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Index Les enfants de la PRINCESS AUGUSTA




LES SCHLASTER/SCHLECHTY

Les enfants de Christian Ier:

       Une fois en Amérique, on perd la trace de Christian 1er, le patriarche, le bâtisseur des censes de Salm, et de son épouse Elisabeth ROTH. C’est dommage… Je l’aimais bien. J’espère qu’il est heureux où qu’il soit.

       Celui qui fait figure de patriarche aux Etats Unis, c’est Christian II (b 2-2-1722 La Broque; + 1777 Heidelberg Twp, PA; x Magdalena THOMMEN/DOMMAIN le 4-7-1764 à Cocalico.) La jeune femme, probablement apparentée à Durs THOMMEN, est arrivée en 1749 avec ses parents… Nous supposerons donc que, malgré toutes ses mésaventures, Durs THOMMEN a écrit encore une ou des lettres en Suisse, lettres donnant envie de venir. Je suppose qu’on parle beaucoup de lui dans la famille.

       Pendant la guerre révolutionnaire, Christian II n’a aucune action connue des services d’archives. Cependant, son épouse est officiellement reconnue par les Daughters of the American Revolution pour avoir «rendered aid», c’est à dire apporté de l’aide sans pour autant combattre.

       Le couple se marie à Cocalico en 1764: ils restent donc dans ce village assez longtemps pour suivre maintes péripéties de l’histoire du Ephrata Cloister, et pour connaître toutes les légendes qui circulent.

       Gageons que, dans la cabane en rondins, les conversations du soir tournent souvent autour de ces mystérieux fantômes, efflanqués et vêtus en faux moines catholiques, que l’on voit parfois se déplacer la nuit en file indienne.

       Gageons qu’il y a souvent quelqu’un pour en dire du mal: ce Conrad BEISSEL est trop habile homme pour être honnête, il sait trop bien y faire pour vous retourner comme une crêpe quand vous allez le voir avec l’intention de protester; ne serait-il pas un peu sorcier?

       Gageons qu’il y a aussi souvent quelqu’un pour en dire du bien et pour se souvenir que, lorsqu’il a débarqué démuni de tout, il a dû sa survie au pain que le maître-boulanger faisait fabriquer pour les pauvres, sans jamais y manquer, dans les fours du «Cloister».

       A une époque inconnue, le couple déménage pour Heidelberg township.

Les petits-enfants de Christian Ier:

Chistian SCHLECHTY II et Barbara THOMMEN ont trois enfants:
  • Anna, o 14-8-1765 Heidelberg Twp; x Peter ZIMMERMANN le 9-9-1783 à Cocalico; le couple part pour la Caroline du Nord, Lincoln County, où Peter meurt en avril 1817
Remarquez que cela fait pas mal de descendants de voyageurs de la Princess Augusta qui se retrouvent en Caroline du Nord: outre le couple Peter ZIMMERMANN/Anna SCHLECHTY, il y a aussi le couple Peter ZIMMERMANN/Barbara DEPPEN; plus (mais je ne sais pas s’ils ont gardé les liens) les Moraves descendants de Peter BINCKLEY et de Jacob CHRISTMANN. Cela commence à faire du monde. Je ne sais pas si c’est dû au hasard.
  • Barbara, o 12-11-1763 Heidelberg Twp, x 1783 Heinrich ZIMMERMANN le 9-1-1785 à Cocalico
Nous avons remarqué que les deux filles de Christian SCHLECHTY se marient dans l’incontournable famille ZIMMERMANN/CARPENTER.
  • Christian III, o 11-11-1766 à Heidelberg Twp, x Barbara BIERY le 20-12-1786 à Berks, PA; d’où Anne-Marie, Magdelene, Barbara, John, Christian IV; tous les enfants du couple déménagent pour l’Ohio, où ils font souche; le nom de BIERI/PIERI existe à Steffisburg, mais je ne sais pas si cette remarque reste pertinente plusieurs générations après la migration
       Les adresses les plus précises que nous ayons sont à Fort Jefferson et à Liberty Township (originellement German Township), ces deux emplacements dans le Comté de Darke, Ohio.

       Les chroniques américaines donnent le mois d’août 1788 comme date de première occupation de la région, mais bien sur cela veut dire: occupation par des Américains anglophones (Indiens et Français comptant pour du beurre); l’installation des colons américains est marquée par de terribles combats avec les Indiens.

       Les premières traces que nos SCHLECHTY laissent en archives sont des mariages à partir de 1817, soit quelques années à peine après l’arrivée des premiers colons «allemands» à «German township».

       German Township (58), comme son nom l’indique, voit arriver une population «allemande». Voici la liste des tous premiers pionniers: ASHLEY; BOWMAN; BRANDON; CLOYD; CRUM; CRUMRINE; GROVE; HARTER; HECK; HILL; HIMES; JEFFRIES; KESTER; KETRING; LORING; MANUEL; MARIUS; MILLER; MILLS; MOORE; NORFTSINGER; PEARSON; ROSS; SMITH; SNYDER; SPITTLER; STINGLEY; STUCK; TEAFORD; WAGNER; WEAVER; WILLERY; WILLIAMSON; WOODS; nous remarquons le nom de SPITTLER, nom qui était présent sur la Princess Augusta. Je suppose que la famille SPITTLER a ouvert la route pour les SCHLECHTY.

       Les services religieux se font aux débuts dans les cabanes des pionniers. Ceux-ci ont le choix entre plusieurs églises, dont les German Baptist Brethren (les Dunkards que nous connaissons bien.)

       Quant à Fort Jefferson, où Christian SCHLECHTY IV se marrie vers 1820, voici ce qu’il en est écrit (59) :

« St Clair had selected a site on a rather low, rounded gravel knoll, about five miles south of modern-day Greenville, Ohio, for the location of his new fort of deposit. Although he said that the site was ‘proper enough’ for a post, his men thought the location too accessible to the enemy. It was surrounded by small knolls and was susceptible to have the supply of water cut off because the fresh spring that issued nearby was about 100 feet distant."
General St. Clair’s men built Fort Jefferson in October, 1791, unaware that within a month it would be their refuge from a massive Indian army. Moving north to the area of present day Fort Recovery, St. Clair’s army met a disastrous defeat against a superior Indian force. A gallant attack on the Indian lines caused a breach that allowed the survivors to retreat the more than 30 miles back to the safety of Fort Jefferson. Named for Thomas Jefferson, then Secretary of State, the fort served as a supply base, and was abandoned in 1796.»


UNE HISTOIRE TRAGIQUE DANS LA DESCENDANCE DE CHRISTIAN SCHLECHTY III ET DE BARBARA BIERY:

Nous ne chercherons pas à suivre cette descendance de façon exhaustive (60).

Nous noterons cependant ceci:

Les deux garçons, John et Christian IV, font souche dans l’Ohio, où ils implantent solidement le nom sous la forme SCHLECHTY

Deux des filles, Magdalene et Barbara, se marient dans la famille PUDERBAUGH et font souche sous ce nom.

On note une histoire tragique dans la descendance de Magdalene SCHLECHTY (o 3-8-1789 à Heidelberg twp, PA; + 16-1-1831 à Darke County, Ohio) et de Jacob PUDERBAUGH:

Parmi les enfants du couple, il y a Fanny PUBERBAUGH (o 25-10-1720 à Darke County, Ohio; + 6-12-1893 à Ozawkie, Jefferson County, Kansas; x James CUE ; xx Henry MICHAEL).

De son second époux Henry MICHAEL, Fanny a toute une postérité, dont un fils nommé David MICHAEL (o 1-1-1854 dans l’Indiana; + 6-6-1877 à Ozawkie). David meurt tragiquement à l’age de 23 ans.

Il travaillait dans un ranch un peu éloigné de la ferme maternelle. Un jour, il a la nostalgie. Pour revoir sa mère, il «emprunte» un cheval du ranch où il travaille et lui rend visite. Arrivent les cow-boys du ranch qui demandent à Fanny si par hasard son fils ne serait pas chez elle. Réponse affirmative de la pauvre mère. Que n’avait-elle pas dit! En moins de deux, sans autre forme de procès, voici David pendu sous ses yeux pour vol de cheval. Elle le fait enterrer sur place, au sommet d’une colline, et demande à y être enterrée aussi le moment venu. Sur la tombe, elle plante quatre cèdres qui y sont toujours. L’endroit, qui n’est pas un cimetière, est un enclos occupé par du bétail. La famille entretint la «tombe» tant bien que mal, mais avec des difficultés pour y accéder. La dernière tentative échoua: Patricia SNYDER repéra le lieu, mais n’osa s’approcher de crainte qu’il n’y ait un taureau parmi le bétail qui y paissait.




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