table des matières, tome 2
LE BAN DE LA ROCHE DEVIENT FRANÇAIS



       En 1681, le Ban de la Roche doit l'hommage au Roi de France et est détaché de ses obligations vis à vis du Saint Empire.

       En 1694, le dernier Veldenz régnant, Léopold Louis, meurt dans son hôtel strasbourgeois, laissant trois filles. La seigneurie du Ban de la Roche leur est laissée provisoirement, mais doit revenir à la couronne française à la mort de la dernière des princesses. Cette mort, qui se produit en 1723, met fin aux dernières fictions d'indépendance. Le Ban de la Roche dépend maintenant de l'intendant d'Alsace d'Angervillers, qui inaugure une dynastie catholique.

       Le seigneur d'Angervillers tente de relancer les mines, ce qui a pour premier effet de priver les habitants de bois. Il pousse les pions de l'église catholique et fait venir des ouvriers catholiques. D'après la législation de l'époque, dès qu'il y a sept familles catholiques dans une ville, l'église en devient simultanée, c'est à dire que les protestants doivent la partager avec les catholiques, sans réciprocité dans le cas où sept familles protestantes viendraient s'installer dans un village catholique. C'est pourquoi la pratique du simultanéum indigne les Protestants. L'église de Rothau devient simultanée en 1724.

       D'une façon générale, les protestants se sentent tout juste tolérés. Les traités de Westphalie prévoient que chaque Alsacien peut garder la religion de ses ancêtres, mais il est appliqué de façon restrictive. Les censiers suisses sont l'objet de pressions pour se convertir au catholicisme : ils n'étaient pas alsaciens à l'époque du traité de Westphalie et ne tiennent donc aucun droit de ce texte. De fait, les Suisses réussissent à garder leur religion, c'est à dire la variante réformée du protestantisme (en principe), voire l'anabaptisme (plus d'une fois), ce qui les distingue des Bandelarochois luthériens.

       Interdiction, même pour ceux qui le voudraient, de se convertir au luthérianisme. De fait, les Suisses viennent en général à l'office luthérien, mais, une fois par mois, ils vont prendre la Sainte Cène à Sainte Marie aux Mines, la plus proche paroisse réformée.

       Quand il y a Sainte-Cène à Sainte Marie, il est probable que les anabaptistes sont aussi du voyage, car Sainte Marie est un haut lieu de l'anabaptisme, où Jacob Amman fonde la branche Amish en 1693. Cette branche existe encore aujourd'hui aux Etats Unis, où elle est célèbre pour son refus du mode de vie moderne.

       En 1712, le Roi prend un édit d'expulsion des anabaptistes.

       En 1727, l'édit Le Blanc interdit de recruter des pasteurs d'origine extérieure au Royaume. Il n'est donc plus possible de faire venir les pasteurs de Montbéliard car cette ville, bien que francophone, appartient au Land de Bade. Les pasteurs viendront maintenant de Barr, qui est française quoique parlant le hachepaille.

       Voici donc qu'arrivent des prédicants qui déparlent le français, et dont certains tiennent même les registres paroissiaux en hachepaille.

       Le culte luthérien offre un visage bien peu attrayant. Un apôtre haut dans sa tête, en noir rhabillement et perruque, monte en chaire pour y parler sourd sur le ton le plus solennel. Le seigneur d'Angervillers n'en est pas plus désolé qu'il ne faut.


ELEMENTS GENEALOGIQUES
Des forges de Framont à celles de Rothau, l'itinéraire d'une famille catholique
Ascendance de Nicolas Wolff

Première génération
Jean-Pierre LOUP, + le 27 avril 1764 à La Broque, 67, Bas-Rhin, Maître tailleur ; x le 15 janvier 1707, à La Broque, avec Marie HOGNON, née et décédée à La Broque.

Dont :

Deuxième génération
Jean-Pierre LOUP, Garde magasin , o le 21 novembre 1712 à La Broque, + le 20 mars 1795 à La Broque ; x Barbe BARONDEAU

Dont :

Troisième génération
Jean-François WOLFF [LOUP] , o 10 janvier 1744 à Grandfontaine (Framont), + le 5 octobre 1828 à Rothau, Garde magasin aux Forges de Rothau

Rémy WOLFF [LOUP] ; o le 30 novembre 1748 à Grandfontaine (Framont), + le 15 février 1823 à Rothau ; forgeron à Rothau

Jean-Antoine WOLFF [LOUP] o le 13 juin 1738 à Grandfontaine (Framont) 67 ; + le 7 août 1804 à Rothau, commis, régisseur, juge de paix ; x à Rothau avec Marie-Anne ANCEL

Quatrième généation
De Jean-Antoine :

Nicolas WOLFF [LOUP] ; o le 30 juillet 1763 à Rothau, + le 4 janvier 1846 à Colmar, 68, Haut-Rhin ; x le 28 octobre 1788 à Luvigny, 88, Vosges, avec Françoise Dite Fanny PRONNE [PRONN] ; xx 27 décembre 1810 à Barr, 67, avec Marie-Louise DEGERMANN ; homme d'affaire, militaire, maire de Rothau.

Antoine WOLFF [LOUP] , o 10 juin 1770 à Rothau, + 14 septembre 1853 à Rothau, directeur des Forges de Rothau


Autre famille ?

Première génération
Jean Wolff, o en 1740 ; + le 17 février 1823 - Rothau ; x 1762 avec Catherine Holweck (1743-181) ; dont Marie-Madeleine (1755-1804) ; mentionné deux fois comme meunier : en 1772 sous le nom de Johann Muller ; en 1775 sous le nom de Jean Wolff ; les deux fois comme mari de Catherine Holweck ; en 1814 est dit "ancien meunier"

Deuxième génération
Marie-Madeleine Wolff, o en 1755 ; + le 12 octobre 1804 - Rothau ; un fils illégitime, Joseph Wolff ; puis x novembre 1799, Rothau,Bas Rhin, avec Jérémie CAQUELIN

Troisième génération
Joseph Wolff, o le 10 août 1796 - Rothau, Bas Rhin ; + 21 octobre 1839 ; x le 29 août 1816, Rothau, avec Marie Renée GENLOT (1796-1849), dont Frédérique, Julien, Eugène

Quatrième génération
Frédérique 1818 ; x 23 janvier 1842, Rothau,Bas Rhin, avec Jean Michel SAUSSER
Julien 1822-1904
Eugène 1828-1875






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