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Index Les enfants de la PRINCESS AUGUSTA



ICI, NOUS DEVONS PARLER SEPAREMENT DES DIFFERENTES BRANCHES ISSUES DE LOUIS WIEDEMANN ET DE MARGUERITE BINDEL, CAR ILS ONT EU BEAUCOUP D’ENFANTS… MIEUX VAUT DONC SCINDER LES TABLEAUX…



LA DESCENDANCE DE THEOPHILE WIDEMANN




DESCENDANCE DE THEOPHILE WIDEMANN


LUI ET SA FEMME:

1-5-6-7 Théophile; o 18-12-1798 Rothau; + 15-8-1864 Rothau-; x 7-5-1823 Rothau avec Marguerite BANZET, de Belmont; soldat de la garde nationale; boulanger, propriétaire, adjoint au Maire à partir de 1836; Maire à peu près de 1848 à 1852 (pas de nomination retrouvée, mais des citations); défenseur des ouvriers; chassé de la mairie par le coup d’Etat de Louis-Napoléon; d’où une descendance installée, en partie en France, en partie en Amérique, qui suivra

Points forts de l’action de Théophile WIDEMANN comme Maire de Rothau: il mène avec énergie le procès de la ville pour préserver ses droits en matière forestière; et il défend avec vigueur les ouvriers.

En revanche, malgré la mention mensongère portée au registre des délibérations de Rothau, Théophile Widemann n’a jamais approuvé le coup d’Etat de Louis-Napoléon (voir plus loin)

Reproduction de la lettre qu’il a écrite au Préfet:


Lettre de Théophile Widemann au Préfet du 10 février 1851 à propos de l'eau de la Bruche

       "
       Aujourd'hui, 10 février dix huit cent cinquante un, le Conseil municipal de la commune de Rothau, réuni en séance ordinaire du mois de février, sous la présidence de Monsieur Théophile Widemann, maire, lequel fait connaître que les industriels du canton font une demande en règlement d'eau, général et partiel;
       Considérant que toute espèce de règlement d'eau, soit partiel, soit général, ne peut être que préjudiciable à l'agriculture en ce qu'il tend à restreindre l'usage des eaux, seul élément dont elle dispose pour la fertilisation des prairies, qui sont la principale richesse du pays; que c'est en vertu de droits existant de temps immémorial que l'emploi de l'eau, soit pour l'agriculture soit pour l'industrie, doit se faire comme jusqu'alors sans prétention exclusive de l'un ou de l'autre; que c'est le seul moyen d'éviter des conflits; que l'industrie, en venant s'établir dans le canton, n'ignorait pas un état de choses qui existait et existe encore, que, si par moment le volume d'eau fourni par la Bruche (cours d'eau n'appartenant d'ailleurs pas au domaine de l'Etat dans le sens de l'article ?38 du Code civil) n'est pas suffisant, c'est que l'industrie n'a cessé de toujours augmenter la charge de ses moteurs d'une manière disproportionnée avec la capacité de ladite rivière; que l'agriculture ne saurait, à ses dépens, remédier à cet inconvénient, auquel, du reste, ??? peut parer par d'autres moyens; que l'agriculture, enfin, est dans un état de détresse que personne n'ignore; tandis que l'industrie réalise d'immenses bénéfices tout en rétribuant faiblement les ouvriers qu'elle occupe et que, dans les moments de crise, elle rejette, pour ainsi dire sans ouvrage, à l'agriculture; qu'une demande de règlement d'eau général déjà formalisé en mai 1840 par les industriels du canton a soulevé une telle irritation dans le pays, qu'aucune suite ne lui fut donnée; qu'il est donc prudent, et surtout juste, de la part de l'administration, de ne pas intervenir dans ce qui touche l'irrigation,;
       Que du reste, il est de notoriété publique que, dans les moments de sécheresse, les agriculteurs s'abstiennent d'user de l'eau comme ils auraient besoin, ceci dans un but de pure conciliation, et donc qu'ils laissent, sans trop se plaindre, l'industrie s'approprier la totalité des eaux, pendant toutes les nuits et le dimanche, en les retenant dans de grands canaux et bassins, de sorte que le lit de la Bruche est à sec.
       Le Conseil croit être l'interprète fidèle de tous les intérêts en avertissant Monsieur le Préfet que l'administration entre dans une voie funeste en s'immisçant dans une question qu'il lui est facile de repousser, puisqu'elle froisse tout ce qu'il y a de plus respectable, c'est à dire la justice, et proteste de toutes ses forces contre toute mesure qui aurait pour effet d'obliger l'agriculture de sacrifier ses plus chers intérêts en se soumettant à des prescriptions basées sur des théories plus ou moins inexactes et presque toujours dérisoires, ??? de l'expérience et de la pratique, expliquer selon les besoins soit du sol soit du climat ??? enfin de la propriété des eaux selon la localité, motifs qui s'opposent à un code général d'exploitation en matière d'irrigation."




Le Conseil municipal de Rothau félicite Napoléon III pour son coup d'Etat

« Aujourd'hui, le 18 décembre 1851, le Conseil municipal de la Commune de Rothau, réuni extraordinairement sous la présidence de son maire en vertu de l'autorisation de Monsieur le Préfet en date du 7 décembre courant, afin de voter des remerciements à Monsieur le Président de la République pour la grande mesure de salut public qu'il a prise le deux décembre.

D'abominables tentatives ont signalé les véritables ennemis de la société. Monsieur le Président de la République a su en prévoir le danger et a eu le courage de les conjurer. Grâces lui en soient rendues.

A l'heure qu'il est, pas un homme de bien ne peut hésiter à se rallier à lui et à le seconder dans ses nobles efforts.

Le susdit conseil s'empresse d'offrir à Monsieur le Président de la République, avec son concours, l'expression de sa profonde reconnaissance. »

(en fait, il manque à cette délibération de nombreuses signatures, dont celle du Maire en instance d'élimination Théophile Widemann; et celle de celui qui va le remplacer, l’industriel Gustave Steinheil, pourtant déjà conseiller municipal)



LA FERME DU SOMMERHOFF SE VIDE

Théophile WIDEMANN est le témoin d’un fait qui impressionne fort ses contemporains:

Vers les années 1835/1840, la ferme du Sommerhoff, ex cense de la Haute Goutte, se vide brusquement de sa foisonnante population anabaptiste composée de différentes branches de la famille SOMMER.

Au bout de quelques décennies, elle tombe en ruines. Longtemps, il en subsista un muret, que l’on se montrait pour prouver qu’une ferme avait existé là, oui, juste là. Aujourd’hui, il n’en reste plus rien.

La plupart de ses derniers habitants sont partis en Amérique.




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