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Index Les enfants de la PRINCESS AUGUSTA





DESCENDANCE DE MARIE WIEDEMANN EPOUSE NITSCHELM

1-5-4 Marie; o 13-7-1755 Rothau; + 18-11-1807 Rothau; x 18-11-1777 avec Jean-Martin NITSCHELM (o 14-1-1756 Rothau, maréchal-ferrant; d’où une descendance en France et en Amérique; voir chapitre consacré aux Nitschelm); xx 18-5-1790 Rothau avec Jean-Nicolas Vonier

DESCENDANCE DE LOUIS WIDEMANN ET DE MARGUERITE BINDEL

la typique schlitte (traineau à transporter le bois) des forêts
vosgiennes; pris sur ce site: http://www.imagesdelorraine.org/index.asp

LUI ET SA FEMME:

1-5-6 Louis WIDEMANN; o 23-8-1758 Rothau; + 12-2-1822 Rothau; x 25-9-1787 à Dorlisheim, 67, avec Marguerite BINDEL; meunier; négocie la fin des combats de la "bataille de Rothau"; d’où une descendance en France et en Amérique, qui suivra

SES ENFANTS:

1-5-6-1 Jean-Louis; o 8-6-1788 Rothau; + 24-11-1813 Rothau

1-5-6-2 Marguerite; o 17-2-1790 Rothau; + 17-5-1864 Rothau; x 29-4-1818 Rothau avec Louis-Jean, ou Jean-Louis DEPPEN (noter ce premier mariage qui rattache Marguerite à l’aventure de la Princess Augusta (71)); d’où Louis Daniel (o 23-6-1823 Rothau), Sophie Louise (o 25-11-1824 Rothau), Charles (o 10-4-1827 Rothau), Jean Frédéric (1829-1831), Jean Frédéric (o 21-5-1832 Rothau)

1-5-6-3 Daniel; o 8-1-1792 Rothau; lors de la liquidation de la succession de son père, le notaire le qualifie de «militaire au service de la France»; pas plus de renseignements

1-5-6-4 Benjamin; 1793-1796

1-5-6-5 Frédérique; o 27-4-1795 Rothau; + 5-1-1826 Rothau; x 10-8-1825 Jean Charles MALAISE, menuisier (fils de Quirin et de Marie Claude); d’où un fils mort né le 28-12-1825 Rothau

1-5-6-6 Benjamin, 1896-1798

1-5-6-7 Théophile; o 18-12-1798 Rothau; + 15-8-1864 Rothau; x 7-5-1823 Rothau avec Marguerite BANZET, de Belmont; soldat de la garde nationale; boulanger, propriétaire, adjoint au Maire de Rothau à partir de 1836; Maire à peu près de 1848 à 1852 (pas de nomination retrouvée, mais des citations); défenseur des ouvriers; chassé de la mairie par le coup d’Etat de Louis-Napoléon; d’où une descendance installée, en partie en France, en partie en Amérique, qui suivra

1-5-6-8 Sophie; o 21-5-1801 Rothau; + 23-6-1641 Rothau; x 2-6-1824 Rothau à Benjamin WEIDKNECHT, tourneur; d’où Benjamin (o 9-8-1824 Rothau), Louis (o 4-10-1826 Rothau), Paul (o 23-8-1829 Rothau), Sophie (o 28-7-1831 Rothau), Gustave (o 23-5-1834 Rothau), Joseph (1841-1842)

1-5-6-9 Charles; o 19-6-1803 Rothau; boulanger; émigre aux Etats Unis; x 15-1-1826 Rothau avec Victoire GENLOT, d’où Charles, Adolphe et Jules; d’où une descendance en Amérique, qui suivra

Observation: Victoire GENLOT a un frère, Joseph, qui est marié à Marie SOMMER; jeune fille d’origine anabaptiste; Marie fait partie de cette grande tribu des SOMMER de la mythique ferme du Sommerhof à Neuviller (c’est le nouveau nom de la ferme de la Haute Goutte); elle a au moins un cousin qui a migré dans l’Illinois avant le couple WIDEMANN/GENLOT: SOMMER Pierre, né le 24 avril 1811, Sommerhof, + 29 mars 1880, Gridley, McLean County., Illinois, USA; x en août 1834, Woodford County, IL, avec Catherine SCHERTZ, (née en août 1816 en Allemagne, + en août 1874, ,Gridley, Livingston, Illinois)

1-5-6-10 Benjamin, o 7-12-1805 Rothau; tourneur mécanicien; marié le 26 septembre 1831, à Châtellerault, 86, avec Françoise PACHET, née le 3 août 1810 à Châtellerault (elle a elle-même un fils né avant son mariage avec Benjamin: Alphonse Louis PACHET, né le 1er septembre 1829 à Châtellerault)

1-5-6-11 Frédéric; o 24-3-1808 Rothau; x 4-8-1833 Rothau avec Frédérique BANZET; menuisier; émigre aux Etats Unis; d’où une descendance en Amérique, qui suivra

1-5-6-12 Louise; o 19-6-1810 Rothau; x 25-10-1836 Rothau (avec Joseph WIRTH, blanchisseur de toiles, né le 3-2-1811, à Freienstein, canton de Zurich, Suisse; fils de Henry et de Anne Ernest)

SES PETITS-ENFANTS ET LA SUITE

Louis WIDEMANN ayant de nombreux petits-enfants, dont le destin est très intéressant et très divers, il importe à la clarté du tableau de les subdiviser et de traiter séparément des enfants de Théophile, Charles et Frédéric (pour nous limiter à ceux qui portent le nom et qui sont le mieux connus de moi)


Chez Louis Widemann, le meunier

L'intérieur de son moulin

Voici ce qui a été trouvé à l'intérieur du moulin de Louis Widemann à l'occasion de l'inventaire de succession dressé le 15-3-1822 à Rothau par Maître Alexandre Théodore Tisserand, notaire (Notariat de Schirmeck 2, cote 7 E 51.2 n°11). Observer que le nombre d'assiettes est égal au nombre de membres de la famille; que le nombre de lits est inférieur. Il est rappelé que c'était là le niveau de consommation d'une famille de 11 enfants, considérée comme à l'aise financièrement. Noter quand même que la famille consommait du café, un produit de luxe à l'époque.

Au "poêle" (salle chauffée; l'équivalent de notre moderne salle de séjour):
- un lit composé de son bois en sapin, une paillasse, un plumon, deux traversins, un drap de lit, une taie, deux logettes, des rideaux en kelche bleu,
- une table en bois de Plaine, cinq chaises, deux en paille et deux en bois, une horloge en cuivre, un petit miroir, un tour à filer du chanvre
Chambre derrière:
- une armoire en bois de cerisier, fermant en deux volets, deux tiroirs et serrures
- objets renfermés dans ladite armoire: cinq chemises d'homme; deux ??? et une logette; quatre draps de lin; trois nappes; trois essuie-mains
- dix mouchoirs de poche, un habit bleu en drap, une veste, un pantalon, et une ??? en drap gris; deux habits de ??? en toile de coton
- un lit composé de son bois en sapin très vieux, un drap, une taie, deux logettes, un plumon, un traversin,
- une table en chêne, une balance en fer avec deux plateaux, une petite commode d'enfant en mauvais état, huit kilogrammes cinq hectogrammes de poids de vieux livres de prières
- deux tours à filer, un dévidoir, un petit fourneau en fonte, une paire de souliers
Chambre en haut au devant:
- une vieille armoire à un volet contenant trois ???, une logette et un drap
Autre chambre au derrière:
- un lit composé de son bois de sapin, une paillasse, un plumon, un traversin, un drap et une logette
- un mauvais bois de lit, une vieille paillasse, mauvais plumon et traversin
- une vieille armoire à deux volets et serrure
Autre chambre derrière:
- un petit tonneau cerclé de fer, une bride, un dévidoir, trois kilogrammes de fil d'étoupe
A la cuisine:
- un vieux desservant en sapin, chargé de douze assiettes et huit plats d'étain, plus deux assiettes aussi ???, trois plats de faïence, une lanterne, douze cuillers d'étain, moulin à café, et moulin à poivre, un entonnoir, un chandelier, une casserole en fer et une en cuivre,
- trois baquets, un ???, les ustensiles de cuisine, deux casseroles en fonte
Cave:
- une tonne à choucroute vide, une baratte, sept pots de terre et une cruche en grès,
- un tas de pommes de terre
A l'écurie:
- une vache
- un vieux cheval aveugle et petit
- le harnais du cheval, deux ??? cerclées de fer
Au grenier à foin:
- environ trois quintaux métriques de foin et regain
Au dehors:
- un petit chariot avec les ??? , une charrette
- un croc, une pelle, une pioche
Or ou argent monnayé:

La survivance a déclaré qu'il n'y en avait pas lors du décès de son mari

Les biens immobiliers de Louis Widemann Anciens:
- un pré, derrière le moulin, finage de Rothau
- un pré, même finage, au lieudit A la Roche
- un pré et champ, finage de Barembach, lieudit au Poirier, entre Frédéric Widemann, M Champy, les héritiers Vomécourt et Frédéric Nitschelm
- un septième dans le moulin à farine qu'il habitait à Rothau, avec deux jardins attenants; les six septièmes restants font partie de la communauté (observation: le contrat de mariage donne à l'épouse survivante la totalité du moulin; il semble donc qu'elle possédait déjà les six septièmes n'appartenant pas à Louis)
Acquis:
- un pré, finage de Natzwiller, Ban de la Roche,
- un pré, finage de Rothau, lieudit Derrière le Moulin,
- une grange, une écurie avec un grenier à foin, situés à côté du moulin
Le moulin après Louis Widemann

Marguerite Bindel, veuve de Louis Widemann, ne conserve pas le moulin. Par acte en date du 4-8-1825 (cote 7 E 511n°7 au notariat de Schirmeck), elle le cède à "Frédéric Widemann, maître serrurier et mécanicien à Rothau" (probablement Jean-Frédéric Widemann, serrurier et propriétaire des Deux Clés), contre une maison située à Rothau (entre l'atelier de serrurerie d'un côté, le ruisseau de l'autre, la rue au devant, le jardin de la cure protestante par derrière); un pré sur le finage de Barembach; et un complément en argent.

A partir de ce moment, il semble que le moulin ne soit plus exploité, du moins en tant que moulin et par la famille. Nous n'avons aucune raison de penser que Jean-Frédéric Widemann ait ajouté une activité de meunier à sa vie professionnelle déjà bien remplie de mécanicien et d'hôtelier.

Quel besoin avait-il donc d'acheter un moulin?

Deux possibilités:
- soit il a pris un locataire
- soit il s'est servi du moulin comme source d'énergie pour son entreprise de mécanique, hypothèse qui n'a rien d'absurde ; je rappelle que nous sommes encore à la grande époque de l'énergie hydraulique ; nous avons déjà eu l'occasion de voir que, à l'époque et sous un certain angle, moulin, pile, usine ou scierie, c'est tout comme : c'est une grande roue (un "tournant") entraînée par une rivière et entraînant elle-même des moteurs ; c'est fort utile, donc, pour le chef d'une entreprise assez importante ; et, s'il faut changer un petit quelque chose au moulin pour le rendre plus conforme aux besoins de Jean-Frédéric, aucun problème : la maison Wiedemann est spécialisée dans les pièces et mécanismes pour moulins, scieries, etc …
Théophile Widemann, fils de Louis, continue ensuite d'être mentionné comme boulanger mais plus comme meunier: c'est donc là que, du moins pour la famille, ces deux professions prennent leur indépendance l'une par rapport à l'autre. La profession de boulanger (séparée de la profession de meunier) paraît avoir été peu lucrative, car Théophile ne cesse de rechercher d'autres activités. Selon les actes, il est qualifié de boulanger, cabaretier, propriétaire ou cultivateur; il acquiert d'ailleurs plusieurs champs au cours de sa vie; à la fin de sa vie, il obtient une autorisation pour créer un nouveau moulin, mais il est probable que c'est resté à l'état de projet.)





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