BOITE A ALLUMETTES
Badonviller



Pour les origines de cette industrie à Badonviller et Pexonne,
voir aussi la page
histoire de Badonviller, industries

Cette page sur la faïencerie fait beaucoup référence au livre de
Marcel GRUBER,


publié par KRUCH Editeur,
46 rue de Stalingrad,
88110 Raon l'Etape.

Et naturellement à mes souvenirs personnels, ayant eu un grand-père et un père ouvriers dans cette usine,
et pour avoir, durant trois ans, mis les pieds à la fafa.

L'honnêteté me doit d'ajouter que je n'y ai jamais touché un morceau de terre.
La faïencerie de l'ai observée de l'intérieur.
Instructif.


Ce livre, bientôt épuisé, est au format 21 x 29.7,
contient 75 pages fort bien documentées,
et, je pense qu'il serait utile que les personnes intéressées s'adressent à l'éditeur.
Pourquoi ne pas lui prévoir une seconde vie par une nouvelle impression?



HISTORIQUE DE LA FAÏENCERIE.

        Au départ, il faut penser qu'une telle fabrique est un non-sens à Badonviller. En effet, il n'y a aucune matière première sur place, ni argile, ni calcaire, ni kaolin. Rien, sauf le bois pour servir à la cuisson, au moment où le charbon le remplace. Mais, ce qui est loin d'être négligeable, la Lorraine dispose de deux siècles d'expérience humaine dans les arts du feu.

     On "cuit" partout dans la région, par exemple: à Lunéville, St Clément, Pexonne, Niederviller, Sarreguemines. On cuit aussi le verre, le cristal, à Baccarat, à Vallerystahl etc. Parce que la forêt bien gérée de notre région a toujours été de bon rapport.

        Avant 1700, la création d'objets en terre cuite est surtout l'affaire d'artisants, utilisant localement l'argile, ou terre à pipe, dans le style des potiers actuels, avec des mélanges de terre plus ou moins heureux, l'emaillage tenant certainement encore plus de l'alchimie à la Bernard Palissi qu'à une technique bien établie.

        En fait, ce qui lancera vraiment la faïence, c'est un impôt décreté en 1672 par Louis XIV sur la vaisselle métallique, argent, vermeil, voire or, puis l'interdiction de fabrication d'icelle en 1689. Donc, les français ayant les moyens de manger dans autre chose que des écuelles, financèrent une fabrication de faïence dès le début du XVIIIème siècle.


        Dans le canton de Badonviller, les cartes de Cassini n'indiquent qu'une tuilerie à Pexonne, entre Les Champés et le bois de la Voivre. Il est vrai que ce mot Voivre a toujours désigné des zones argileuses et humides, et dans un même temps quelques relents de sorts et sorcellerie. Pour rester simple, disons que même des nos jours, ces forêts ne font guère partie des lieux les plus visités.

        Pexonne est passé de la tuile à la vaisselle en 1720, mais ceci n'avait rien de définitif. D'ailleurs les dernières fabrications du XXème siècle seront les tuiles Huguenot-Fenal, qui se replieront à Pargny sur Saulx où elles fonctionnent toujours. A noter que le reste de l'argile a été utilisé comme noyau étanche au barrage du Vieux-Pré. Le fait est que l'on y retrouve au XIXème siècle de la faïence à base de terre colorée (terre a brique) enrobée d'un émail blanc opaque. L'usine de Pexonne ne connait pas une existence très tranquille, ce qui conduit en 1897 Théophile Fenal à en quitter la direction pour créer SA faïencrie à Badonviller.

        Ceci au moment où Pexonne en est arrivé à ce point de perfection :

Photo de Maria CZUK
Service à Café
Peinture main, finition or.





compotier Pexonne, merci Guy     dessous du compotier avec marque



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