Adam Peter Noel (1800-1887) et son épouse Susanna Lindsay
Le lien entre Adam Peter Noel et le Joseph Noel de la Princess Augusta n’est pas entièrement documenté dans le détail, mais il est prouvé d’ores et déjà de façon très claire par l’étude ADN en cours de réalisation par l’actuelle famille Noel.
Adam P. Noel nait le 10 juin 1800 dans le Westmoreland County de Pennsylvanie. Il épouse Susanna Lindsay le 18 mai 1834, et en a quatre enfants (Margaret, John, Joseph et Sara). Charpentier, il possède en Pennsylvanie une véritable petite entreprise de fabrication de chaises, ce qui ne l’empêche pas d’être saisi par la fièvre de l’Ouest. Il vend tout, et déménage pour l’Illinois (la ville de Stephenson, aujourd’hui Rock Island) en 1835. Il travaille comme charpentier à la construction de Fort Armstrong, sur Rock Island, un élément important du dispositif militaire. Il redéménage la même année et s’installe à Davenport, Iowa (en fait à deux pas de Fort Armstrong, Illinois, juste de l’autre côté de la rivière), ville qui elle-même venait d’être fondée à l’inititiative du Colonel Davenport, qui lui donna son nom. Adam Noel y réussit fort bien, puisqu’il possède une entreprise de fabrication de chariots ainsi qu’une scierie.
Cependant, le terrain est un champ de bataille. C’est pour chasser les Indiens et annexer le territoire que le gouvernement propose des terres à prix imbattables. Des combats importants eurent lieu en 1831/1832 pour chasser les Indiens des tribus Sauk et Fox, terminés par une victoire américaine et un traité, signé en 1832, par lequel le chef Keokuk " accepte " ( ! ! !) de " vendre " ( ! ! !) ces terres. Dès 1833, on fait appel aux colons pour les peupler, et rendre la " vente " irréversible.
Les négociations avec les Indiens ont eu pour interprête un métis du nom d’Antoine Le Clare, grand ami de la famille Noel.
Même après la signature du traité, il y a encore de chaudes alertes. Un jour, en visite chez un de ses fils, Susanna Lindsay voir arriver un groupe d’Indiens. Elle sonne la cloche pour appeler son mari, dispose le bébé dans un panier, qu’elle suspend dans la cave à légumes sous le plancher et recouvre la trappe d’un tapis. Finalement, il y a plus de peur que de mal. Après une attente angoissante, Antoine Le Clare arrive et la rassure. "