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Index Les enfants de la PRINCESS AUGUSTA




PENDANT CE TEMPS, AU BAN DE LA ROCHE…

       Au Ban de la Roche, les choses vont mieux…

Chez les WIEDEMANN:

       Les choses vont assez bien pour Jean-Michel WIEDEMANN et Sara CLAUDE, mariés en 1746. Le jeune homme réussit bien. Il est toujours forgeron, ce qui veut dire qu’il fabrique tout ce qui est en fer. Il est donc aussi -cela va sans dire-: serrurier, maréchal ferrant et armurier. Et il peut même s’offrir le moulin de Rothau, dont le mécanisme n’a pas de secrets pour lui puisqu’il fabrique et répare toutes les pièces en fer qui font tourner son impressionnant mécanisme. S’il lui reste une question à poser sur l’art de la meunerie, son beau-frère Jean-Jacques CLAUDE, meunier au Trouchy, est là pour le conseiller.

Chez les NITSCHELM:

       Jean Martin NITSCHELM, veuf d’Anne-Marguerite GROSHANS (elle-même veuve de Jean-Georges WIEDEMANN) se remarie avec Marguerite HOLWECK et met en route une nouvelle couvée de demi-frères et demi-sœurs, à savoir:

Enfants de J.M NITSCHELM et de Marguerite HOLWECK veuve GRANDGEORGE

Jean Martin II; o 14-1-1756; x Marie WIDEMAN (fille de Jean-Michel WIEDEMANN et de Sra CLAUDE) le 18-11-1777

Anne Marie;o 25-3-1761; + 30-1-1825 Rothau; x David CLAUDE le 13-11-1781; xx Jean Georges HISLER, de Neuviller, le 29-1-1793

Jean Georges; o 6-2-1764 Rothau; + 13-5-1850 Le Trouchy; x Anne Catherine WINGUERT le 28-12-1793 à Rothau

En général…

       Pour la collectivité aussi, les choses commencent à s’améliorer.

       Dans l’autre vallée, celle de Waldersbach, arrive le pasteur Jean-Georges STOUBER (1750-1754; puis 1760-1767), qui développe l’éducation. Il sera suivi du pasteur OBERLIN (1767 - )

       Les premiers métiers à tisser commencent à arriver.

       Tout à démarré à Sainte Marie aux Mines, où Jean-Georges REBER fonde l’industrie textile. Et là, les choses vont très vite, car qui dit Sainte Marie aux Mines dit Amish; qui dit Amish dit Amérique; et qui dit Amérique dit coton… Bref, tout se met en place; les synergies fonctionnent à plein; en peu d’années, chacun au Ban de la Roche a chez lui un métier à tisser; il part à Sainte Marie chercher la chaîne et la trame, les ramène sur son dos par des sentiers de montagne, et va ensuite livrer le produit fini par les mêmes chemins.

       En 1771, Jean de DIETRICH rachète le Ban de la Roche aux Intendants d’Alsace. C’est un industriel compétent qui fait revivre les mines de fer de Rothau. De plus, il est protestant comme la majorité de la population.

       Donc, petit à petit, globalement, les choses vont mieux.

       Je ne reviens pas en détails sur cette évolution, que j’ai déjà relatée dans Généalogie des habitants du Ban de la Roche et de leurs légendes (lisible en ligne à cette adresse: http://badonpierre.free.fr/salmpierre/mfrancois.html).


Mauvaises nouvelles d’Amérique


Malgré le développement de l’industrie cotonnière, nous observons peu de départs pour l’Amérique dans cette période.

Pendant la seconde moitié du 18ème siècle, et sauf si devait se révêler un élément m’ayant complètement échappé, les départs vers l’Amérique sont peu nombreux.

Les nouvelles sont mauvaises. Les Anglais des colonies veulent le continent entier pour eux seuls et sont en guerre avec tout le monde; comme il s’agit d’éliminer (entre autres) la France et les Français présents sur place, la propagande haineuse contre notre pays bat son plein. Ajoutez à cela les révoltes indiennes… Bref on n’envie guère les cousins partis là bas.

A la Guerre de Sept Ans, alias French and Indian War (qui oppose d’une part tout ce qui parle anglais sans qu’il y ait lieu de faire des dictinctions, et d’autre part les Indiens et les Français qui les avaient précédés sur le sol américain et qu’il s’agissait d’éliminer), succède la Pontiac’s Rebellion (rebellion d’Indiens sous la direction d’un chef du nom de Pontiac), puis la Guerre révolutionnaire (« Américains» et Français d’une part contre Anglais d’autre part); la reconnaissance n’étant pas une vertu politique, cette alliance avec notre pays est de courte durée et ne change rien à une politique à long terme visant notre élimination. Politique qui sera parachevée lorsque Napoléon «vendra» (bien obligé… Nous avions toutes les royautés d’Europe sur les bras; nous ne pouvions pas nous permettre un second front dans notre dos) la «Louisiane» (c’est à dire tout le centre des actuels Etats Unis).

Malgré ces mauvaises nouvelles, il est vraisemblable que les liens ne sont pas rompus avec les cousins d’outre-atlantique.




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