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Index Les enfants de la PRINCESS AUGUSTA





DESCENDANCE DE JEAN WIEDEMANN ET DE MARGUERITE GAGNIERE

LUI ET SA FEMME:

1-5-3 Jean; o 28-7-1750 Rothau; + 10-2-1837 Rothau; x 13-2-1776 Rothau à Marguerite GAGNIERE

Ascendance de l’épouse: 1 GAGNIERE Marguerite; 2 GAGNIERE Jean Reinhardt; 3 HOLVECK Marie Madeleine; 4 GAGNIERE Nicolas; 5 HOLVECK Jeanne; 6 HOLWECK Didier; 7 VONIER Marie; 8 GAGNIERE Jean, x 9 le 1-2-1675 à Rothau; 9 BECKER Anne; 10 HOLVECK Michel, maréchal ferrant à Rothau x Barbe BANZET vers 1650, xx 11 le 29-1-1664; 11 MARCHAL Catherine; 12 HOLVECK Jean Michel, cloutier, échevin; 13 GUNTHER Marie alias Anne Marguerite; 14 VONIER Dimanche; 15 LOUX Catherine; 16 GAGNIERE Jean Michel; 17 NN; 18 BECKER Pierre, + 17-12-1699 La Haute Goutte; 19 EICHERLBERGER Véréna; 20 HOLVECK Michel, meunier à Rothau; 21 WAGNER Anne, x 20, xx BANZET Nicolas le 10-6-1679 à Rothau; 24 HOLVECK Michel, maréchal ferrant à Rothau, x BANZET Barbe le ?-?-1650; xx 25 le 29-1-1664; 25 MARCHAL Catherine; 28 VONIER Noé; 29 NN Catherine; 30 LOUX Nicolas; 31 HERRIETTE Jeanne; 40 HOLWECK ?; 48 HOLVECK Michel, meunier à Rothau; 56 VONIE Christian;

Serrurier, aubergiste, propriétaire; fonde l'Hôtel des Deux Clés

Nommé maire de la commune de Rothau en 1803 sous le consulat de Bonaparte (ce qui nous donne ses opinions politiques: les maires étant nommés par le Préfet parmi les conseillers municipaux, et non élus par le Conseil Municipal, ils étaient logiquement de la couleur politique du gouvernement; cependant, étant donné qu’avant d’être maire il fallait être élu conseiller municipal, la confiance de la population était également nécessaire); remplacé en 1804 à la tête de la commune par Nicolas Wolff, également bonapartiste mais sans doute déjà plus engagé; Jean participe à la "bataille de Rothau" (combat de corps francs; organisé à ses frais par Nicolas Wolff) en 1814 avec son fils Jean-Frédéric, d’où une descendance qui suivra.

SON FILS

1-5-3-1 Jean-Frédéric WIEDEMANN (11-1-1777 - 15-8-1857) maître serrurier et propriétaire de l’Hôtel des Deux Clés à Rothau; épouse le 12-8-1807 Paisible MARCHAL (fille de Jean-Nicolas et de Marie-Catherine BERNARD), d'où Edouard, Adolphe, Hélène, Frédéric-Adrien, Eugène, Eugénie, Sophie, Marguerite, Jean-Frédéric, avec trois de ses quatre fils Adolphe, Eugène et Edouard, transformera la petite forge familiale en une entreprise de construction mécanique fabricant métiers à filer, à tisser, pièces pour moulins, pour scieries… Bref tout ce qu’il faut en matière de machines-outils dans le contexte technique de l’époque; c’est vraiment la colonne vertébrale de l’industrie locale; ces ateliers se situaient le long de l'actuelle rue de la Fonderie, côté presbytère protestant; Frédéric-Adrien, le second fils, laisse ses frères s'occuper de mécanique et prend la suite de son père aux Deux Clés.

SES PETITS ENFANTS

(Tous descendent de Jean-Frédéric, qui est fils unique)

1-5-3-1-1 Edouard; o 5-3-1809; + ?

1-5-3-1-2 Adolphe: travaille dans l’entreprise de constructions mécaniques; x le 16-5-1839 à Rothau avec Louise NITSCHELM, 18 ans, fille de Jean Frédéric NITSCHELM et de Marguerite ZINDLER

1-5-3-1-3 Hélène; x à 18 ans, le 14-9-1830 à Rothau, avec Jean Martin NITSCHELM; d’où une descendance en France et en Amérique, sous le nom de NITSCHELM; au nombre de cette descendance, on trouve Caroline Nitschelm, qui épousera en Amérique Louis Widemann, fils de Théophile; se reporter au chapitre Nitschelm

1-5-3-1-4 Frédéric-Adrien; o 16-11-1814 + 4-10-1890; propriétaire de l’Hôtel des Deux Clés; conseiller municipal à partir du 18-1-1883; maire de Rothau à partir du 27-3-1883; participe à une délibération pour la dernière fois le 25-9-1890, 10 jours avant sa mort; x 1-10-1850 avec Caroline BRUNNERT (originaire de Strasbourg) d'où Cécile; pas de descendance masculine; l'hôtel passe donc à Albert WIEDEMANN, fils aîné de son frère Adolphe; observation: après l'annexion de 1871, l'hôtel s'appelle Zu den zwei Schlüsseln.
Frédéric Adrien WIEDEMANN a fait l’objet d’un portrait littéraire par l’écrivain Alfred MICHIELS, auquel il servit de guide en 1860 lors de la rédaction de son ouvrage Les anabaptistes des Vosges.

Frédéric-Adrien est Maire de Rothau de 1883 à sa mort; il succède à David HORTER.

Dès son procès-verbal d’installation, il exprime le désir de maintenir la bonne entente entre les deux confessions, et obtient un accord de principe du Conseil municipal de financer à égalité les «salles d’asile» (écoles maternelles) protestante et catholique.

La situation d’annexion implique une gestion municipale apolitique, mais cependant, comme auparavant sous David Horter, les registres des délibérations municipales sont tenus en français.

Sa gestion est marquée par le souci de la santé publique et la volonté de fournir à ses concitoyens une eau pure et abondante.

A cet égard, il doit faire face en 1884 à un début d’épidémie de choléra, qu’il combat avec énergie; il fait nommer une commission sanitaire, composée de membres de son entourage proche dont le Dr SCHEIDECKER; il fait identifier avec précision les maisons à l’origine de la pollution et vérifie lui-même, en se déplaçant et en les inspectant, que les travaux prescrits dans les fosses d’aisance ont été réalisés. Cette épidémie n’ayant pas laissé de traces particulières dans la mémoire collective, il est permis de penser qu’elle a été jugulée à temps. A titre de comparaison: en 1854, à Barr, une épidémie de choléra frappe 609 personnes et cause 92 décès. Ce n’était donc pas rien que le choléra; il était redouté presque à l’égal de la peste. Or, le début d’épidémie de Rothau fut oublié immédiatement. Ce qui nous fournit l’occasion, une fois n’est pas coutume, de rendre hommage à ceux grâce à qui les trains arrivent à l’heure, et grâce à qui les épidémies sont étouffées dans l’œuf.

Frédéric-Adrien s’intéresse aussi au développement économique, mène à bien la création de la Caisse d’épargne de Rothau et celle de la construction du chemin de fer. Celui-ci, terminé, est inspecté par le sous-secrétaire d’Etat Monsieur Struth, qui loge à l’hôtel des Deux Clés.



PORTRAIT DE FREDERIC ADRIEN WIEDEMANN PAR L’ECRIVAIN ALFRED MICHIELS

Nous sommes en 1860. L'écrivain Alfred Michiels est déjà venu dans la région pour étudier les schlitteurs et les marcaires. Il a rencontré par hasard des anabaptistes qui, nous dit-il au passage, sont les seuls habitants du plateau de Salm. Il a été fasciné. Cette année, il revient exprès pour en faire l'objet de sont étude. Il y rencontre Nicolas Augsburger, beau-frère de Jean Gingrich (l’un et l’autre ont épousé des demoiselles Gerber).

Michiels est arrivé à Rothau et s'est installé au Deux Clés, dont le propriétaire, à cette époque, est Frédéric-Adrien Wiedemann. C'est donc lui, en principe, qui est le "Monsieur Wiedemann" dont il va être question dans la suite de notre récit.

Mais laissons parler Alfred Michiels:

"M. Wiedemann, l'aubergiste des Deux Clés, qui cette fois me servait de guide, dans l'espoir de maigrir un peu, me disait-il, espoir tout à fait chimérique, avait emprunté un parapluie de coton lorsque nous avions vu les premières gouttes tomber une à une sur la poussière.

Ce genre de parapluie n'a qu'un inconvénient, c'est de laisser passer l'eau comme un crible; dès qu'ils sont mouillés, ils font office d'un arrosoir plutôt que d'un préservatif contre les intempéries du ciel. Quand même d'ailleurs ils n'auraient pas ce petit défaut, les sentiers inégaux, étroits et raboteux des montagnes ne permettraient pas de s'en servir à deux. Or, comme cette espèce d'instrument me cause la plus profonde horreur, j'en abandonnai la jouissance exclusive au digne aubergiste, qui soufflait en grimpant sous ce tamis malencontreux. Il avait ainsi l'avantage de ne recevoir que de l'eau filtrée. Mais, abstraction faite de cette circonstance, nous étions aussi trempés l'un que l'autre. Nous arrivâmes donc tout ruisselants chez le Mennonite."



Document :

       Procès-verbal de nomination d’une commission sanitaire pour la ville de Rothau.

       L’an 1884, le 31 juillet, sur l’invitation que nous leur avons faite, se sont réunis à la mairie: MM Steinheil Gustave, manufacturier; Widemann Eugène, rentier; Dietz Emile, pasteur; Weber ?, curé; Scheidecker Théophile, médecin; Wibert ?, entrepreneur; Bierau, inspecteur des forêts, Starck Frédéric, instituteur, ? Eugène, instituteur.

       (…) Etant ensuite réunie en séance, la commission a délégué M. Scheidecker pour faire une tournée d’inspection dans la commune et pour fournir à la commission tous les renseignements qu’il croira utiles dans l’intérêt de la santé publique. M. Scheidecker, accédant à la proposition qui vient de lui être faite, déclare qu’il se fera un devoir de remplir la mission qui vient de lui être confiée.

       En second lieu, elle décide qu’il sera ordonné à tous les habitants de désinfecter les lieux d’aisance au moyen de sulfate de fer et de chlore que la maison Steinheil fournira au prix coûtant à la commune, et dont l’appariteur en aura le dépôt pour le revendre aux habitants avec les instructions nécessaires à leur emploi.

       En troisième lieu, elle décide que les habitants seront de nouveau avertis qu’ils aient à tenir en parfaite propreté les rues, cours, etc… Et qu’il sera donné ordre au sieur Caquelin Frédéric, propriétaire d’une maison située sur la place du marché, qu’il ait à fermer le coin de sa maison qui sert de dépôt d’immondices. Les habitants seront en outre invités à arroser les rues tous les samedis et à nettoyer les rigoles où pourraient stationner des eaux ménagères ou eaux de fumier.

       Enfin, elle décide qu’une baraque située à environ 200 mètres des maisons sur la route de Natzwiller, appartenant au maçon Caverzari, de Rothau, servirait provisoirement de local pour recevoir les personnes malades si des cas de choléra devaient se présenter (…)


1-5-3-1-5 Eugène; o 3 février 1817 Rothau; travaille dans l’entreprise de constructions mécaniques; conseiller municipal; x à 27 ans le 14-5-1844 avec Emilie JACQUEL, fille de Frédéric et de Jeanne FONGOND (note: les FONGOND, alias VON GUNTEN, alias GUNDI, sont à l’origine une famille anabaptiste), d’où Jeanne Adèle, morte en bas âge; xx 5-8-1852 avec Clémentine JACQUEL, d’où une fille vivante, Clémentine dite Lina; + 21-5-1911 à Rothau «dans sa 95 ème année»; un faire-part de décès le concernant a été trouvé dans les papiers de la famille NITSCHELM en Amérique; inscription sur le faire part: «Sois fidèle jusqu’à la mort et je te donnerai la couronne de vie (Apoc, II verset 10)»

1-5-3-1-6 Eugénie 1820-1820

1-5-3-1-7 Sophie, o 3-7-1822 Rothau; x le 27-3-1844 avec Théophile Salomon SCHEIDECKER, médecin cantonal; membre en 1884 de la commission sanitaire nommée à l’initiative de son beau-frère Frédéric Adrien WIEDEMANN pour juguler un début d’épidémie de choléra.

1-5-3-1-8 Marguerite

1-5-3-1-9 Edouard, o 10-11-1827 Rothau


DOCTEUR SCHEIDECKER PAR ALFRED MICHIELS

Michiels poursuit son récit et nous fait faire connaissance avec le Docteur Scheidecker, de Rothau, et son cheval Kayser:

"Tout à coup, nous entendîmes le bruit d'une voiture, qui roulait derrière nous et venait de doubler une sorte de promontoire. La légère carriole avançait rapidement. C'était un nouveau type que le sort m'envoyait: celui du médecin des montagnes, pour servir de pendant au maître d'école. L'agreste véhicule transportait effectivement Monsieur Scheidecker, le docteur le plus accrédité de Rothau, avec qui j'avais fait précédemment plusieurs excursions. Il arrêta son petit cheval dès qu'il fut près de nous:

"(…)
- Je vais vous conduire un bout de chemin, vous épargner quelques lieues de marche, si vous voulez monter dans mon coche
- Avec grand plaisir, mon cher ami; ce sont là des offres qu'un voyageur sensé ne refuse jamais."
Au bout d'une minute, nous étions installés tous les trois, et le bidet aux longs poils reprenait sa course.

Si, avant cette rencontre, nul habitant d'une grande ville ne se fût douté que j'avais pour guide un maître d'école, très peu de citadins m'auraient cru en compagnie d'un docteur…

Un médecin, dans des contrées pareilles, doit être non seulement habile et robuste, mais infatigable. Il ne porte point, je vous assure, la cravate blanche et l'habit noir qui distinguent son confrère des grandes villes. On le prendrait pour un fermier plutôt que pour un docteur. Il a un costume simple et rustique: un chapeau de feutre à grands bords, de solides chaussures, le teint hâlé par le soleil, le froid et le grand air. Ses mains rudes et bistrées n'offrent aucun signe d'élégance aristocratique. Mais les services qu'il rend, la tâche qu'il exécute, lasseraient trois médecins de ville. Ses courses aventureuses commenceraient même par les effrayer, et je doute qu'un seul voulût le suppléer pendant un mois ou un laps de temps quelconque.

Tel est mon ami Scheidecker. Il réside la nuit à Rothau, le bourg voisin du Salm. Mais, le jour, vous seriez bien alerte et bien habile si vous pouviez le trouver dans un rayon de six lieues autour du logis où il semble habiter…"



Le lac de la Maix et le cimetière des Innocents

       En 1860 encore, on voyait les restes du Cimetière des Innocents aux abords du lac de la Maix. Voici la description qu’en fait Alfred MICHIELS, conduit là par Frédéric-Adrien WIEDEMANN et par Nicolas AUGSBURBER:

       "Bientôt, en effet, nous arrivâmes sur les bords de la pièce d'eau. Ce n'est qu'un étang, et encore, de faibles dimensions. Les montagnes, qui décrivent alentour un demi cercle, lui communiquent cet air sombre, mystérieux, qu'offrent en général les bassins étroits des hautes terres, et que contribue à leur donner la profondeur excessive de leurs eaux. Leur lit en forme d'entonnoir plonge dans les flancs de la montagne. Au centre, nulle herbe ne peut croître; aussi, la renouée, la salicaire, dessinent elles près des bords une couronne de fleurs roses et blanches, qui étonne par sa régularité.

       A droite du lac, l'ancien prieuré achève de tomber en ruines sous l'action du temps, de la pluie et des hivers. Les ronces, les herbes des montagnes y croissent à l'envi, dans le plus pittoresque désordre…

le lac de la Maix en 1755, dessin d'époque de Dom Pelletier paru dans l'Essor n° 142; à côté du lac, on devine trois batiments dont la chapelle, ainsi que les quelques plantations de l'ermite. 
Pris sur ce site:
http://e.noel57.free.fr/lamaix.htm#_Toc65733982

       J'examinai curieusement, on peut le croire, la voûte qui subsiste encore mais croulera bientôt, car elle menace déjà les visiteurs, et n'oubliai point les restes du cimetière des Innocents. Ni le lac ni les ruines n'ont perdu le prestige dont la superstition entourait jadis ces lieux déserts. Les villageois des communes les moins éloignées y montent en foule, un certain jour de l'année; on y dit la messe sur un bloc de grès, autel rustique que les arbres toujours verts couronnent d'un noir baldaquin; puis, on fait processionnellement le tour des rives, bannières déployées, au chant des psaumes et des cantiques. La cérémonie a pour but de demander à la Vierge de la sécheresse ou de la pluie, selon le besoin de la campagne."

       D'après ce que Nicolas Augsburger a dit à Michiels:

       "Sous une voûte qui subsiste encore, vous remarquerez parmi les gravois les restes d'un autel. On y venait pendant tout le Moyen Age, et l'on y vient encore, déposer les cadavres des enfants morts sans avoir vécu. La foule croit qu'un ange descend la nuit pour leur administrer le baptême. Le lendemain, on les ensevelissait dans un clos voisin, nommé le cimetière des Innocents; on les porte de nos jours au cimetière de la commune que leurs parents habitent."

       La présence de ce cimetière des Innocents donne à penser. Il est fréquenté par des catholiques, et pourtant, son nom même est un reproche vis à vis de la doctrine de l’Eglise, puisqu’il souligne l’innocence de petits défunts qu’elle refuse d’accueillir en terre chrétienne. Même les anabaptistes ne vont pas aussi loin dans la contestation de cette doctrine; ceci nous conduit à souligner une fois de plus combien les distinctions trop rigides sont à éviter; les grandes problématiques (ici celle du baptême) étaient dans l’air du temps et traversaient les frontières officielles des différentes institutions religieuses.

       Il donne aussi à penser sur le caractère très ambigu de certaines pratiques supposées catholiques. L’Eglise de l’époque refuse l’enterrement en terre consacrée des enfants morts sans baptêmes, mais les abords du Lac de la Maix peuvent malgré tout passer pour sacrés d’une certaine façon: présence d’un ermite, procession annuelle avec bannières, etc… (voir Magique Pays de Salm) nous avons là toute une pratique populaire dont il est bien difficile de dire jusqu’à quel point elle est catholique.


SES ARRIERES PETITS ENFANTS ET ARRIERE ARRIERE PETITS ENFANTS

D’ADOLPHE x NITSCHELM
Arrière petits enfants:

1-5-3- 1-2-1 Albert WIEDEMANN; 18-9-1840 - 22-11-1898; x Marie Hélène DUSSAC (de Paris); d'où Frédéric-Albert ( o 26-1-1880), Lucien Edouard (2; o 22-5-1882), Marie-Louise (o 14-8-1884); conseiller municipal; quitte l'entreprise de mécanique pour se consacrer entièrement à l'hôtel;
Marie Hélène Dussac prend la tête de l'hôtel de 1898, mort de son mari, à 1909, époque où les problèmes de successions sont réglés, et où l'hôtel est attribué à Lucien; ensuite, en 1912, l’hôtel est vendu à Charles Gluntz.

1-5-3-1-2-2 Hortense 1844-1847
1-5-3-1-2-3 fille mort née, jumelle d’Hortense
1-5-3-1-2-4 Sophie Anne, 1846-1849
1-5-3-1-2-5 Gustave Adolphe, o 3-6-1851 Rothau; x SPACH Elisabeth Jenny le 18-4-1879 Rothau; postérité possible

Arrière arrière petits enfants:

D’Albert x DUSSAC
1-5-3-1-2-1-1 Frédéric Albert o 26-1-1880
1-5-3-1-2-1-2 Lucien Edouard o 22-5-1882; + 23-2-1967 à Vernon, Colombie Britannique, Canada; émigre en 1912; arrive à New York le 26-4-1912; x Pauline N (+ 9-8-1966 Vernon); d’où Alfred et Marie Louise; s’installe comme fermier à Vernon, Colombie Britannique, Canada; c’est un endroit très sauvage, en pleine nature, à proximité de plusieurs lacs, renommé pour sa beauté; enterré au cimetière municipal de Coldstream (village limitrophe de Vernon)

Longtemps, il fut impossible de trouver la trace de l’installation de Lucien WIEDEMANN en Amérique.

Puis la chance…

En 2005, Margret ATWOOD-WIDEMAN et moi faisons paraître une série d’articles sur les WIDEMANN des deux côtés de l’Atlantique dans le journal l’Essor (adresse: BP 32, 67130 Schirmeck Cedex). Un lecteur (M. Georges SPACH, de Rothau) réagit au cas de Lucien et envoie à l’Essor une lettre ainsi libellée:

       « Monsieur le Président,

       Au sujet de la note 2, je peux vous apporter les précisions suivantes:

       Lucien W, grand ami de mon père, a repris, sur le tard, contact avec lui, en 1962, depuis sa ferme de Vernon (Lavington?), Colombie britannique, Canada. Il s’en est suivi une correspondance jusqu’en 1966, même après la mort de mon père en 63. Il nous a envoyé des photos avec sa femme Pauline et ses deux enfants Alfred et Marie-Louise. Il y évoque les réunions de «la clique» (sic) (à la table des Deux Clés): Maurice JACQUEL, Robert CLAUDE, Rodolphe ? ? ? (pas su lire, MF); Louis (GLASZMANN ? ? ? difficulté de lecture, MF), Albert CHRISTMANN, lui même et mon père Georges SPACH. Et nous parle de leur dernier repas ensemble à Strasbourg avant «son grand départ pour toujours»…

       Espérant avoir ouvert une petite fenêtre du le destin de Lucien WIEDEMAN (un seul N au Canada), je reste votre, amicalement, G. SPACH
.
»

Munie de ces renseignements, je pianote sur l’ordinateur, et je trouve trace (à cette adresse)d’un Lucien WIEDEMANN enterré au cimetière municipal de Coldstream, région Okanagan-Similkameen, référence BCGS); ce qui correspondrait tout à fait bien avec l’adresse donnée à M. Georges SPACH, à savoir Vernon; en effet, après complément de pianotage sur internet, j’apprends que les localités de Vernon (où vécut notre Lucien WIEDEMANN, deux N) et de Colstream (où un Lucien WIEDEMAN, un seul N, est enterré) sont limitrophes; tout a donc l’air de s’emboîter à merveille, et je me sens autorisée à voir là un seul et même Lucien WIEDEMANN/WIEDEMAN, le nôtre.

C’est donc bien lui qui migre en 1912, bien qu’il vienne de recevoir la propriété d’un hôtel prospère (les Deux Clés). Il est permis de penser que l’approche de la guerre y est pour quelque chose. Si Lucien avait été présent à Rothau en 1914, il aurait été bon pour l’incorporation dans l’armée.

Côté allemand, bien sur. N’oublions pas qu’à cette époque, l’Alsace est annexée.

En tous cas, Lucien n’a aucune raison économique de quitter Rothau, puisqu’il vient de recevoir un hôtel prospère.

Donc, voici notre Lucien qui débarque à New York en 1912, et qui se retrouve au Canada, et pas la porte à côté: il part en Colombie Britannique, tout à fait de l’autre côté, sur la côte ouest, vers Vancouver… ce qui me fait dire que j’ai manifestement raté un ou deux épisodes de l’histoire des migrations de la famille et des voisins du Ban de la Roche… Car la côte ouest, a priori, ce n’est pas le plus logique… On attendrait plutôt le Québec francophone, ou des régions plus proches d’Ottawa, Illinois.


Deux mots sur le village de Vernon. J’ai pris ces infos sur le site du Greater Vernon Museum and archives, qui paraît être à la fois un musée et un centre d’archives.
Voici comment ils présentent leur village:

« A Brief History of Vernon
For many thousands of years, the Okanagan Valley was the undisputed home of the Interior Salish. Early in the 19th C., fur traders used their trails along Okanagan Lake to export furs from the area to the outside world. By the 1860’s, gold discoveries had brought miners and missionaries to the valley. Settlers soon followed and land was pre-empted for ranches in Coldstream, Vernon, and Okanagan Landing. Wagon roads soon replaced the old pack trails, and, with the arrival of a branch line of the CPR in 1892, settlers were able to reach the larger markets outside the Okanagan Valley. Improved transportation led to increased immigration and soon the large ranches were being sub-divided into smaller holdings. Major irrigation schemes allowed for the intensive planting of orchards and field crops. After a major population boom between 1907 and 1912, rumours of war curbed the influx of European capital into the Okanagan and the major land companies experienced financial collapse.
As World War I progressed, soldiers came from all parts of Canada to train at Camp Vernon. Vernon’s first airport opened on Mission Hill and private schools welcomed students with the promise of a British education. The confidence of the 1920’s was followed by the depression of the 1930’s as the supply of orchard fruit vastly exceeded the demand. Road and rail transportation improved enough that the CPR discontinued sternwheeler passenger service on Okanagan Lake.
Another war brought troops for training at Camp Vernon, while the end of the war saw a new tide of immigration to the valley. Postwar optimism produced improvements in communication, education, transportation, and entertainment. Orchards began to disappear as orchardists sold out to eager developers. The army camp came alive once more, this time with the arrival of cadets from across Canada. The completion of new highways to the coast and Alberta added tourism to the economic mix. New construction from the 1960’s to present day has included a civic centre, a recreation complex, several shopping malls, library, multiplex, and a performing arts centre. Predator Ridge Golf Course, Silver Star Mountain Resort, Okanagan Spring Brewery, and the Far West outdoor clothing factory have brought Vernon international acclaim. The city continues to thrive – a unique history, a diversified economy, a beautiful natural setting, and a balance between sports and cultural activities have all contributed to making Vernon the "Top of the Okanagan". »


1-5-3-1-2-1-3 Marie Louise o 14-8-1884

D’HELENE X NITSCHELM

Voir ce nom

DE FREDERIC ADRIEN

1-5-3-1-4-1 Cécile, o 6-5-1852 Rothau; décédée «après une courte maladie» le 4-1-1930 à Rothau, selon faire-part de décès trouvé dans les papiers de la famille NITSCHELM en Amérique; inscriptions sur le faire-part: «Je suis l’Eternel ton Dieu, qui soutient ta main droite et qui te dit: Ne crains point, c’est moi qui t’ai aidé; Esaïe, XIV, 13. L’Eternel est ma délivrance, de qui aurais-je peur? Ps, XXVII,1; x Paul MARCHAL le 29-4-1884 Rothau; d’où Pierre et Aimée

D’EUGENE

1-5-3-1-5-1 Lina Clémentine; o 26-7-1856 Rothau; x WOLFF Henri Charles (de Wasselonne) le 5-8-1881 Rothau, d’où Henry (né le 3 février 1854, à Wasselonne, 67, décédé le 7 novembre 1886, à Paris, à l'âge de 32 ans); Lina Clémentine + le 14 mai 1886, Rothau à l'âge de 29 ans.

DE SOPHIE MADELEINE X SCHEIDECKER

1-5-3-1-7-1 SCHEIDECKER Pauline, o 22-6-1846 Rothau; x Charles Frédéric BERNARD le 7-5-1872 Rothau
1-5-3-1-7-2 SCHEIDECKER Emilie, 1847-1847
1-5-3-1-7-3 SCHEIDECKER Camille, o 23-1-1849 Rothau
1-5-3-1-7-4 SCHEIDECKER Adèle o 7-11-1850 Rothau, x BERNARD Charles Frédéric le 2-10-1880 Rothau
1-5-3-1-7-5 SCHEIDECKER Hélène; o 12-1-1859 Rothau; x GAGNIERE Joseph Albert
1-5-3-1-7-6 SCHEIDECKER Gustave o 8-4-1861 Rothau; x ORTH Jeanne Fanny Nina le 4-9-1888 Rothau




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