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Index Les Voyageurs de la PRINCESS AUGUSTA



DEROULEMENT GENERAL DU VOYAGE DE LA PRINCESSE AUGUSTA




PASSAGERS AYANT QUELQUE LIEN AVEC LE BAN DE LA ROCHE:

       CAS DISCUTABLES:

HANCE STOCKIE

       Il peut correspondre à Jean STUCKER, fils de Pierre et Anne SCHLEPP, qui épouse Anne-Catherine ROTH le 6 4 1733 à Rothau; pas d’acte de naissance au Ban de la Roche, ce qui interdit d’être trop affirmatif en matière d’identification; cependant, il y a quelque vraisemblance quand même que le Jean STUCKER présent sur la Princess Augusta soit l’époux d’Anne-Catherine ROTH; en effet, la sœur d’Anne Catherine, Véréna, est probablement l’épouse du Pierre PINCKELé présent sur la Princess Augusta; ce qui nous donnerait un schéma logique: deux sœurs et une autre parente voyageant ensemble avec leurs maris; dommage que ce vieux macho de capitaine n’ait pas noté le nom des épouses dans ses listes.

       Un argument de plus pour soutenir que « Hance Stockie » est apparenté aux Stuckey du Ban de la Roche: une Mary Stuckey va épouser Jean-Jacques Caquelin (« Jacob Gockley »)

       Les STUCKEY sont une très ancienne famille anabaptiste; citation du site http://www.swissmennonite.org/history/swiss.html: « A Peter Stucki from Oberiesabach attended the Anabaptist debate in Bern in March, 1538. A person by the same name, possibly the same individual, was executed in Bern on April 16, 1538 (Gratz, p. 25). »

       Extrait du Martyrs Mirror:

       « At Berne the following persons were executed for the faith:... In the year 1538: Cunas Seidenkohen of Constance, on the 28th of March; Peter Stucki, at Wimmis on the 16th of April;... »

       La famille Stukey continuera de laisser quelques traces écrites dans la région du Ban de la Roche aux générations suivantes en épousant des Sommer.

DIDIER MARCHAL

       « Diderich Marchal, 29 ans »:

       Un bon candidat serait en théorie Didier Marchal, né le 5 12 1706 à Waldersbach de Marchal Jean-Jacques et Bernard Marie-Salomé; pas d’acte de décès au Ban de la Roche; x Sara Banzet le 9 9 1732 à Waldersbach .

       Cependant, j’hésite fortement à faire, du Didier Marchal du Ban de la Roche, le Diderich Marchal de la Princess Augusta. En effet, un Bandelarochois est en principe protestant. Or, nous trouverons des Marchal en Amérique à Pigeon Hill, dans ce qui est en principe une colonie catholique. Mystère, mystère...

       Cependant, à toutes fins utiles, j’indique ci-dessous l’ascendance du Didier Marchal du Ban de la Roche:
Généalogie de Didier Marchal: 1 Marchal Didier; 2 Marchal Jean-Jacques; 3 Bernard Marie-Salomé; 4 Marchal Dimanche; 5 Loux Dimanchette (Mougeotte); 6 Bernard Didier; 7 Caquelin Catherine; 8 Marchal Nicolas; 9 Steff Odile; 10 Loux Nicolas; 11 Christmann Christine; 12 Bernard Jean; 13 Millan Catherine; 14 Caquelin Didier; 15 Vonier Marguerite; 1 6 ?; 17 ? 18 Steff Etienne; 19 Charpentier Catherine; 20; 21; 22 ?; 23 ?; 24 Bernard Dimanche; 25 ?; 26 Millan Nicolas ?; 27 ?; 28 Caquelin Nicolas

Généalogie de Sara Banzet: 1 Banzet Sara; 2 Banzet Jean; 3 Verly Anne-Marie; 4 Banzet Christophe; 5 Neuviller Jeanne; 6 Verly David; 7 Becker Barbe; 8 Banzet Jandon (Jean); 9 Apfel Marthe-Anne; 10 Neuviller Jean; 11 Thon Marie; 12 Verly Jean; 13 Stoll Christine; 14 Becker Pierre; 15 Eichelberger Véronique; ... 20 Neuviller Joseph; 22 Ringelsbach Anne; 23 Thon Jean
       Dans l’hypothèse où Didier Marchal ne serait pas du Ban de la Roche même, il importe de noter que ce nom et ce prénom sont très courants dans la région.


       Didier Marchal meurt vraisemblablement pendant la traversée. En effet, noté malade sur une des listes du capitaine, il est absent de la liste d’immigrants finalement soumise à l’approbation de la Cour.

JACOB PAIRE

       ou Bahr, ou Baer 34 ans; Ted von Mechow l’a trouvé comme parrain d’enfants de Pierre et de Christine Bruecker, baptisés à l’église de Waldersbach, alors que les Bruecker habitaient Lambermoulin et que Jacob Bahr habitait Salm. Un tel baptème hors du village de naissance (village catholique) est vraisemblablement lié au souhait des parents d’avoir un baptème protestant; sur les différentes listes de la Princess Augusta, il est appelé Jacob Paire, Hans Paire ou Hans Barr; en Amérique, on note les formes Blair et Bear, ce qui montre la perméabilité de la « frontière » entre formes en B et formes en P.

       Peut-être les anabaptistes bandelarochois et/ou salmois du nom de Baer et variantes ont-il quelque lien familial proche ou lointain avec ce « John » Bair de 1528 dont parle le Martyr’s Mirror:

       « In the year 1528, on the Wednesday after All Saints Day, Brother John Bair of Lichtenfels, was apprehended for the faith and the divine truth, and was confined for twenty-three years in a tower at Bamberg, in Franconia, on account of his constancy, as is seen from the following letter, written by him from there to the elders of the church. It reads thus, "Dear brethren, I have received the writing tablets and the account of the doctrine and faith of our religion, as also six candles and pens; but most important, the Bible, I did not receive, as is written in the forepart of the tablets; but it is my request, that you will send it to me, if it can still be found; for I would like to have it above all things; if it can be according to the will of God; for I am sadly in want of it, and suffer great hunger and thirst for the Word of the Lord these many long years. To God and His church I make this complaint; the days of my miserable imprisonment are twenty years, wanting eight weeks; the Wednesday after All Saints Day will be the anniversary. I John Bair of Lichtenfels, the most miserable of the miserable, and the most forsaken of the forsaken, captive in Jesus Christ our Lord, again make the complaint to God and His angels, and to all His laborers and churches. Now, my most dearly beloved brethren and sisters in the Lord, pray to God for me, that He will deliver me from this peril and great distress, a distress which is unspeakable; this God knows, and I poor man, and you know it with me. Adieu."
       Written at Bamberg, in a dark dungeon, in the year 1548.
       After this writing, he remained in prison three years longer, that is, twenty-three years in all; when, in the year 1551, he cheerfully fell asleep in the Lord, in his prison, and obtained the martyr's crown »

       La famille est en tous cas bien connue des auteurs de la Mennonite Encyclopedia, qui lui consacre l’article suivant:


« Baer (Baehr, Bähr, Bair, Bar, Bare, Barr, Bear, Beare, Behr, Boehr)

        A Swiss Mennonite family name, one of the earliest records of this name occurs in 1548 when Johannes Bair wrote a letter to the brotherhood in Moravia. This letter is found in the Martyrs' Mirror. The name was also found in Bavaria and Franconia. One of the earliest Baer arrivals in America was Jacob who reached Philadelphia Sept. 30, 1727.
       The family has been found in Lancaster and York counties in Pennsylvania, and also in Maryland, Indiana, Missouri, Kansas, and other western states and provinces. Martin Baer of York Co., Pa. moved to Canada in 1800, locating near Hespeler (now part of Cambridge), Ont. »



       Par ailleurs, il est possible, sous toutes réserves, qu’en Amérique, « nos » Baer aient convergé avec les descendants des Catholiques salmois dont provient la lignée de Wayne Strasbaugh. En effet:

       Wayne Strasbaugh, qui descend de Nicolas Strasbach, se trouve avoir aussi des Baer dans son ascendance, mais il est impossible de répondre de façon ferme et définitive à la question de savoir si ces Baer ont quelque lien avec Jacob Paire et/ou avec des Baer de notre région. Voir ce message qu’il m’adresse:

       « I may have misled you concerning my knowledge of the Baer family, their possible connection to Alsace and their intermarriage with Catholics. My earliest ancestors in that line are Michael Baer and his wife Magdalena. Michael died in North America in 1770 and his wife's name is only known from the settlement of his estate. His son also named Michael Baer married Catherine Witmer and died in 1822, and their daughter Elizabeth Baer (1793-1872) married Christian Keller (1799-1843). Christian Keller was most definitely a Mennonite. He established the first Mennonite meeting house in York County, Pennsylvania. (The first Mennonite settlers met in homes and in barns so that their permanent places of worship were built later than those of the "Church people" (Lutherans, Reformed [Calvinist], Moravians, Catholics) in Pennsylvania.) To my knowledge, none of these ancestors (Baers, Witmers, or Kellers) were Catholic. I believe that they were all Mennonite. I am unaware of any intermarriage with Catholics in these families. »

       En réalité, il n’est pas certain que Wayne m’ait « misled », c’est à dire induite en erreur.

       En fait, de deux choses l’une:
- soit c’est par le fait du hasard qu’il a dans son ascendance à la fois des catholiques salmois et des Baer aux connexions vraisemblablement déjà anabaptistes à leur arrivée en Amérique (même si un mariage formellement prouvé n’intervient que deux générations plus tard, avec l’union Elisabeth Baer/Christian Keller)

- soit il ne s’agit pas vraiment de hasard; l’immigration en Amérique à cette époque n’était pas massive; le monde était petit et cela ne me surprendrait pas plus que ça que, dès avant le voyage en Amérique, les Baer d’une part et les catholiques salmois d’autre part aient évolué dans un même petit milieu de personnes cherchant à migrer
       Je crois malheureusement qu’il ne sera jamais possible de trancher entre ces deux hypothèses.


LES BAER DONT DESCEND WAYNE STRASBAUGH

       Un membre de l’Eglise des Mormons a remonté la généalogie de la famille Baer/Bair, sans parvenir à faire le lien avec l’Europe. Il est vraisemblable que ce n’est pas possible au vu des données disponibles.

       Nous avons donc:

Génération 1: Michael Baer, x Magdalena N, d’où Michael, qui suivra
       (observation: que Michael premier soit ou nom un descendant de Jacob Paire, il reste constant que le nom de Baer est un grand nom anabaptiste ; même si les risques d’homonymie ne sont jamais à écarter)

Génération 2: Michael Bair, o 28 SEP 1770 Manheim Twp, York Comté de Lancaster, Pennsylvania, x Catherine Witmer (Birth: 10 JAN 1771 Manheim Twp, York, Pennsylvania Marriage: 1792 Manheim Twp, York, Pennsylvania Death: 14 JUL 1861 1792 Manheim Twp, York, Pennsylvania) + 10 MAR 1846; d’où plusieurs enfants dont Elizabeth, qui suivra.
       (observation: la Mennonite Encyclopedia n’a pas trace du nom de Witmer parmi les familles Mennonites connues d’elles, ou peut-être plutôt reconnues par elle; mais cela n’empêche qu’il y a bien eu au moins un Mennonite du nom: Hermann Witmer, o 22 7 1753 Manor Twp, Lancastre Co, PA; + 5 1 1729 même lieu, enterré au Mennonite Cemetery, Masonville, Lancaster County, PA; manifestement, il y a conflit de mémoires sur la question de savoir qui était mennonite et qui ne l’était pas; la Mennonite Encyclopedia n’a pas pu ou n’a pas voulu retenir tous les noms; ou bien il y a eu des personnes qui ont vécu leur vie religieuse avec tant de liberté individuelle que le fil en devenait impossible à suivre du fait des changements de confession au cours des générations; encore une fois, nous sommes là fort loin de l’image de lignées mennonites ininterrompues au fil des siècles, image qui correspond manifestement plus au désir de Jacob Amman qu’à la réalité; à noter par ailleurs que le nom de Witmer est très anciennement implanté en Suisse; et qu’il arrive très tôt en Amérique)

Génération 3: Elizabeth Bair, o 18 JAN 1793 Manheim Twp, York, Pennsylvania; + 18 AUG 1872; x Christian Keller 1813 Manheim Twp, York, Pennsylvania « Christian Keller was most definitely a Mennonite. He established the first Mennonite meeting house in York County, Pennsylvania »

       (observation (46): le nom de Keller ne correspond en principe pas à une vieille famille mennonite officiellement listée par la Mennonite Encyclopedia, mais, puisque Christian Keller a mis sur pied le premier lieu de culte Mennonite dans le Comté d’York, cela suffit à montrer qu’il était Mennonite au moins à titre individuel

       Le nom de Keller est très anciennement implanté en Suisse.
       A noter le cas interessant d’un Joseph Guth Keller, né le 15 5 1719 à Zweibrücken, Palatinat, mais dont le père Bastien était né en Suisse dans le canton de Scheffhausen; un tel circuit migratoire a quelque chose d’anabaptiste; d’autant que Joseph Guth Keller a un fils Christian qui nait en Pennsylvanie en 1743
       Autre cas interessant: celui de Conrad Keller,
o 14 3 1706 Bassersdorf, Zürich, Suisse, marié avec Barbara Glar le 20 7 1728 à Wallisellen, Zürich, Suisse, et dont un fils, Casper Keller, nait le 25 6 1736 dans le Comté de Lancastre en Pensylvanie.
       Conclusion: il y a manifestement des Keller, de profil anabaptiste pour certains d’entre eux, qui migrent de Suisse en Pennsylvanie à peu près à l’époque de la Princess Augusta. Le nom est d’ailleurs présent sur notre navire (Hance Jacob Keller, 30 ans, Johannes Keller, 65 ans; Johannes Keller, 21 ans)
       Le nom de Baer est également présent, sous la forme Bear, au recensement de 1790 de la ville de Cocalico; à ce même recensement, des Witmer et Keller sont également présents en nombre, de même que des noms venus de la Princess Augusta (Binckley, et des déformations de Caquelin)
       Globalement, donc, il me semble que nous sommes dans le même « milieu humain », même s’il est impossible d’être plus précis.


A PROPOS DE QUELQUES PATRONYMES EXASPERANTS

Bahr … Baer … Paire … Paré …
Pourr … Bour … Burri …


       Quand est-ce le même nom?

       Quand s’agit-il de noms différents?

       La question est extrèmement difficile et l’erreur toujours possible malgré toutes les précautions prises.

       Il importe de savoir que nous sommes dans un milieu où l’on sait peu ou pas écrire, et où l’on reproduit les noms « à l’oreille », ce qui entraîne une forte variabilité, surtout quand nous sommes sur une frontière linguistique.

       A ces difficultés objectives, s’en ajoute une de plus, tenant à la psychologie.

       J’ai observé, chez les populations qui nous occupent, une certaine tendance, difficile à cerner, difficile à prouver, mais souvent perçue par intuition, à gérer une sorte de patrimoine collectif de noms de famille qu’elle fait circuler entre les différentes familles de la communauté. Peut-être est-une façon, pour la collectivité villageoise, de reprendre le « pouvoir de nommer » aux autorités. Ou bien est-ce une façon d’intégrer une famille nouvelle venue: quand on est vraiment du village, on se doit de ne pas porter un nom « exotique »; donc, les villageois vont se débrouiller pour donner une fausse apparence locale à un nom qui ne l’est pas.

       Au 19ème siècle encore, l’entrepreneur anglais John Heywood était appelé par les villageois « Monsieur Evaud »... Evaud... ne croirait-on pas que ce nom est français depuis le premier matin du monde? Hé bien, non: il ne l’est que depuis que son propriétaire, qui a fui son pays en emportant les plans de la « Mule Jenny » (47) qu’il avait volés, a décidé de chercher, pour y implanter son usine textile, un endroit hors de portée de la justice britannique.

       Pour donner à un nom une apparence locale, le plus efficace est encore de récupérer un nom existant déjà au village.

       Ces précautions prises, il reste que le nom de Baer est présent au Ban de la Roche et dans la région, et qu’il s’agit d’un nom germanique vraisemblablement anabaptiste. On trouve:

       Registre paroissial de Vipucelle (catholique):
       (voir l’essai de reconstitution de la population de la Broque figurant dans Magique Pays de Salm)

       + de BAR Elise en 1695

       b de BARY Claude, fs de Claude et de Catherine STILBERGERin le 5 4 1683; le nom de la mère, avec son féminin caractéristique en in, suggère l’idée que le couple est germanophone; en conséquence, le nom de BARY, trop « français » à l’oreille, par rapport à son contexte, serait probablement la déformation d’un nom tel que BAAR, ou BAER

       Registre des mariages luthériens de Rothau:

       le 11 1 1729, x de Paul BAER, filiation et origine non indiquées, à Rothau, avec Marie DEPP, fa de Joseph et de Christine Schlecht/Schlaster, une famille originaire de Ruggisberg, en Suisse dont nous parlons beaucoup au présent texte; Paul BAER, habitant Natzwiller, figure au registre des décès luthérien de Rothau (+ le 7 5 1766; donc en principe, ce n’est pas lui qui est parti sur la Princess Augusta sous le nom de Jacob Paire; ou alors il est revenu au pays); aucune naissance du nom ne figure aux paroisssiaux de Rothau; rien non plus aux mariages catholiques de Rothau et de La Broque, du moins s’agissant des formes en B.

       Ces exemples sont importants en ce qu’ils nous montrent le contexte germanophone des premières mentions du nom dans la région. C’est une information précieuse, car ce qu’elle nous apprend n’allait pas de soi. Il ne manque pas, en France, de familles Barre, Bart, Barry... Les sonorités du nom auraient pu être aussi bien françaises qu’allemandes. Peut-être le son a serait-t-il légèrement plus long en allemand qu’en français... encore que... la variante du français populaire parlée dans la région qui nous intéresse (le « patois welsche ») n’a rien à envier à l’allemand en matière de sonorités traînantes (et gutturales, mais ceci est une autre histoire).

       La relation avec les formes en B étant évidemment une simple hypothèse, on peut signaler les mariages suivants aux paroissiaux catholiques de Rothau:

       Registre des mariages catholiques de Rothau:

       le 13 5 1737, x de MARTIN Martin (fs de + Martin et N Catherine), de Breitenbach (alias le Hohwald, alias Bois de Barr) avec Rosalie PAURE, de Natzwiller, fa de Jean et de Anne DIELON/DIERON (DELON? ceci ferait un lien avec les Delon, une famille catholique présente sur la Princess Augusta)

       le 15 7 1755, x de Valentin PARE, de Natzwiller (fs de Adam et de + Beller Anne-Marie), avec Madeleine GAGNIERE, (fa de Michel et de Marie LACHAT)

       La question se pose de savoir jusqu’où l’on accepte l’équivalence Bahr = Bar = Bary = Baer = Paire = Paré = Pourr = Bour = Burri... Il est sans doute tout aussi injustifié de tout accepter que de tout refuser, mais ou s’arrêter?

       En tous cas, même si l’on n’accepte pas l’équivalence Baer/Burr/Burri (je ne prendrai pas parti sur ce point trop difficile), il reste que le nom de Baer est associé à l’idée d’anabaptisme; quelques exemples plus loin le montreront. Le problème, c’est que les lignées de Baer que l’on trouve dans les différentes sources sont en général courtes, indice qu’il y a anguille sous roche (j’entends par là: indice qu’il y a une muatation quelque part). Et le problème, c’est qu’on trouve aussi, sur les moteurs de recherches, des Baer un peu partout, en veux-tu en voilà, ayant rapport avec notre sujet ou pas.

       Données suggérant lidée d’anabaptisme:
- présence du nom à Sainte-Marie aux Mines
- mariage avec la famille Neuhauser signalé sur le site de Jean François Lorenz (Margareta Baer, o 1696, à Langrickenbach, Thurgovie, Suisse, + le 30 octobre 1761, x le 5 février 1715, Langrickenbach, Thurgovie, Suisse, avec Hans Conrad Neuhauser)
- autre mariage avec la famille Neuhauser: Susanna Baer, x le 25 janvier 1780, Altnau, CH8595, , Thurgovie, Suisseavec Hans Jacob Neuhauser (48)
- mariage précité de Paul Baer et de Marie Depp


       Conclusion générale sur la famille Baer:

       Il s’agit dans la région d’une de ces familles qui circulent de cense en cense.

       Nous avons vraisemblablement au moins deux frères ou cousins:
1) Hans, ou Jacob, qui voyage sur la Princess Augusta
2) Paul, qui reste dans la région, avec un « rayon d’action » sur Salm, Natzwiller, le Ban de la Roche.
       Les indices d’anabaptisme sont forts.

       Sont forts également, mais sans certitude absolue, les indices montrant que Hans (Jacob) Baer et Paul Baer s’insèrent sans un milieu familial plus vaste, mais il est impossible d’en tracer la frontière avec certitude en acceptant ou en refusant d’y inclure des formes comme Paure, Pare, Burr,...



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