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Index Les enfants de la PRINCESS AUGUSTA



A STEFFISBURG, CANTON DE BERNE, VERS 1700...




La paroisse de Thurnen


       Nous sommes dans l’Oberland Bernois, c’est à dire dans les hautes montagnes du canton de Berne, et plus précisément aux alentours du lac de Thoune. Steffisburg (3) fait partie avec ses voisins (Ruggisberg, ...), de la paroisse de Thurnen. Il est arrosé par la Zulg, une rivière dont la traversée et toujours problématique en ces temps où il n’y a qu’un seul gué et pas de pont; elle le devient plus encore en période d’inondations.

       Imaginons un gros bourg. Pas une ville, car Berne, la capitale du canton, étouffe toutes les vélleités, pour les autres, de grandir vraiment, et c’est bien là l’un des problèmes. Donc, Steffisburg et lieux circonvoisins ne sont pas de ces villes qui jouent dans la cour des grands. Mais ce ne sont pas non plus de simples hameaux au fond des bois.

       Un autre bourg qui fait figure de mini-métropole, c’est Thoune, sur les bords du lac du même nom. Karl MANUEL, maire de Thoune de 1686 à 1692, est un ennemi déclaré des anabaptistes.

       L’église du village est dédiée à Saint Etienne, dont Steffisburg tire son nom. C’est une bâtisse solidement plantée, ornée des armoiries des citoyens les plus en vue, dont la famille YODER.

Eglise de Steffisburg. Portrait de Moïse par Christian Stucki. Pris sur ce site : http://home.att.net/~long.hair/steffi/

       Elle est ornée d’une représentation de Moïse peinte par Christian STUCKI, un villageois du cru, en 1692. Moïse y est peint comme un berger suisse conduisant ses moutons. STUCKI, voilà encore un nom anabaptiste que nous connaissons bien, nous, dans les Vosges... à en croire cette peinture, Christian STUCKI, en 1692, rêvait déjà de traversée du Jourdain et d’une Terre Promise au delà des grandes eaux...

       Nous ne sommes qu’à une douzaine de kilomères d’Erlenbach, patrie de Jacob AMMAN, qui est en train de fonder la branche Amish.


QUELQUES VILLAGES SUISSES A CONNAITRE

Les immigrants suisses du Ban de la Roche proviennent en général du canton de Berne, et plus précisément de la région du Lac de Thoune, haut lieu de l’anabaptisme en général et du mouvement Amish en particulier (4).

Autour du Lac de Thoune, nous trouvons en particulier:
  • La paroisse de Thurnen, avec Steffisburg, Ruggisberg/Riggisberg et Kilchery, patrie de Benedict YUCHLI; elle a donné les noms de EYER/EICHER (dont un Conrad EICHER, de Steffisburg, martyr en 1529 d’après le Martyrs’ Mirror), SCHLECHT/SCHLACHTER, ROPP, DEPP/DEPPEN; RUSHTY, ZIMMERMANN, VON GUNTEN, ROTH (certains), HENNI; cette paroisse est d’une extrême importance dans l’histoire du Ban de la Roche, ainsi que dans l’histoire de la Princess Augusta; elle a fourni Benedict YUCHLI, qui est probablement celui qui a entraîné les Bandelarochois dans le voyage; elle a aussi fourni un grand ancêtre à l’une des voyageuses de la Princess Augusta, à savoir Véronica RUSHTY épouse DEPPEN: celle-ci a pour grand père maternel Isaac KAUFFMANN (5) (b 20 11 1653; x Elsbeth MERGEDI le18 12 1676); or, Isaac KAUFFMANN, important prédicateur mennonite, sillonna la région et prêcha en particulier Homberg en 1699 et à Steffisburg en 1701; le nom de KAUFFMANN est très connu de la Mennonite enclyclopedia; on peut probablement résumer les choses ainsi: Steffisburg, qui avait déjà eu un martyr, était une terre propice à la prédication Mennonite; l’activité de KAUFFMANN suscite une vague de répression qui envoie en exil un certain nombre d’habitants du lieu, dont certains viennent au Ban de la Roche


  • Eglise de Steffisburg, armes des principaux bourgeois de la ville en 1682; outre le nom de Yoder, il m'a semblé reconnître les noms, connus dans les Vosges, de Henni et de Stucker (Stuckey)

  • le village de Gunden, qui a donné le patronyme bien connu par chez nous de VON GUNDEN/GUNDI/FONGOND; en Amérique, le nom existe aussi; une immigration précoce a solidement implanté le nom en Pennsylvanie, sous la forme VAN GUNDY (6).
A peine plus loin, nous trouvons:
  • Erlenbach, patrie de Jacob AMMAN, fondateur du mouvement Amish.


  • Konolfingen, patrie d’un premier Nicolas AUGSBURGER, (né ca 1644 à Konolfingen, + semble-t-il à Saales, 67, ferme de l’Abatteux, chez sa fille Magdalena AUSBURGER épouse BACHER), compagnon de toujours de Jacob AMMAN et co-signataire de tous ses textes incendiaires; on y trouve aussi des GINGRICH.
Encore un peu plus loin, nous trouvons (en fait, la distance n’est que de 20 ou 30 kilomètres, mais les kilomètres de montagne, ça compte plus que des kilomètres de plaine... enfin, en principe; parfois, ça peut aussi compter moins et servir de lien entre les villages quand des persécutés se réfugient dans des montagnes):
  • Guggisberg, avec le village voisin de Wahlern, est l’autre haut lieu de l’immigration suisse au Ban de la Roche; ce village a donné les familles BINGGELI; WEISSENBACH; STOLL; NYDEGGER; GASSER; BURRI; WEHRLY (certains au moins); STOCKLI; BEYELER; BRUELHARDT; KOHL/KOHLI; BLUM; EICHELBERGER


  • Stettlen, tout près de Berne, paraît avoir donné Bénédict SCHAEFFER, (b 29 7 1620 Stettlen, x 10 12 1653 avec Margaretha ROTH; ce sont de bons candidats pour être les parents de Marie-Christine SCHAEFFER, qui épouse Ulrich VERLY le 4 4 1681 à Belmont, 67)


  • Sumiswald, patrie des SOMMER du Ban de la Roche et probablement de l’Ancien Hans REIST qui s’opposa aux idées de fermeture de Jacob AMMAN; c’est un très haut lieu de l’anabaptisme, ayant produit des martyrs à diverses époques, parmi lesquels Jean HASLIBACHER, qui aurait fait des miracles après sa mort


  • Huttwill: village du canton de Berne situé à une dizaine de kilomètres de Sumiswald; c’est l’origine d’une famille bandelarochoise bien connue, les SCHEIDECKER


  • Meiringen: ce village du canton de Berne est la patrie de la famille SCHEPPLER, bien connue au Ban de la Roche (elle a en particulier produit Louise SCHEPPLER, servante et collaboratrice du célèbre pasteur Oberlin); Meiringen a donné son nom à une pâtisserie (la meringue); il est également bien connu des lecteurs de Conan Doyle, car c’est à proximité que se situe la scène où le Dr Moriarty jette Sherlock Holmes dans le vide.


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