être des Antoine du Ban de Sapt (ou de Fraize, mais c’est tout près) ont-ils ouvert la voie à des Raguet, avant que ceux-ci n’entraînent eux mêmes dans leur sillage le reste des « Seven families »

       Denipaire jouxte le Ban de Sapt. Elle n’est qu’à quelques centaines de mètres de la Fontenelle. C’est un réservoir de Strasbach, avec en plus quelques Gérard et Noël.

       Au temps des procès en sorcellerie, un lieu de sabbat est réputé se trouver à Grimaubois, entre Hurbache et Denipaire (37).

       Probablement des événements dramatiques s’y sont-ils déroulés en 1677, car, cette année là, on baptize à Senones, le 6 12 1677: « Jeanne STRASBACH, fille de Claude STRASBACH et de Marguerite COLIN MAURICE, réfugiés de Denipaire, habitant au Ménil »

       Mais, la nature exacte de ces événements dramatiques, l’histoire ne la dit pas.

CHATAS

       Il s’agit d’un village situé à l’extrémité sud de la principauté de Salm. La population en 1634 y était de quinze « habitants » (familles). Toufefois, les autorités vont se débrouiller pour y trouver une sorcière (Catherine Herry) et un sorcier (Nicolas Claudon). Sans compter toutes les personnes qui gravitent autour de l’affaire: Simone Sterbel, de la Grande Fosse, accusatrice de Catherine avant d’être accusée par elle. Un probable parent de Catherine, le jeune Dedion Herry, de Chatas, accuse Mathiatte, femme à Colin Parmentier, d'avoir empoisonné son fils au moyen d'une tartine de graisse. Nous ignorons si Mathiate a été condamnée... Tout cela fait beaucoup pour un village de quinze familles... bref c’est l’ensemble de la population des villages de Chatas et de La Grande Fosse qui semble prise dans un conflit généralisé à la suite duquel deux malheureux au moins seront brûlés.

       A en juger par la nature des accusations, ces conflits paraissent tourner principalement autour d’empoisonnements supposés de bêtes et de gens.

       Mais il convient aussi de noter un possible conflit avec l’Eglise touchant au baptème: en 1627, plusieurs villageois de la Grande Fosse se plaignent au Tribunal qu’un enfant de Dimanche Mathieu soit, trois ans auparavant, tombé malade « dès le lendemain qu’il fut baptisé »... On demanda conseil à un devin de Thanvillé, dans le Val de Villé... finalement, c’est Simone Sterbel, accusatrice de Catherine Herry, qui sera accusée d’avoir empoisonné le petit Mathieu

       Ces conflits, on doit en parler jusqu’au Ban de Sapt, puisqu’après la mort sur le bucher de Nicolas Claudon, sa fille Marion sera élevée par Jean Jardelle, du Ban de Sapt. Or, au Ban de sapt, il y a déjà des ancêtres directs des Strasbach qui voyageront sur la Princess Augusta (voir encadré; il existe un document trouvé par Alain Rougé, à savoir un contrat de mariage du 16 mars 1622 « entre Bastien PIERRON demeurant à Senones d'une part, veuf de Mougeatte, et Marion, fille de feu Hiérosme STRABACH, vivant mayeur au Ban de Sapt, demeurant à La Fontenelle, assitsée de Hiérosme STRAIBACH, mayeur au Ban de Saulcy, demeurant à La Fontenelle son frére et de Jean LALLEMAND demeurant audit lieu, son oncle. »). Ces Strasbach ont donc du être aux premières loges pour entendre parler de l’affaire.

       Chatas abrite aussi l’un des principaux lieux de sabbat de la région, le lieudit Belfays, ainsi qu'un autre lieu maudit, le Pré Hennequin, dont le nom fait allusion à la Mesnie Hennequin (cortège de damnés conduits par le Diable que le promeneur attardé peut rencontrer la nuit, avec le risque d’être entraîné à sa suite).

       Chatas est un important réservoir de Noel et de Blosse (pour ce dernier nom: voir Saint Stail)

SAINT STAIL

       C’est tout près de Chatas, mais plus en hauteur.

       C’est un important réservoir de Noel, associés à quelques Strasbach.


LA PATRIE DU MIGRANT JOSEPH NOEL?

       La descendance américaine pense qu’elle y a repéré un bon candidat pour Joseph Noel. Rappelons que celui-ci, âgé de 56 ans lors de la traversée en 1736, est donc né vers 1680.

       Ce qui correspondrait fort bien avec la naissance, à Saint Stail, de Joseph Noel, né de Jean Noel et Catherine Blosse, de Saint Stail; et baptisé le 3 2 1679; le parrain est Nicolas Didion, et la marraine est Catherine, fille de Denis Covette, de Chatas.

       Il n’est pas possible d’être plus affirmatif, mais, globalement, le milieu humain est le bon. Jean Noel et Catherine Blosse ont sept enfants à Saint Stail de 1667 à 1686. Les parrains et marraines viennes en général de Saint Stail, de Chatas ou de la Grande Fosse (village jumeau de Chatas). On relève plusieurs fois le nom de Didion. On note aussi des interractions Noel/Strasbach


       Saint Stail souffrit de la guerre de Trente Ans: il y avait 44 « feux » (familles) en 1634; et il n’y en avait peut-être plus que trois lors de la « Déclaration et liste des lieux dépendant du Comté de Salm du 24 mai 1661 »: « Il n’y a que trois subjets audit lieu, l’un laboureur et les deux autres manouvriers ».

       Cependant, cette description alarmiste n’est pas confirmée par les registres paroissiaux, dans lesquels nous trouvons de Noel, des Strasbach, des Blosse, des Apté, des Georges, des Gendel, des Le Maire... bref il y a là plus de trois familles, même s’il est difficile de dire exactement qui est arrivé à quelle époque.

       Même si nous ne prenons pas au pied de la lettre la description apocalyptique de la Déclaration et liste..., il reste que nos ancêtres ont souffert.


DU BAN DE SAPT... A MENIL... PUIS A SAUSSURE... PUIS EN AMERIQUE...
L’EPOPEE DES STRASBACH

       Au Ban de Sapt, à Fontenelle, à Saulcy et à Denipaire:

       Le Ban de Sapt et Denipaire (habitats voisins) paraisent être l’origine de la famille Strasbach.

       La première mention du nom qui a été trouvée l’a été par Alain Rougier (38).

       La première chose à souligner est que cette mention est de 1622, ce qui suffit à exclure l’hypothèse que l’immigration suisse consécutive à la Guerre de Trente Ans puisse être à l’origine de ce nom pourtant manifestement germanique.

       Le document trouvé par Alain Rougier est un contrat de mariage du 16 mars 1622 « entre Bastien PIERRON demeurant à Senones d'une part, veuf de Mougeatte, et Marion, fille de feu Hiérosme STRABACH,vivant mayeur au Ban de Sapt, demeurant à La Fontenelle, assistée de Hiérosme STRAIBACH, mayeur au Ban de Saulcy, demeurant à La Fontenelle son frére et de Jean LALLEMAND demeurant audit lieu, son oncle. »

       Nous avons donc au départ :
- un Hiérosme Strabach, « Mayeur » au Ban de Sapt, vivant à La Fontenelle (un hameau dudit Ban de Sapt); + avant le 16 3 1622 ; épouse inconnue; étant donné que sa fille se marie en 1622, nous supposerons ses enfants nés aux alentours de 1600
- son fils également appelé Hiérosme, habitant également la Fontenelle et « mayeur » au Ban de Saulcy; épouse inconnue; naissance possiblement vers 1600
- sa fille appelée Marion, x Bastien Pierron; le marié est de Senones; naissance possiblement vers 1600
- un oncle de cette fille, appelé Lallemand; il y a donc une chance sur deux pour que Lallemand soit un alias de Strasbach; ce serait le cas si l’oncle dont il s’agit est un oncle paternel de la jeune fille; en revanche, si c’est un oncle maternel, cela veut dire que Marion serait alors fille de Hiérosme Strasbach et de N Lallemand.
       A Senones et à Ménil:

       A Senones, ou plus souvent à Ménil (village dépendant de la paroisse de Senones), nous allons retrouver des Strasbach, ce qui n’est guère étonnant puisque, à la génération précédente, Marion STRASBACH a épousé Bastien PIERRON, de Senones. Et, comme il est logique, nous allons trouver des interractions Strasbach/Pierron au fil des générations:

       Un couple du Ban de Sapt et ses enfants:
- 17 1 1655: mariage de Hiérosme STRASBACH, de La Fontenelle, paroisse du Ban de Sapt, avec Thiesnette, fille de Jean Thiebaut de St Siméon
- 26 1 1656: baptème de Pauline STRASBACH, fille de Hiérosme et de Thienette THIEBAUT, de Senones
- 30 5 1658: baptème de Jean, fils de Hiérosme et de Thienette Thiebaut, de Senones
       Le prénom de Hiérosme (Jérôme) étant relativement rare, il est permis de penser qu’il y a un lien entre le Hierosme STRASBACH maire du Saulcy de 1622 d’une part, et le Hierosme STRASBACH qui enregistre des enfants à Senones d’autre part.

       Certes, il n’est pas possible de dire si nous avons affaire à la même personne (auquel cas, lors de la naissance de Pauline et de Jean, Hiérosme serait un père âgé, mais après tout pourquoi pas?), ou si nous avons affaire d’une part à un père (le Hiérosme maire du Saulcy) et d’autre part à son fils (le Hiérosme époux de Thiénette et père de Pauline et de Jean). Cependant, il est très vraisemblable que nous sommes devant la même famille nucléaire.

       L’arrivée de réfugiés de Denipaire, près de Ban de Sapt:

       Probablement ces réfugiés sont ils parents avec les Strasbach déjà présents à Ménil, car ils viennent de la même petite région (Denipaire est très proche du Ban de Sapt); par ailleurs, même si quelques uns ont quitté Denipaire comme réfugiés, ce petit village reste une importante implantation du nom de STRASBACH

       - 6 12 1677, baptème de Jeanne STRASBACH, fille de Claude STRASBACH et de Marguerite COLIN MAURICE, réfugiés de Denipaire, habitant au Ménil

       Noter qu’il s’agit là de la seule mention de ce couple: il ne s’est pas marié à Senones, et n’y a pas d’autres enfants à part Jeanne. Nous en déduisons qu’il est réfugié depuis peu et que, donc, il s’est sans doute passé des événements dramatiques à Denipaire en 1677; ce qui correspond à la Guerre de Hollande.

       Un autre couple et ses enfants:

       Le couple se compose de Quirin, alias Nicolas STRASBACH et de Marguerite HANY, du Ménil. On n’a pas trace du mariage, mais les enfants sont baptisés à Senones; il s’agit de:
- 31 8 1733, b de Jean-Baptiste
- 30 9 1734, b d’Odile ; le parrain est Joseph STRASBACH, fils de Joseph STRASBACH, de Fontenelle
- 14 10 1736, b de Barbara
       Interractions PIERRON/STRASBACH

       Nous rappellons qu’au départ, Marion STRASBACH, du Ban de Sapt, a épousé Bastien PIERRON, de Saulxures. La preuve que nous restons dans la même famille, c’est que nous notons les interractions suivantes:
- 13 4 1728 : Nicolas PIERRON (maintenant du Ménil ; c’est tout près de Senones) est témoin au mariage de Odile STRASBACH (fa de Joseph et de + Odile MAURICE, de Fontenelle) avec Grégoire QUIRIN)
- 30 8 1735 : la femme de Nicolas PIERRON est marraine de Marie-Anne QUIRIN, fille du couple précédent
       A Saulxures:

       4 1 1724: décès de Jean STRASBACH, filiation non indiquée

       La filiation n’étant pas indiquée, c’est évidemment à titre de simple hypothèse que l’on peut envisager que ce Jean STRASBACH soit le fils de Hiérosme et de Thienette THIEBAUT, b le 30 5 1658 ;

       De même, c’est toujours à titre d’hypothèse que nous pouvons envisager qu’il soit le père de Nicolas STRASBACH, qui épouse Catherine GERARD le 29 1 1718 à Saulxures et migre ensuite sur la Princess Augusta (Nicolas Strasbach; o ca 1696 en Alsace, fils de Jean; + en 1753 à Paradise Township, York Co., PA en 1753; x Catherine Gérard le 29 1 1715 à Saulxures; d’où Anne, Nicolas, Jeanne, Marie, Barbe, Marguerite, Rose, Jean, Joseph, tous nés à Saulxures.)

       Quand Nicolas s’est marrié, le prêtre a commencé par écrire qu’il s’agissait du marriage de Jean, puis il a barré Jean et l’a remplacé par Nicolas: il semblerait donc qu’il s’agisse de la même famille nucléaire.

       Cependant, même si, dans le détail, ces hypothèses s’avéraient fausses, il reste que le milieu global est bien le même. En effet, tant à Senones qu’à Saulxures, et avant cela à Fraize, nous avons de nombreuses interractions entre les mêmes familles:
- A Senones, interractions STRASBACH, NOEL, GERARD, OLRY
- A Saulxures: STRASBACH, DELON, ORY, GERARD
- à Fraize, présence simultanée des noms de RAGUET, CHRETIEN, DIDELON/DELON, GERARD, ORY, auquels il faut peut-être ajouter le nom de LALLEMAND, possible alias de STRASBACH
       Les Strasbach d’Amérique

       Nicolas Strasbach; o ca 1696 en Alsace, fils probable de Jean; + 1753 à Paradise Township, York Co., PA en 1753; x Catherine Gérard le 29 1 1718 à Saulxures; d’où Anne, Nicolas, Jeannie, Marie, Barbe, Marguerite, Rose, Jean, Joseph, tous nés à Saulxures;

       Ascendance de Catherine Gérard, épouse de Nicolas Strasbach: 1 Catherine GERARD, o le 8 août 1685 - Les Gouttes,88,Vosges; 2 Joseph GERARD, o le 15 novembre 1654 - Les Gouttes, 88,Vosges; 3 Catherine TOUSSAINT; 4 Claude GERARD, o le 2 octobre 1625 - Les Gouttes, 88, Vosges; x en janvier 1644, Anould, 88650,Vosges avec 5 ; ; 5 Jacotte GEORGE; 6 Jean GERARD ; 7 Jeannon N (39)

       Observation: nombreuses alliances Strasbach / Gérard / Noel au fil des générations en Amérique


A PROPOS DE NOM DE LALLEMAND

       Le nom de Lallemand est un possible alias de Strasbach; en tous cas, il montre des alliances interessantes avec les patronymes Noel et Didion/Didelon/Didelot (origine de Delon.) (http://gw1.geneanet.org/index.php3?b=paradis2)

       Par exemple:

       Claudel LALLEMAND, + 7 12 1691 Chatas (fs de Jean Claudel COLIN dit LALLEMAND et de Marguitte CUNY; petit-fils de Colas COLIN dit LALMAND; noter l’hésitation pour attribuer un nom de famille: le nom d’origine Lallemand est en concurrence avec les prénoms des aïeux: Claudel = Claude, Colin = Colas = Nicolas) x 7 1 1645 Saint Jean d’Ormont avec Catherine « DEMANGE » (décédée le 11 avril 1697 à Chatas; fa de Dimanche NOEL et de Marion N; noter que Catherine porte pour patronyme « DEMANGE », c’est à dire le prénom de son père, et au lieu de « NOEL », qui est en théorie le nom de famille de ce dernier; un indice de plus que les noms de famille ne sont pas encore totalement fixés dans notre région); d’où Nicolas LALLEMAND, qui x Marguerite ANTOINE; le couple vit au Ban de Sapt; d’où une descendance dans laquelle nous trouvons à plusieurs reprises, au fil des générations, les noms de Lallemand et Noel

       Noter cette triple apparition des noms Lallemand, Didion (= Didelon = Didelot) et Noel particulièrement interessante:

       Dominique NOEL x Madeleine DIDION d’où Nicolas (o 11 4 1746 St Stail; x 15 7 1777 St Jean du Mont avec Anne GUILLAUME, d’où Jean-Baptiste)

       Jean-Baptiste NOEL (fs du couple précédent), x Catherine LALLEMAND, fa de Grégoire LALLEMAND; petite-fa de Grégoire LALLEMAND (o ca 1711 Ban de Sapt, x Marguerite SCHNEBEL); arrière petite-fa de Nicolas LALLEMAND et de son épouse Marguerite ANTOINE; arrière-arrière petite-fa de Claudel LALLEMAND et de Catherine « DEMANGE » ou plutôt NOEL, couple vu précedemment

       En conclusion:

       1 nous sommes dans un contexte où les noms de famille ne sont absolument pas fixés. Pour les attribuer, on hésite entre le prénom des aïeux et l’origine géographique (ou le métier exercé; mais il n’y en a pas d’exemple au présent encadré); et de toutes façons, pour un immigrant « allemand », son nom d’origine n’est pas plus Lallemand que Colin ou Claudel.

       2 nous sommes proches également du milieu où évoluent les descendants de Hiérosme Strasbart, vu précédemment: noter à ce propos la récurrence du prénom de Marion, et celle des villages du Ban de Sapt (la Fontenelle en particulier) et du Val de Senones (Saint Stail et Chatas en particulier); la vie de nos personnages se déroule donc à « l’extrème Sud-Ouest » de la future principauté de Salm (dont cependant le Ban de Sapt ne fait pas partie bien qu’il la jouxte) alors que la « capitale économique » de cette même principauté (à savoir l’ensemble la Broque/Framont/Grandfontaine et ses mines) se situe à « l’extrème Nord-Est »; étant précisé qu’il est probablement vain que j’essaie de cacher l’ironie qui se dissimule derrière les mots « l’extrème Sud-Ouest » et « l’extrème Nord-Est »: la principauté de Salm occupait en effet un territoire de 20 kilomètres sur 12 environ.





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