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Index Les enfants de la PRINCESS AUGUSTA






Le Chief Joseph BRANT

Sir William Johnson a une maîtresse indienne nommé Molly (née en 1736) et un jeune «beau-frère» nommé Joseph (Thayendanegea de son nom indien; né vers 1740; décédé en 1807); ce dernier étant, pour les WIDEMANN de Rothau, un grand « ancêtre par alliance », je pense qu’il mérite un encadré.

Les parents de Molly et Joseph sont de Canajoharie sur la Mohawk River, New York, mais Joseph naît sur les bords de l’Ohio lors d’une expédition de chasse, ce qui nous montre quelles grandes distances la vie nomade faisait parcourir.

Sous l’influence de Johnson, le jeune Joseph va à l’école, et pas n’importe où; au Moors Charity College, qui deviendra le Dartmouth College; on ne peut pas faire plus chic; il réussit bien et sera toute sa vie à l’aise dans les deux cultures. Les deux beaux-frères seront plus tard alliés dans toutes les luttes, et Joseph sera toujours associé au pouvoir de son beau-frère. Comme on le voit, il n’y a, chez Sir William, pas une ombre de racisme, aucun désir de mal se conduire vis à vis des Indiens. On n’en est que plus triste de constater que, malgré cela, ils ont été éliminés, tant les forces mauvaises avaient une puissance irrésistible.

Joseph BRANT remporte son premier scalp à 13 ans. Il abandonne l’école pour participer (de 1755 à1759) à la French and Indian War (1754-1763). Ensuite, il aide Sir William à administrer les affaires indiennes. Guerrier, il est capable de cruauté (en même temps que de bonté à d’autres moments). En 1776, Brant est le principal chef de guerre des Six Nations. Il participe, côté anglais, à la plupart des batailles de la révolution américaine, toutes de 1775 à 1781; 1778: associé à l’officier loyaliste Butler, il participe à un raid sur la Cherry Valley, qui se termine par le massacre d’une trentaine de civils; la question des responsabilités dans le massacre est controversée. Brant réussit à se faire innocenter par les autorités de son époque.

L’action politique de BRANT est très «loyaliste», c’est à dire très pro-anglaise; il réussit en général à attirer côté anglais une partie des Indiens.

C’est également un Franc-maçon assez respectueux de ses engagements pour respecter le signe maçonnique de détresse (il venait au secours de prisonniers si ceux-ci faisaient le signe de détresse, tout en soulignant que ce signe n’était pas toujours respecté par les Francs Maçons de l’armée ennemie); il est membre actif de l’Eglise anglicane (en terre anglo-saxonne, ce n’est pas contradictoire avec l’engagement maçonnique); il sert d’ interprète pour les missionnaires; il aide à la traduction en langue mohawk d’un livre de prières et de l’Evangile de Marc; ce qui permet de constater chez lui un talent littéraire certain.

Il est d’une grande aisance sociale, en particulier avec les gens de pouvoir. Il rend visite au Roi d’Angleterre. Admis dans la meilleure société, il y évalue le rapport de forces. Il est portraituré lors de ce séjour en Angleterre par les plus grands artistes (ces portraits sont faciles à voir; quelques clicks sur Internet suffisent). Il reçoit son tablier maçonnique de la main du Roi lui même. Invité à plier le genou devant le roi d’Angleterre, il répond: «I bow to no man for I am considered a prince among my own people. But I will gladly shake your hand.» Et il accepte de baiser la main de la Reine.

Il tente de défendre les intérêts Mohawk devant les autorités anglaises. Mais il échoue à obtenir de l’Angleterre la promesse d’une aide aux Indiens en cas d’attaque de ces derniers par les jeunes Etats Unis.

Il négocie la fin (temporaire) des guerres indiennes avec les Etats Unis. Il rencontre à cette occasion le Président George Washington. Il redevient chef de guerre quand il l’estime nécessaire. Il échoue à obtenir des terres aux Etats Unis pour ses compatriotes. Il en obtient cependant au Canada, près de l’actuelle ville de Brantford, dont il devient le fondateur (pour voir la photo de sa statue dans cette ville avec, devant, sa descendante Margret Atwood-Widemann: voir le numéro 205 du journal l’Essor; adresse : Essor-ACCS, BP 50032 ; 67131 Schirmeck Cedex, France)

Son mode de vie: il habite une spacieuse maison aristocratique au Canada, servi par des esclaves. C’est un hôte hospitalier et convivial. Ses manières sont caractérisées par un raffinement non superficiel et par un véritable intérêt pour autrui, mais il est capable aussi de brutalité. Il tue l’un de ses fils, Isaac (en état de légitime défense).

Ses dernières paroles: «Have pity on the poor Indians; if you can get any influence with the great, endeavor to do them all the good you can

Le Chief Joseph Brant a maintenant une descendance du nom de Wideman, et elle tient ce nom des Widemann de Rothau!




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